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luttes sociales

A Paris, nouvelle manifestation de l'extrême droite

13 Décembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

 

dieu.jpgLETTRE ATHEISME.ORG

13 DÉCEMBRE 2011

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o A Paris, nouvelle manifestation de l'extrême droite catholique contre le blasphème et la christianophobie

L'extrême droite catholique a de nouveau défilé à Paris le 11 décembre 2011 contre le blasphème, la christianophobie, la liberté de création et, de façon plus générale, une modernité qui l'a laissée figée dans l'Ancien Régime. De la place de l'Alma aux abords du Théâtre du Rond-Point, une cohorte de catholiques réactionnaires ont prié et chanté à la gloire d'un panthéon trinitaire absent. Curés en soutane, individus masqués déjà repérés lors de la manifestation précédente du 29 octobre, jeunes gens bien habillés et bien coiffés, drapeaux, prières, chants religieux, agenouillements, tout y était.  
De plus, la hargne envers les journalistes, l'agressivité idéologique, l'appel au lobbying, l'exécration de la liberté individuelle, la chasse au démon et l'exorcisme ont rappelé que l'obscurantisme et le totalitarisme demeurent inhérent au christianisme. Le compte rendu très détaillé avec de nombreuses photos :
http://atheisme.org/christianophobie2.html

 

o Le 8 décembre, des prières contre une pièce de théâtre

Le 8 décembre, c'est la fête de l'Immaculée Conception. Mais le 8 décembre 2011 est aussi la date de la première représentation au Théâtre du Rond-Point à Paris de la pièce Golgota picnic de l'argentin Rodrigo Garcia, et l'extrême droite a multiplié les protestations contre ce spectacle qu'elle considère blasphématoire et christianophobe. Avant le début de la pièce, à l’appel du collectif Culture et Foi, une cohorte de croyants se sont rassemblés devant le théâtre, avant de se disperser dans le calme. A quelques dizaines de mètres, une cinquantaine de personnes assuraient le théâtre de leur soutien à la programmation de la pièce. Mais l'essentiel de l'activité de la soirée eut lieu à la cathédrale Notre-Dame pour une veillée de prières contre l'affront fait à JC par la pièce jouée au Théâtre du Rond-Point. Le plus fameux temple parisien de la superstition catholique était comble : hormis la mort d'un pape, on voit rarement autant de croyants dans une église. L'archevêque Vingt-Trois a délivré un sermon sur l'amour de JC et autres fadaises avant une désopilante curiosité du catholicisme parisien avec la vénération de la couronne d'épines : http://atheisme.org/golgota-picnic.html

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Tous au Larzac

27 Novembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

larzac-2.jpgTous au Larzac
Un film de Christian Rouault (les lip)
Cinéma Victor Hugo

Chronique des 10 ans de la lutte des paysans du Larzac et de leurs nombreux soutiens contre la disparition de leurs fermes pour l'extension d'un camp militaire.

Un peu d'histoire...

En 1971, la décision prise, sans concertation préalable, d'agrandir de 14.000 hectares le camp militaire du Larzac (créé en 1902, sur 3.000 hectares), provoque d'abord une vague unanime de protestations en Aveyron. Très vite, les notables locaux se mobilisent, en espérant une solution à l'amiable, jugée finalement inacceptable par les paysans du Larzac. Ces derniers (103 familles concernées) prennent alors l'engagement de ne rien céder sous la contrainte (Serment des 103), et optent pour des formes d'action non-violente. Ils bénéficient du soutien de syndicats, de partis politiques et d'autres mouvements de la société civile, coordonnés à travers quelques cent cinquante "comités Larzac" à travers la France. D'abord local, puis national, cette résistance a vite connu un écho international…

Source : http://www.larzac.org/

 

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USA: Indignés et Anarchistes, même combat?

27 Novembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

USA: Indignés et Anarchistes, même combat?

 

Comme l'histoire des mouvements sociaux passés le démontre clairement, rien ne terrifie plus ceux qui dirigent l'Amérique que le danger de l'avènement véritable démocratie . Comme on le voit à Chicago, Portland, Oakland, et maintenant à New York, la réponse immédiate à une étincelle de désobéissance civile organisée démocratiquement, même modeste, est une combinaison paniquée de concessions et de brutalité. Nos gouvernants, de toute façon, semblent travailler sous la crainte persistante que si un nombre significatif d'Américains apprennent ce que l'anarchisme est vraiment, ils pourraient très bien décider que leurs dirigeants sont inutiles.

Presque chaque fois que je suis interviewé par un journaliste au sujet d'Occupy Wall Street, je reçois les mêmes propos, la même lecture :

« Comment allez-vous arriver à quelque chose si vous refusez de créer une structure de direction ou de faire une liste concrète de vos demandes ? Et puis c'est quoi toutes ces balivernes anarchiste - le consensus, les doigts brillant ... ? Vous ne serez jamais en mesure d'atteindre régulièrement l'Américain moyen avec ce genre de chose ! "

Il est difficile d'imaginer de pires conseils. Après tout, depuis 2007, à peu près toutes les

précédentes tentatives visant à lancer un mouvement d'ampleur nationale contre Wall Street ont pris exactement le cours que les journalistes recommandent - et ont échoué lamentablement. C'est seulement quand un petit groupe d'anarchistes à New York décide d'adopter la démarche inverse - en refusant de reconnaître la légitimité des autorités politiques existantes en leur formulant des demandes ; en refusant d'accepter la légitimité de l'ordre politique existant, en occupant un espace public sans demander permission, en refusant d'élire des dirigeants qui pourraient ensuite être soudoyé ou cooptés, en déclarant, non-violemment, que l'ensemble du système est corrompu et qu'ils le rejettent ; être prêt à tenir fermement contre les inévitables réponse violente de l'État - que des centaines de milliers d'Américains, de Portland à Tuscaloosa, ont commencé à rallier la lutte, et qu'une majorité a déclaré sa sympathie.

