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compte-rendu

Bref rapport sur la Rencontre internationale de Saint-Imier

30 Août 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

St imier 2012

Bref rapport sur la Rencontre internationale de Saint-Imier (8-12.08.2012)

Cette Rencontre en ce lieu a servi à commémorer la création de la première Internationale antiautoritaire et anarchiste il y a 140 ans. Une façon de démontrer au passage que les manipulations de Karl Marx et ses séides au Congrès de la Haye en 1872 ne furent pas efficaces et que l’hypocrisie du socialisme autoproclamé scientifique, puis réel, ne sont pas qu’une déviation imposée par Lénine. Une façon de pensée assez bien incarnée par Franz Mehring, voire plus tard, avec quelques difficultés par Rosa Luxembourg et Anton Pannekoek.

Comme l’envisageaient les organisateurs, la rencontre a réuni près de 5.000 anarchistes et sympathisants de Presque tous les pays de la planète.

L’infrastructure et son efficacité

Avant tout, il faut souligner (et c’est une constatation de plusieurs camarades) la bonne organisation globale. Elle a commencé en juillet 2011) et l’effort financier, humain et technique a reposé sur la Fédération anarchiste française (=FAF), la Coopérative Espace Noir (à Saint-Imier) et la Fédération Libertaire des Montagnes (en Suisse).

Quatre branches ont été approfondies : - les propositions d’exposés et d’animations ; - les traductions ; - la mise à disposition de matériel (cuisines collectives portables) ; - les compétences techniques pour l’organisation de l’hébergement.

Cette capacité organisationnelle préalable a certainement impressionné la municipalité de Saint-Imier qui a participé à sa manière en cédant une partie de ses salles et en réduisant fortement la présence des patrouilles policières. Et la presse locale et la municipalité se sont étonnées du bon déroulement de ces journées de la rencontre en constatant que la propreté était plus présente que pendant des fêtes de beuveries locales et que les habitants (4.500) ont fait bon ménage avec le look hors de l’ordinaire des 5.000 participants.

La participation de la FAF est important car il s’inscrit dans sa tendance s’inscrire dans ces mouvements [sociaux en France], d’y prendre notre place en tant qu’anarchistes et d’y tenir le rôle que nous pouvons y jouer en tant qu’aiguillon, sans tentative de récupération et en toute transparence [...à ] organiser une coordination interne des anarcho-syndicalistes et des anarchistes syndicalistes de la Fédération anarchiste [...] Ce débat nous a conduits à faire le constat que notre rôle, en tant qu’anarchistes, était essentiel pour susciter et déclencher des conflits d’affrontements directs, de veiller à ce que les luttes entreprises appartiennent et restent gérées directement par les salariés sans aucune récupération partidaire. [Soulignements de F. M. ; article « 70e congrès de la Fédération anarchiste », de Fifi, Secrétaire générale, Hugues Lenoir, ex-secrétaire général, Le Monde libertaire, n°1676 (7-13 juin 2012) [http://www.monde-libertaire.fr/actualites-anarchistes/15762-70e-congres-de-la-federation-anarchiste].

La suite sur :

 http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=1641

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Manif du 12 octobre

13 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

police.jpg

 

 

En France 3,5 millions de manifestant(e)s selon la CGT, 1,2 million selon la police, le gouvernement etc...

 

A Besac on était 15000 et on fera mieux la prochaine fois SAMEDI 16 OCTOBRE

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Des nouvelles de Siva Sankaran

5 Juillet 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

Des nouvelles de Siva Sankaran

 

Après 32 jours passés en centre de rétention et deux tentatives d’expulsion, Siva a comparu le 30 juin devant le Tribunal Correctionnel de Meaux. Il a écopé de 1000 euros d’amende avec sursis et a été libéré » Mais, il n'a toujours pas de papiers et le cauchemar qu'il vient de vivre peut recommencer à tout moment : l'OQTF est toujours en vigueur et Siva peut être arrêté, remis en rétention, expulsé par n'importe quel avion en direction de l'Inde.