Ce n'est pas la première fois qu'un mouvement basé sur des fondamentaux anarchistes - l'action directe, la démocratie directe, un rejet des institutions politiques existantes et tenter d'en créer de nouveaux – se développe aux États-Unis. Le mouvement des droits civils (au moins pour ses branches les plus radicaux), le mouvement anti-nucléaire, le mouvement altermondialiste ... tous ont pris des directions similaires. Jamais, cependant ceux-ci ont grandi si vite.

Pour comprendre pourquoi, il faut comprendre qu'il y-a toujours eu un fossé énorme entre ce que ceux qui dirigent l'Amérique entendent par « démocratie », et ce que signifie ce mot à la plupart des citoyens. Selon la version officielle, bien sûr, la « démocratie » est un système créé par les pères fondateurs, basé sur des contrôles et des équilibres entre le président, le Congrès et le pouvoir judiciaire. En fait, nulle part dans la Déclaration d'indépendance ou dans la Constitution ne sont qualifiés les États-Unis comme étant une « démocratie ». La plupart du temps la démocratie est définie comme l'auto-gouvernance collective par les assemblées populaires, et en tant que tels, ils [Les pères fondateurs] étaient farouchement opposés à elle, arguant que la démocratie serait préjudiciable aux intérêts des minorités (notamment les riches). Ils en sont venus à définir leur propre république - modélisée non pas sur Athènes, mais sur Rome - comme une « démocratie », de part l'engouement des Américains à propos de ce concept.



Mais qu'est la signification du mot « démocratie » pour les Américains ordinaires ? Un système où ils arrivent à peser sur les politiciens qui gouverneront ? C'est ce qu'on nous a toujours dit, mais cela semble peu plausible. Après tout, la plupart des Américains détestent les politiciens, et ont tendance à être sceptique sur l'idée même de gouvernement. Si le système américain a pu universellement se faire passer pour un idéal politique, c'est seulement car le peuple américain croit encore, même vaguement, que nos systèmes politiques créent l'auto-gouvernance - que les pères fondateurs avaient tendance à dénoncer soit comme « démocratie » ou, comme ils l'ont parfois également nommé, « l'anarchie ».

A défaut d'autre chose, cela aiderait à expliquer l'enthousiasme avec lequel les Américains ont adopté un mouvement basé sur des principes de démocratie directe, malgré le rejet uniformément méprisant des médias et la classe politique américaine. La plupart des Américains sont, politiquement ,en contradiction. Ils tendent à combiner un profond respect pour la liberté avec une identification, soigneusement inculquée et bien réelle, avec l'armée et la police. Rares sont les anarchistes de nos jours ; certains d'entre eux ne savent même pas ce "anarchisme" signifie. Il est difficile de dire combien souhaiteraient finalement se défaire de l'Etat et du capitalisme.

Mais il est une chose qu'un nombre écrasant d'Américains ressentent, c'est que quelque chose va terriblement mal dans leur pays, que les institutions clés sont contrôlées par une élite arrogante, et le retard d'un changement radical. Ils ont raison. Il est difficile d'imaginer un système politique aussi systématiquement corrompus - où la corruption, à tous les niveaux, a été tout à fait légalisée. L'indignation est approprié. Le problème était que jusqu'au 17 Septembre, le seul côté du spectre politique à proposer des solutions radicales était la droite. Mais Occupy Wall Street a changé cela : la démocratie a éclaté.


David Graeber (traduit de l'Anglais par enréfléchissant)

 

Source :

http://www.lepost.fr/article/2011/11/26/2647286_usa-indignes-et-anarchistes-meme-combat.html

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Les IWW soutiennent Occupy Wall Street

4 Novembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

Les IWW soutiennent Occupy Wall Street

 

Au nom de notre syndicat, la commission exécutive des IWW envoie son soutien aux occupants de Wall Street, à tous ceux déterminés à dénoncer les responsabilités de nos oppresseurs.

 

L'occupation de Wall Street met directement en cause les fondements du capitalisme, son désir insatiable de mettre le profit au-dessus de tout.

 

Quand la classe dominante,1 % de la population, s'accapare les richesses créées par les 99 % restant, n'est-il pas évident que les mots du préambule de nos statuts : « La classe ouvrière et la classe patronale n'ont rien en commun  sonne plus vrai que jamais ?  [...]

 

Partout dans le monde, de l'Égypte à la Grèce, de la Chine, à Madison, Wisconsin, la classe ouvrière commence à se soulever. Les IWW accueillent favorablement ces événements. Nous pensons que l'occupation de Wall Street est une autre étape - peu importe qu'elle soit grande ou petite -  dans ce processus.

 

[...] Nous affirmons que les vraies forces d'occupation sont les riches de la classe dominante, leurs institutions et les États qui légitiment leur pouvoir. La police et les forces militaires, qui protègent le richesse et le pouvoir de leurs maîtres sont aussi coupables qu'eux.

 

C'est seulement en s'unissant en tant que travailleurs et en se levant ensemble en tant que classe sociale que nous pourrons nous réapproprier nos rues et nos lieux de travail.

 

Solidarité Toujours !

 

 

 

Grève générale à Oakland (Californie, 400 000 habitants)

 

Je reviens juste d'Oakland. La fin de l'Assemblée générale a été formidable. Elle se tenait dans un amphithéatre de la Place Oscar Grant. [...]

 

Nous avons proposé à la foule que, dans une semaine, nous arrêtions le travail et déclarions une grève générale à Oakland. Il y eut beaucoup d'inquiétudes - pourrions nous l'organiser à temps, les travailleurs se mettront-ils en grève... Boots Riley (de l'excellent groupe radical de rap d'Oakland) mit au point que des milliers de syndicalistes cherchent une telle source d'inspiration pour agir. D'autres montrèrent qu'il faut déclencher la grève quand le fer est chaud.

 

Le vote fut le suivant :

Pour : 1484

Contre : 44

Abstentions : 76

 

Si des compagnons peuvent faire connaître le plus largement possible ce message, et lancer un appel pour une grève générale globale ou une journée d'action à la même date, ce serait magnifique.

 

Témoignage d'un militant des IWW

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Réaliser l'impossible

3 Novembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

indigne-3.jpgEn réalisant L'Impossible

Sur la pratique de la décision au consensus

 

Le 2 août, au tout premier rassemblement de ce qui allait devenir Occupy Wall Street, environ une douzaine de personnes s'assirent en cercle à Bowling Green1. Nous, « comité pour un mouvement social » auto-proclamé, qui espérait simplement exister quelques jours, avons évoqué une décision capitale. Notre rêve était de créer une Assemblée Générale à New-York : modèle pour des assemblées démocratiques que nous espérions voir surgir dans toute l'Amérique2. Mais comment voulions-nous que ces assemblées fonctionnent pratiquement ?

 

Les anarchistes réunis dans le cercle firent ce qui semblait, à ce moment, une proposition d'une ambition démesurée. Pourquoi ces assemblées ne fonctionneraient-elles pas exactement comme ce comité : au consensus.

 

Cela représentait, pour le moins, un risque énorme, car d'aussi loin que chacun d'entre nous se souvenait, personne n'avait jamais réussi à réaliser quelque chose de semblable auparavant. Le fonctionnement au consensus a été utilisé avec succès dans les spokes-council3 - activistes organisés en groupes affinitaires, chacun étant représenté par un simple porte-parole - mais jamais dans de grandes assemblées comme celle que nous espérions à New York. Même les assemblées générales en Grèce et en Espagne ne l'ont pas essayé. Mais le consensus était était la méthode la plus en correspondance avec nos principes. Aussi nous nous jetâmes à l'eau.

 

Trois mois plus tard, des centaines d'assemblées, grandes ou petites, fonctionnent maintenant au consensus dans toute l'Amérique2. Les décisions sont prises démocratiquement, sans vote, avec l 'assentiment de tous. D'après la sagesse courante, rien de cela ne serait possible, et pourtant cela s'est passé - de la même façon que d'autres phénomènes « inexplicables » tels l'amour, la révolution, ou la vie même (à partir d'une particule élémentaire), se sont réalisés.

 

La démocratie directe adoptée par Occupy Wall Street prend ses racines profondes dans l'histoire de l'Amérique2 radicale.  Elle fut largement utilisée par le mouvement des droits civiques et par SDS (Étudiants pour une société démocratique)4. Mais sa forme courante s'est pratiquée dans des mouvements tels le féminisme et aussi au sein de traditions spirituelles (Quakers et Amérindiens), autant que dans le mouvement anarchiste lui-même. La raison pour laquelle la démocratie directe, basée sur le consensus, a été si clairement adoptée par l'anarchisme et identifiée avec lui est qu'elle incarne ce qui en est peut-être le principe le plus fondamental : de la même façon que des êtres humains traités comme des enfants ont tendance à se comporter comme des enfants, le moyen pour les encourager à agir comme des adultes mûrs et responsables est de les traiter comme s'ils l'étaient déjà.

 

Le consensus n'est pas un système de vote à l'unanimité ; la possibilité de bloquer une décision n'est pas un vote négatif, mais un veto. Pensons à l'intervention de la Cour Suprême déclarant qu'une proposition est en violation des principes éthiques fondamentaux - sauf dans le cas où une robe de juge habille quelqu'un qui a perdu tout courage. Les participants savent qu'ils peuvent stopper à chaque instant des échanges qui sortent des principes de base, ce qui se traduit par le fait qu'ils le font rarement.

 

Cela signifie aussi qu'un compromis sur des points mineurs s'obtient facilement ; le processus conduisant à une synthèse imaginative est vraiment l'essence de ce fonctionnement. Enfin, ce qui compte, c'est moins la question de savoir comment la décision finale a été obtenue - par un appel aux intentions de bloquer la décision, ou par des choix montrés avec les mains - que le fait que chacun ait pu jouer un rôle pour affiner et mettre au point la synthèse finale. Peut-être ne pourrons-nous jamais prouver, par la logique, que la démocratie directe, la liberté, une société basée sur des principes de solidarité, sont possibles. Nous pouvons seulement le démontrer en agissant. Dans les parcs et les squares d'Amérique2 les gens ont commencé à témoigner de cela dès qu'ils ont décidé d'y participer. Les Américains comprennent de plus en plus que la liberté et la démocratie sont nos valeurs suprêmes, et que notre amour de la liberté et de la démocratie est ce qui nous définit en tant que peuple - même si, de façon subtile mais continue, nous apprenons que la liberté et la démocratie véritables n'ont peut-être encore jamais existé.