Tant que cette menace le hantera, il ne pourra s'extraire du traumatisme effroyable qui lui a été infligé par ses 32 jours de rétention et sa comparution devant un tribunal correctionnel.
Nous devons à présent exiger du Préfet de Franche-Comté qu'il réexamine au plus tôt son dossier et lui accorde un titre de séjour.

Nous vous demandons de signer et faire signer la nouvelle pétition pour la régularisation de Siva SANKARAN:
http://resf.info/article30605.html

email envoyé aux 1619 signataires de la pétition
P1587 - Les tribulations d’un Indien en Franche-Comté / Nous exigeons la libération et la régularisation de Siva!
http://resf.info/P1587

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Compte-rendu de la manif "saboter l’antiterrorisme" du 31/01/09.

1 Février 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu


Julien Coupat toujours en tôle

 

Compte-rendu de la manif  "saboter l’antiterrorisme"  de samedi 31/01/09.
http://www.article11.info/spip/spip.php?article284

un compte-rendu d'eric :

http://endehors.org/news/contre-l-antiterrorisme-3-000-dans-la-rue-a-paris

journal TV d'Arte :

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/ARTE-info/103288.html

dépêche AFP plus vidéo

http://fr.news.yahoo.com/2/20090131/tfr-sabotage-sncf-8-policiers-blesses-15-1834ca8.html

 

 

(A remarquer : l’AFP ne donne que les chiffres de la police alors que pour les manifestations du 29 janvier elle donnait des «fourchettes »

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Jour du Déserteur en Russie

3 Mars 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

En 2004, le « Jour du Défenseur de la patrie », qui était avant le « Jour de l'Armée rouge », est devenu un jour de congé officiel. C'est désormais aussi un jour de protestation anarchiste, si ce n'était pas encore le cas avant. Cette année, le festival du « Jour du Déserteur » qui s'est déroulé le 23 février, a eu lieu pour la première fois hors de Moscou, dans la ville de Kirov au nord est de la capitale. Une centaine d'anarchistes (dont une bonne partie venait de Saint-Petersbourg, de Moscou, d'Izhevs, de Nizhniy Novgorod, Ufa, Perm et Tyumen) ont participé à l'événement. La police contrôlait les gares, arrêtant illégalement et notant des détails sur les participants. Néanmoins, cela n'a pas empêché la majorité des activités de bien se dérouler.

Le 23 février, des ateliers ont été organisés. Le propriétaire du lieu où devait se dérouler le festival a finalement refusé de louer son bien suite à la pression des autorités ; mais un autre endroit fut finalement trouvé pour la tenue des ateliers.

Tout d'abord les activistes des droits de l'Homme de la région de Vzyatski et le Comité des Mères de soldats se sont exprimés sur les réformes actuelles dans le système militaire ainsi que sur les moyens légaux d'échapper au service militaire et les erreurs des autorités qui permettent d'éviter encore plus facilement le service.

Après ces présentations, furent tenus des discours sur des sujets qui n'étaient pas directement en lien avec le thème du festival. On présenta ainsi une courte histoire de la résistance étudiante en Russie depuis les années 1980 et la situation à laquelle les étudiants sont confrontés aujourd'hui comme la commercialisation des études supérieures suite au processus de Bologne.

Autre sujet débattu : l'« autonomisation » des écoles et universités, qui permet au gouvernement de fermer les écoles et universités jugées non rentables, et les succès qui ont été remportés dans la lutte contre ce processus.

Deux autres ateliers étaient consacrés à la sécurité sur internet et avec les téléphones portables.