 

À l'instant où nous réalisons l'erreur de cet enseignement, nous répondons : combien d'autres choses « impossibles » pouvons-nous réussir ? C'est maintenant, c'est de cette façon, que nous commençons à réaliser l'impossible.  

 

David Graeber  

 

Notes du traducteur

1 - Petite ville américaine

2 - Etats-Unis

3 - Le spoke council est basé sur le fonctionnement collectif de groupes affinitaires ayant un mode d’organisation libertaire, non-hiérarchique et décentralisée, apanage de manifestants prônant l’action directe contre des symboles du capitalisme (maintenant dénommés Black Blocs) ou par des adeptes de la désobéissance civile non-violente pour l’action directe.

Le groupe affinitaire comprend de 5 à 15 personnes, fonctionne au consensus et peut mener seul ou en lien avec d’autres des actions directes. Il prend en charge une tâche spécifique au sein de l’action collective : chaîne de protection, ravitaillement en eau, observatoire légal, confrontation avec la police, samba, information/témoignages,équipe médicale, intervention graphique...

Le spoke council réunit un porte-parole pour chaque groupe affinitaire. C'est une réunion essentiellement organisationnelle où chaque groupe affinitaire présente ses intentions par rapport à l’action, de manière à ce que tous puissent en avoir une vision globale. Le porte-parole, seul habilité à prendre la parole, peut être présent seul ou venir avec l’ensemble de son groupe qu’il pourra consulter à chaque fois qu’il faudra prendre une décision.

Le réseau de groupes affinitaires constitue ainsi un ensemble éphémère de production d’action politique dans lequel la division du travail relève d’une économie du don et non d’une coordination hiérarchique.

4 - SDS est une organisation étudiante américaine qui s'est inscrit dans le mouvement étudiant de contestation des années 1960. SDS a fédéré le radicalisme étudiant dans le contexte de l'opposition à la guerre du Viêt Nam et en développant des pratiques de démocratie participative et d'action directe. SDS a atteint100 000 membres en1968.

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Indignés aux Etats-Unis

2 Novembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

indigne-2.jpgRadicalisation du mouvement des Indignés aux Etats-Unis, un appel à grève générale parti d'Oakland

 

Des Indignés américains appellent à la grève générale
30 Octobre 2011 Par Jean-Pierre Anselme
 
Le mouvement des Indignés américains se radicalise. Ceux d'Oakland, en Californie, appellent à la grève générale sur l'ensemble de la ville, pour le mercredi 2 novembre. Ailleurs, des vétérans de la guerre en Irak, en armes, ont rejoint les manifestants pour les protéger de la police.

 Manifestation des Indignés d'Oakland, le 25 octobre.

« On se serait cru dans les années 1960, au milieu d'une manifestation contre la guerre du Vietnam », écrivait le New York Times du jeudi 27 octobre, après la répression violente subie le mardi soir précédent par les Indignés d'Oakland. Gaz lacrymogènes et balles lestées (plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) furent alors utilisées par la police pour les déloger de la place qu'ils occupaient au centre ville. Des affrontements très violents eurent ensuite lieu entre manifestants et policiers. Un vétéran de la guerre d'Irak a été grièvement blessé par une arme « non-létale » tirée par un policier, causant une vague d'émotion dans le pays (ICI). Le mercredi, 3 000 manifestants réoccupaient la place de la ville, avec l'aide de vétérans des Marines. Le jeudi soir, réunis en assemblée générale, ils lançaient cet appel à la grève générale à Oakland :
 
« Nous, occupants de la place Oscar Grant, proposons que le mercredi 2 novembre 2011, nous libérions Oakland et que nous mettions un coup d'arrêt au 1 %.

Nous proposons une grève générale sur l'ensemble de la ville et nous proposons que tous les étudiants quittent les cours. Au lieu que les travailleurs aillent au travail et les étudiants à l'école, les gens convergeront vers le centre-ville pour arrêter la ville. Toutes les banques et les grandes entreprises devront fermer pour la journée ou nous marcherons sur elles.

 Bien que nous appelions à une grève générale, nous appelons aussi à bien plus. Les gens qui sont occupés en dehors de leurs quartiers, écoles, organisations communautaires, groupes affinitaires, lieux de travail et familles sont invités à s'auto-organiser d'une façon qui leur permette de prendre part à l'arrêt du fonctionnement de la ville, de la façon qui leur convient et comme ils le peuvent.

 Le monde entier regarde Oakland. Montrons leur ce qui est possible. »

 

Suite de cet article sur Médiapart :

 

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/301011/des-indignes-americains-appellent-la-greve-generale

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Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ?

27 Septembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

greece-financial-genocide_0.jpgThessalonique, le 16 septembre. Un homme tente de s'immoler par le feu pour protester contre le gouvernement, les banques et les partis politiques. AFP

 

 

Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ? Un juriste de Vienne, qui a un pied-à-terre à Athènes, les a observés au quotidien. Sa conclusion : ils économisent à en crever.