Le jour suivant, un meeting légal d'une heure s'est déroulé dans le square de la Philharmonie à 13h15. Malheureusement l'organisateur du meeting, qui possédait les documents légaux, s'est retrouvé dans un accident de voiture ; le meeting n'a donc pu se tenir qu'une heure et demi plus tard. Des dizaines de policiers enregistraient l'événement, filmant tous les participants avec des caméras. Des participants ont déroulé des drapeaux sur lesquels étaient inscrits : « La paix est meilleure qu'une commémoration », « Non à la violence dans le monde ». Des invités de Nizhniy Novgorod ont déployé un bannière en souvenir d'un homme décédé durant son service militaire : « Roman Rudakov 1986-2008 - qui est le prochain ? ». Accompagnés de tambours, les participants ont crié « Je ne veux pas faire le service ! Je veux vivre longtemps ! », « L'armée est l'école de l'esclavage. Nous voulons étudier et non pas faire la guerre ! », « Personne ne nous rendra une année de notre vie ! », « Nous nous battrons, notre paix n'est pas à vendre ! », « Je suis né pour vivre, pas pour servir dans l'armée ! », « Liberté, égalité et anarcho-communisme ! », « Non à la violence en Tchétchénie », « Notre patrie est l'humanité entière ! »


ACTIONS DANS D'AUTRES VILLES :

Barnaul
In Barnaul, des graffiti ont été fait durant la nuit du 22 au 23d février. Et une action de Food Not Bombs, avec distributions de tracts antimilitaristes, a été organisée le 23.

Bryansk
Durant la nuit du 22 au 23 février, des anarchistes et des militants pacifistes de Bryansk ont peint une cinquantaine de graffiti sur différents bâtiments, dont un quartier général militaire et un centre de recrutement. Personne n'a été arrêté.

Chita
Deux centres de recrutement ont été couverts de slogans pacifistes durant la nuit du 22 au 23 février. On pouvait lire entre autres sur les murs : « La faim d'un soldat est moins cher qu'un fusil d'assaut ».

Irkutsk
A Irkutsk, le groupe anarchiste local d'Action autonome a décidé d'organiser une projection de film contre le recrutement militaire. Des films de propagande réalisés par le district militaire de Sibérie au sujet notamment du vol à l'armée et de la punition de ce crime ont été projetés, car ils sont en fait de grands films de propagande contre l?armée elle-même. Après le film, une discussion fut engagée sur les moyens de résister à l'appel du service militaire.

Kazan
A Kazan, des autocollants pacifistes ont été distribués et un calicot porteur du texte « Mieux vaut aider les gens que les tuer » fut accroché à un pont local.

Moscou
A Moscou, le Jour du Déserteur a été organisé pour la quatrième fois. Ceux qui ne pouvaient se déplacer jusqu'à Kirov ont réalisé des actions à Moscou. Ce sont ainsi tenues, tout d'abord, une action de Food Not Bombs, puis une manifestation d'une trentaine de personnes de la station de métro « Université » jusqu'à celle de l'«Académie » avec des drapeaux de Food Not Bombs et le drapeau rouge et noir. De nombreux slogans ont également été criés, parmi lesquels « Tu es juste une arme à bon marché pour eux ! », « Le déserteur est un défenseur de l?humanité ! ». Des tracts intitulés « Pas de soldats, pas de guerre ! » ont été distribués aux passants. La manifestation est passée devant le centre de recrutement de Gagarinskiy. Il a été recouvert du graffiti : « Non à la guerre ! » Personne n'a été arrêté. La police de la route a stoppé la manif et l'a annoncée au poste de police local. Comme les policiers ne pouvaient prévoir le trajet de l'action, ils n'ont pas pu l'empêcher.

Saint-Petersburg
Un meeting de commémoration de la déportation de Tchétchènes a été organisée au Mémorial des droits humains. Elle n'a rassemblés que 30 personnes. Une dizaine d'anarchistes de l'Association d'initiatives libertaires, une nouvelle coordination de différents groupes anti-autoritaires de Saint-Petersbourg, s'est joint à l'action.

Vladivostok
Durant les jours précédents le Jour du Déserteur, des activistes ont peint les murs des universités locales avec un pochoir intitulé « Fuck the Army ». Des brochures contenant des recommandations destinées aux manifestants ont été distribuées par un jeune groupe de l'Anarchist Black Cross de Vladivostok. Le journal anarchiste local « Udar » a publié un numéro spécial sur le thème : « Il y a une profession : déserteur », qui se parodiait un slogan de recrutement militaire familier. Le 23 février était un jour très froid et venteux à Vladivostok. Mais une vingtaine de personnes ont néanmoins participé à l'action avec un calicot intitulé « La tête d'un soldat est moins chère qu'un fusil d'assaut » et des drapeaux rouges et noirs. En raison de la météo, il y avait peu de passants, mis à part dans le centre de la ville. Des fusées-tempête ont été allumées et les slogans « Notre patrie, c'est toute l'humanité ! », «Sois un humain, défends notre planète ! » ont été criés. Contrairement à ce qui était prévisible, ni la police ni les skinheads n'ont perturbé l'action. Le 24 février, une action de Food Not Bombs a également été organisée.


Source : site de l'organisation libertaire russe « Action autonome »
http://www.avtonom.org


[ texte repris des sites http://www.endehors.org & http://www.avoixautre.be où des
photos sont aussi disponibles : http://www.avoixautre.be/spip.php?article1961 ]


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So urce:A - I n f o s
informations par, pour, et au sujet des anarchistes
A-infos-fr mailing list
A-infos-fr@ainfos.ca

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Les anarchistes contre le mur

3 Décembre 2007 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

 

Alexandre Goetschmann, militant du collectif Anarchistes contre le mur en tournée en France était à Besançon le 30 novembre pour parler de la situation au Proche-Orient. Il a présenté "In Working Progress", le film qu'il a réalisé avec Guy Davidi sur la construction de la colonie de Modi'in Illit, la plus grande de Cisjordanie, qui occupe la terre de cinq villages palestiniens, El-Midya, Nialin, Deir Qadis, Kharbata et Bil'in.  

Le groupe Proudhon de la FA tient à le remercier pour sa prestation

Pour faire face à leurs nombreux frais (coûts de représentation légale, transports?) le collectif Anarchistes contre le mur a besoin de soutien. Vous pouvez envoyer des chèques à l'ordre de Publico ? Anarchistes contre le mur à la librairie Publico, 145, rue Amelot, 75011 Paris.

 

 

Informations au 01 48 05 34 08 et auprès de relations-internationales@federation-anarchiste.org ou à la librairie l'autodidacte.org 5, rue Marulaz 25000 Besançon

 Son camarade de tournée Guy Davidi sera sur Radio Libertaire le 8 décembre, de 10h à 11h30

MP3 qualité ADSL : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib.m3u
MP3 qualité modem : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib-modem.m3u
OGG qualité ADSL : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib.ogg.m3u
OGG qualité modem : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib-low.ogg.m3u

 

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Les anarchistes contre le mur c'est qui?

30 Novembre 2007 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

 

Guy Davidi et Alexandre Goetschmann, deux militants du collectif Anarchistes contre le mur sont en tournée en France pour parler de la situation au Proche-Orient. Ils présenteront In Working Progress, le film qu’ils ont réalisé sur la construction de la colonie de Modi’in Illit, la plus grande de Cisjordanie, qui occupe la terre de cinq villages palestiniens, El-Midya, Nialin, Deir Qadis, Kharbata et Bil’in.

 

Guy Davidi, Israélien, est metteur en scène, enseignant de cinéma et opérateur sur divers documentaires (Les Souvenantes sur les mémoires israéliennes concernant la déportation du peuple palestinien en 1948, La Mère de Hamza tourné dans un camp de réfugiés…). D’origine suisse, spécialiste du Moyen Orient Ancien, doctorant en Mythologie et Philologie à l’Université de Tel-Aviv, Alexandre Goetschmann est documentariste et écrivain.  