> On ne peut rester sans réagir aux diverses déclarations des plus hauts responsables de toute l’Europe, certaines frisant l’imbécillité, au sujet de ces "fainéants" de Grecs qui "refusent d’économiser".

> Depuis 16 mois, je dispose d’une résidence secondaire à Athènes, et j’ai vécu cette situation dramatique sur place. On se plaint que les plans d’économie ne fonctionnent pas parce que les revenus fiscaux chutent. On remet en question la volonté des Grecs d’économiser. Quelle surprise ! Voici quelques faits :

> - Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30 %.

> - Baisse du salaire minimum à 600 euros.

> - Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100 % ; essence + 100 %, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50 %) au cours des 15 derniers mois.

Le renflouement de l'UE repart à 97% vers l'Union

> - Un tiers des 165 000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un tiers n’est plus en mesure de payer les salaires. Partout à Athènes, on peut voir ces panneaux jaunes avec le mot "Enoikiazetai" en lettres rouges – "A louer".

> - Dans cette atmosphère de misère, la consommation (l’économie grecque a toujours été fortement axée sur la consommation) a plongée de manière catastrophique. Les couples à double salaire (dont le revenu familial représentait jusqu’alors 4 000 euros) n’ont soudain plus que deux fois 400 euros d’allocations chômage, qui ne commencent à être versées qu’avec des mois de retard.

> - Les employés de l’Etat ou d’entreprises proches de l’Etat, comme Olympic Airlines ou les hôpitaux, ne sont plus payés depuis des mois et le versement de leur traitement est repoussé à octobre ou à "l’année prochaine". C’est le ministère de la Culture qui détient le record. De nombreux employés qui travaillaient sur l’Acropole ne sont plus payés depuis 22 mois. Quand ils ont occupé l’Acropole pour manifestation (pacifiquement !), ils en ont rapidement eu pour leur argent, à coups de gaz lacrymogène.

> - Tout le monde s’accorde à dire que les milliards des tranches du renflouement de l’UE repartent à 97 % directement vers l’Union, vers les banques, pour éponger la dette et les nouveaux taux d’intérêt. Ainsi le problème est-il discrètement rejeté sur les contribuables européens. Jusqu’au crash, les banques encaissent encore des intérêts copieux, et les créances sont à la charge des contribuables. Il n’y a donc pas (encore ?) d’argent pour les réformes structurelles.

> - Des milliers et des milliers d’auto-entrepreneurs, chauffeurs de taxis et de poids lourds, ont dû débourser des milliers d’euros pour leur licence, et ont pris des crédits à cet effet, mais ils se voient aujourd’hui confrontés à une libéralisation qui fait que les nouveaux venus sur le marché n’ont presque rien à payer, tandis que ceux qui sont présents depuis plus longtemps sont grevés par leurs énormes crédits, qu’ils doivent néanmoins rembourser.

> - On invente de nouvelles charges. Ainsi, pour déposer une plainte à la police, il faut payer sur le champ 150 euros. La victime doit sortir son porte-monnaie si elle veut que sa plainte soit prise en compte. Dans le même temps, les policiers sont obligés de se cotiser pour faire le plein de leurs voitures de patrouille.

> - Un nouvel impôt foncier, associé à la facture d’électricité, a été créé. S’il n’est pas payé, l’électricité du foyer est coupée.

> - Cela fait plusieurs mois que les écoles publiques ne reçoivent plus de manuel scolaire. L’Etat ayant accumulé d’énormes dettes auprès des maisons d’édition, les livraisons ne sont plus effectuées. Les élèves reçoivent désormais des CD et leurs parents doivent acheter des ordinateurs pour leur permettre de suivre les cours. On ignore complètement comment les écoles – surtout celles du Nord – vont régler leurs dépenses de chauffage.

Où est passé l'argent des dernières décennies ? 

> - Toutes les universités sont de fait paralysées jusqu’à la fin de l’année. Bon nombre d’étudiants ne peuvent ni déposer leurs mémoires ni passer leurs examens.

> - Le pays se prépare à une vague d’émigration massive et l’on voit apparaître des cabinets de conseil sur la question. Les jeunes ne se voient plus aucun avenir en Grèce. Le taux de chômage atteint 40 % chez les jeunes diplômés et 30 % chez les jeunes en général. Ceux qui travaillent le font pour un salaire de misère et en partie au noir (sans sécurité sociale) : 35 euros pour dix heures de travail par jour dans la restauration. Les heures supplémentaires s’accumulent sans être payées. Résultat : il ne reste plus rien pour les investissements d’avenir comme l’éducation. Le gouvernement grec ne reçoit plus un sou d’impôt.

> - Les réductions massives d’effectif dans la fonction publique sont faites de manière antisociale. On s’est essentiellement débarrassé de personnes quelques mois avant qu’elles n’atteignent leur quota pour la retraite, afin de ne leur verser que 60 % d’une pension normale.

> La question est sur toutes les lèvres : où est passé l’argent des dernières décennies ? De toute évidence, pas dans les poches des citoyens. Les Grecs n’ont rien contre l’épargne, ils n’en peuvent tout simplement plus. Ceux qui travaillent se tuent à la tâche (cumul de deux, trois, quatre emplois).

> Tous les acquis sociaux des dernières décennies sur la protection des travailleurs ont été pulvérisés. L’exploitation a désormais le champ libre ; dans les petites entreprises, c’est généralement une question de survie.

> Quand on sait que les responsables grecs ont dîné avec les représentants de la troïka [Commission européenne, BCE et FMI] pour 300 euros par personne, on ne peut que se demander quand la situation finira par exploser.

> La situation en Grèce devrait alerter la vieille Europe. Aucun parti prônant une raisonnable orthodoxie budgétaire n’aurait été en mesure d’appliquer son programme : il n’aurait jamais été élu. Il faut s’attaquer à la dette tant qu’elle est encore relativement sous contrôle et avant qu’elle ne s’apparente à un génocide financier.

 

Vu d’Athènes

Les Grecs “sacrifiés sur l’autel de la Troïka”

> Les "nouveaux sacrifices" réclamés par le gouvernement pour éviter la faillite de l'Etat frappent "les victimes habituelles", "sacrifiées sur l’autel de la Troïka" (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI), écrit Ta Nea. Le nouvelles coupes budgétaires, adoptées le 21 septembre pour obtenir le déblocage de la sixième tranche d’aide financière des trois institutions, visent "les retraites, les salaires et 30 000 fonctionnaires". Ces derniers seront placés en chômage technique d’ici la fin de l’année. De plus, le seuil minimal d’imposition a été baissé. L’annonce de ce nouveau plan a provoqué la colère des Grecs. Les syndicats des transports publics et les taxis se sont mis en grève le 22 septembre, de même que les enseignants et les employés municipaux et les contrôleurs aériens. Le secteur public dans son ensemble a annoncé un arrêt de travail le 5 octobre. Une grève générale devrait être organisée le 19 octobre.

 

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Dijon

27 Juin 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

Le Pot’Col’Le, c’est quoi ?

 

Le Pot’Col’Le (comme Potager Collectif des Lentillères) est ouvert à toutes et tous et il est possible de venir jardiner tous les jours. Des rendez-vous plus fédérateurs sont proposés deux fois par mois, le samedi ou le dimanche, pour des chantiers collectifs, des repas, des échanges pour s’organiser, suivis de films, discussions, échanges de savoirs suivant la météo et les envies. Les activités proposées sont des occasions privilégiées pour rejoindre le potager, découvrir ses outils et secrets et se rencontrer.

Né en mars 2010 du défrichage par 200 personnes d’anciennes terres maraîchères que la mairie souhaite bétonner, le potager collectif est une expérience de jardin ouvert, avec mutualisation des travaux et ressources. Chaque personne y apporte son vécu et son expérience. L’espace n’est pas privatisé, les parcelles sont imaginées ensemble et les récoltes sont partagées. Le Pot’Col’Le s’organise avec quelques assemblées, des tableaux et panneaux, beaucoup de bonne volonté et pas trop de formalisation bureaucratique. On cherche à produire, mais aussi à apprendre et expérimenter. Cependant, si vous préférez faire votre propre jardin, pas mal de terres situées autour du Pot’Col’Le sont disponibles. Libre à vous de les investir ! Et nous serons heureux d’avoir des voisins à aider dans
leurs opérations de jardinage.

Les rendez vous

## Samedi 9 juillet ##

17h30 Ecoute collective et palabre
Réflexion sur l’urbanisme dijonnais, à partir de lectures éclairantes de textes du collectif grenoblois « Pièces et main d’Oeuvre » (PMO).
Nucléaire, nanotechs et quartiers « HQE », caméras et grand stade,… PMO oeuvrent de leur côté, par de minutieuses « enquêtes critiques », à décrypter les logiques de développement de l’éco-technopole grenobloise.

22h Projection
« Main basse sur la ville » (film italien de Francesco Rosi, 1963).
Poussée par l’entrepreneur Nottola, la municipalité de Naples utilise des  terrains agricoles pour lancer la construction d’un gigantesque programme immobilier. L’écroulement d’un immeuble va être à l’origine d’un scandale. « Main basse sur la ville« , polar politique toujours d’actualité, dénonce les logiques urbanistiques, les dessous de table de la collusion entre les pouvoirs publics.
et les entrepreneurs privés, au dépens des populations.

… puis on mange ensemble sur le principe de l’auberge espagnole

## Dimanche 17 juillet ##

A partir de 14h Activités potagères
On bine, on sarcle, on paille, on arrose, on plante, on sème encore (et on n’oublie pas de semer les engrais verts)… et on récolte !

17h30 Palabre du Pot’Col’Le
Point de coordination du potager : comment on s’organise pour l’été ?

Contact tierraylibertad@potager.org

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Grèce le 15 juin.

18 Juin 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

 

grece-1.jpgQuelques infos sur ce qui s'est passé en Grèce le 15 juin.

 

Grèce 15 juin minute par minute

 

 

10:14  Athènes Il y a déjà énormément de monde devant le Parlement à Syntagma. Il est conseillé à ceux qui descendent dans la rue maintenant de ne pas se diriger vers Syntagma, mais d’aller plutôt soutenir les blocus périphériques (Evangelismos, stade Panathenean).

 

10:34  Athènes Au moins 10 manifestants arrêtés et un blessé au blocus de Vasileos Konstantinou Ave et rue Rizari. Les manifestants ont réussi à faire reculer les voitures des CRS. De petits groupes bloquent la plupart des petites rues autour du Parlement. Il y a besoin de renfort au blocus du stade Panathenean.

 

11:12 Athènes Un groupe de manifestants qui venait du quartier de Zografou a été bloqué et immobilisé par les forces Delta (venues en nombre) à Evangelismos. Les 10 manifestants arrêtés ce matin ont été relâchés.

 

11:25 Egio, Achaea (ouest de la Grèce) : Plus de 400 manifestants sont sur la place centrale d’Egio, sur le point de commencer à défiler dans les rues de la ville.

 

11:30 Thessalonique Les bases syndicales ont commencé leur manifestation de Kamara et se dirigent vers le Centre du Travail de Thessalonique. Plus de 1000 personnes participent à la manif.

 

11:56 Trikala La manifestation d’environ 150 gauchistes, “indignés” et anarchistes vient juste de finir. La manifestation a commencé au Centre du Travail de la ville et a fini devant la préfecture (en la bloquant pendant une heure).

 

12:16 Athènes: Tensions devant le mur de plexiglas tenu par la police depuis ce matin à Vasilis Sofias Av. Les manifestants ont commencé à pousser le mur et la police a utilisé des gaz lacrymo.

 

12:36 Serres (Nord de la Grèce)  A la fin de la manifestation l’Assemblée Populaire Ouverte de la place Eleftherias a décidé unanimement d’occuper la mairie. Elle sera occupée jusqu’à 17h, heure à laquelle une nouvelle Assemblée aura lieu.

 

12:44 Lamia (Centre de la Grèce) Les syndicats de travailleurs occupent les locaux de la préfecture – la même chose se passe à la préfecture de Crète.

 

13:00 Ioannina: Environ 70 manifestants ont tenté d’occuper la préfecture. 15 d’entre eux ont réussi à entrer et de petits affrontements ont éclaté à l’intérieur du bâtiment. Les forces de police ont encerclé le bâtiment mais un groupe de 150 manifestants, en solidarité avec ceux qui ont réussi a entrer ont combattu et repoussé les escadrons de police.

 

13:18 Athènes Place Syntagma  Quelques manifestants jettent des pierres aux forces de police devant le parlement et un groupe de fascistes a essayé de les en empêcher : il y a eu des affrontements entre anarchistes et fascistes devant le parlement. Les anarchistes et quelques autres manifestants ont réussi à repousser les fachos, mais la police gaze les manifestants.

 

13:34 Île de Syros Les locaux de la préfecture de Ermoupolis sont occupés par les manifestants.

 

13:50 Athènes Affrontements entre la police et les manifestants rues Rigilis et Amalias. Des centaines de manifestants continuent à s’affronter devant le parlement. Au moins un manifestant gravement blessé devant l’hôtel Grande Bretagne.

 

14:00 Athènes Des anarchistes ont découvert parmi eux un flic en cagoule avec des cocktails molotov. Pendant ce temps, d’autres manifestants (dont des fascistes) commençaient à accuser les anarchistes d’être des flics infiltrés, et à les attaquer. Un cocktail molotov a été jeté sur les lignes de police devant le Parlement.

 

De plus en plus de préfectures sont occupées : le QG de la préfecture de Grèce centrale (Lamia), Crète, Corfou et Syros.

 

14:15 Athènes Les tensions perdurent Place Syntagma. Rue Akadimia, la police a utilisé des gaz lacrymo il y a quelques minutes. Les gens reviennent vers le Parlement et se préparent au bras de fer. Devant le Parlement, anarchistes et fascistes sont les uns à côté des autres à chanter des slogans, la situation est vraiment très tendue pour l’instant.

 

14:29 Athènes Attaques massives de la police, gaz lacrymogène et lance-grenades partout à Syntagma. Des pierres sont jetées contre la police et l’hôtel Great Bretagnia.

 

14:28  Athènes Des milliers de personnes sont toujours autour du Parlement. Le mur de plexiglas n’est plus là, mais les flics ont bougé plus bas vers la place Syntagma ; ils forment des cordons avec 4 lignes. De nouveaux manifestants continuent à arriver en nombre vers le Parlement pour participer aux blocus. Fascistes, officiers infiltrés et flics en uniformes sont autour, mais les manifestants ne semblent pas effrayés et restent concentrés.

 

Thessalonique Malgré la pluie, des milliers de personnes ont encerclé les locaux du sous-ministère du Nord de la Grèce.

 

14:41 Chania (Crète)  Après la fin de la manifestation (quasiment 3000 grévistes), l’Assemblée Populaire Ouverte a décidé d’occuper les locaux de la préfecture. Le bâtiment est occupé depuis une heure en solidarité avec les manifestants d’Athènes. A 15h une nouvelle Assemblée est appelée pour décider des actions à venir.

 

14:45 Athènes Affrontements tout autour de Syntagma et sur la place. Les manifestants répondent avec des pierres aux attaques de la police, la place est recouverte de poudre blanche laissée par les bombes de lacrymogène, mais des gens sont toujours là, pendant que d’autres se regroupent dans les rues autour de la place et essaient de revenir sur la place.

 

15.30 Athènes Un grand groupe de manifestants furieux attaquent 3 unités de la police anti-émeutes dans rue Filellinon. Les témoignages font état de 4.000 personnes se battant contre les flics dans cette rue.

 

15:56 Athènes Affrontements importants rue Fillelinon, au moins une arrestation à Syntagma, les gens ne quittent pas la place mais les flics s’attaquent à tout le monde. Les grenades et les bombes lacrymo explosent de partout. Les manifestants se défendent et défendant la place, et rejettent les flics en différents endroits de la place. Les flics ont attaqué deux fois des ambulances qui venaient récupérer des manifestants blessés, et une bombe lacrymo a explosé dans une clinique sous tente installée sur la place.

 

16:00 Athènes Les forces de police continuent leurs attaques meurtrières contre les milliers de manifestants qui persistent à se battre Place Syntagma. La situation est très critique et les escadrons de police anti-émeutes assaillent des milliers de manifestants de tous les âges. Les flics ont réussi à bloquer le haut de la rue Fillelinon.

 

 

16:20 Athènes Appel urgent de l’équipe médicale de Syntagma pour des médicaments anti-acide.

 

16:30 Athènes Situation de guerre tout autour de la Place Syntagma, alors que les flics continuent à jeter des gaz lacrymo et des gaz asphyxiants. Deux manifestants ont été arrêtés pour le moment. L’esprit de combat est remarquable : les gens continuent à résister même à mains nues.

 

16:33 Volos (Grèce centrale): Une manifestation de 3000 personnes occupe la mairie et une Assemblée de manifestants a lieu à l’intérieur. Le maire de Volos reste bloqué à l’intérieur du bâtiment.

 

16:41 Athènes Place Syntagma : 4 manifestants blessés transportés à l’hôpital. Les rapports du centre médical de la Place parlent de nombreuses personnes avec des problèmes de respiration.

 

16:49 Athènes Les gens essaient de revenir progressivement à Syntagma (au son de la musique dans les hauts-parleurs). Mais à l’instant les flics viennent d’attaquer à nouveau en masse, piégeant des groupes de personnes sur la partie basse et essayant d’évacuer toute la place avec des gaz lacrymo et une grande violence.

 

16:53 Athènes Un grand groupe de manifestants vient de chasser une unité de policiers en moto (DlAS/DELTA) rue Panepistimiou. Les hauts-parleurs de la place Syntagma appellent tout le monde à revenir sur la place. Même s’il est difficile d’y rester à cause des gaz lacrymo, les manifestants persévèrent.

 

17:07 Athènes Les motos de la police DIAS attaquent les gens rue Amalias, qui chantent « Pain-Education-Liberté-La junte ne s’est pas terminée en 1973 » et « Flics, porcs, assassins ». Les lacrymos et les grenades assourdissantes continuent, la musique des hauts parleurs de la place aussi. La commission média de la place Syntagma a lancé il y a 10 minutes l’appel suivant :

 

NO PASARAN ! Maintenant nous parlons !

Le parlement grec est assiégé. Des milliers de protestataires ont envahi la Bastille grecque et ses environs. Depuis 7h ce matin les « indignados » grecs crient « stop ! », avec comme seul moyen de lutte leur corps, ont bloqué la rue et ont encerclé le parlement. Qu’importe que la police ait dressé des barrières métalliques devant le parlement (V.Sofias) . Qu’importe que de toute part les forces policières (DIAS, MAT etc.) ont tenté de disperser les deux cortèges à V.Konstantinou &Rizari et V.Konstantinou & Rigillis. Nous restons là et nous continuerons ! Le gouvernement grec avec la police, toujours prompte à aider, tente depuis des heures de tuer et détruire moralement le grand mouvement des « indignados » grecs, des honnêtes gens qui ont pris les places et les rues du pays. A celui qui tente de stopper le siège pacifique de « l’inutile et dangereux », de la plus grande protestation de l’ère post-junte, nous lui diront seulement ceci! Nous sommes ici pour rester ! Nous, toutes les personnes assemblées, resterons et aucune provocation morale ou politique ne nous arrêtera. Il n’y aura pas de place pour ce genre de choses dans notre histoire future !

 

17:21 Athènes Les médecins de la clinique de la place Syntagma font un appel à du matériel médical Beaucoup de personnes sont blessées, suite à la violence des attaques policière. Les gens peuvent approcher Syntagma par Amalias, Propylea et potentiellement par le métro. Les gens scandent des slogans anti-flics, applaudissent ironiquement les flics. Des batailles ont encore lieu autour de la place, à Fillelinon, en face du jardin national et de la rue Stadiou. Les DIAS accélèrent et ralentissent sur la rue Amaliasou,  ils attaquent le rassemblement.

 

17:43 Athènes La situation se calme légèrement à Syntagma. Des milliers de personnes sont en face du Parlement et dans les rues autour, du monde continue d’arriver. Plus tôt, un hôtel de luxe et le ministère de l’Économie ont été attaqués par des manifestants.

20:41 Athènes Entre 20 et 30 000 personnes sont sur la place de Syntagma en  ce moment et d'autres arrivent chaque minute. L’assemblée de ce soir va commencer d’une minute à l’autre, et elle devrait se concentrer sur l’annonce imminente du premier ministre grec Papandreou, probablement à propos de la création d’un gouvernement d’unité nationale.

 

 

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Centre de long séjour de Bellevaux

17 Juin 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

Nos collègues du centre de long séjour de Bellevaux sont en lutte depuis 
le 3 juin pour dire non aux nouveaux horaires de coupé (qui sont 
illégaux), non à la sectorisation des services, et non aux glissements 
de taches.
Le lundi 20 juin, ils seront de nouveaux en grève de 14h à 17h, et vont 
se rendre en cortège à l'ARS vers 16h où ils seront reçu (heure de RDV à 
confirmer).
Je vous invite tous à venir les soutenir ce lundi, afin de montrer notre 
unité avec leur action.
Venez nombreux
Cgt chu Besançon
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