Tous deux sont membres du collectif des Anarchistes contre le mur (Anarchists against the wall : AATW) qui a été créé en avril 2003 dans le prolongement d’un campement de résistance qui se tint aux abords du village de Masra (situé à six kilomètres de la ligne verte). Le chantier du mur confisquant et défigurant leurs terres, le comité populaire de Masra invita les Israéliennes et Israéliens à lutter contre le plan de ségrégation imposé par le gouvernement israélien.  

En décembre 2003, à Deir Ballut, village voisin de Masra, un autre camp de résistance vit le jour. Le collectif des AATW coordonna une nouvelle action sur Masra pour stopper la construction du mur. Les militants sectionnèrent le grillage du portail principal. L’armée israélienne répliqua en tirant à balles réelles sur le groupe de manifestants pacifistes. Gil Na’amati, sympathisant du collectif des AATW, fut grièvement blessé.

Couverte par les médias israéliens, cette action frappa la conscience israélienne jusqu’alors indifférente à la construction du mur. Malgré les représailles, la répression et les violences perpétrées par l’armée israélienne, la lutte contre la construction et l’existence du mur s’étend maintenant à un nombre important de villages palestiniens directement et indirectement touchés.

Le collectif Anarchistes contre le mur milite contre toutes les formes de ségrégation, d’incarcération sociales et politiques. Il encourage chaque village à s’engager dans une lutte globale. Face à une situation proche de celle connue en Afrique du Sud du temps de l’apartheid, l’action du collectif est un pont salutaire entre deux peuples divisés arbitrairement. En dénonçant le mensonge du plan sécuritaire, le collectif AATW défend un point de vue alternatif qui s’oppose à celui de l’opinion publique israélienne trop souvent calqué sur la politique gouvernementale.

Dans un texte publié par Le Monde libertaire, Guy Davidi et Alexandre Goetschmann reviennent sur les événements qui se déroulent depuis 2004, année appelée « l’Intifada du mur » puisque cette année-là un soulèvement général s’étendit d’un bout à l’autre de la Cisjordanie.

« La majeure partie des villages affectés par la trajectoire du mur, Budrus, Deir Qadis, Azawia, Kharbata, Bidu, Beit Surik, Beit Liqia etc., se révolta et se structura en comités locaux de résistance. Chaque jour se tenaient deux à trois manifestations. Pris de court, le collectif AATW ne pouvait ni suivre ni participer à chacune de ces actions. Les manifestations se déroulaient en semaine, réduisant ainsi la présence du collectif AATW sur le terrain, alors que l’armée israélienne ne sachant comment réagir face à ce soulèvement généralisé, intervenait avec violence et brutalité. Tanks, hélicoptères, troupes d’élites pénétraient dans de minuscules localités rurales comme celle de Budrus, village de 1 200 habitants. 

Ces interventions militaires tuèrent neuf palestiniens durant les manifestations et, chaque jour, cinquante à cent palestiniens furent blessés par balles en caoutchouc et hospitalisés. Cette même année, l’armée cessa de construire le mur sur toute sa longueur afin de se concentrer sur certains tronçons stratégiques et d’en assurer la finition. Le soulèvement populaire palestinien a pu ralentir la construction du mur. C’est alors qu’un nouveau village prit la relève, Bil’in.  

En février 2005, le comité populaire local de Bil’in commença sa lutte de résistance contre la construction du mur. Bil’in marqua un point de transformation dans la planification et l’organisation des manifestations contre le mur. Les rassemblements étaient organisés en fin de semaine, favorisant ainsi la présence du collectif AATW et d’autres mouvements israéliens solidaires de la cause palestinienne. Plus axées sur des actions symboliques que sur des confrontations directes, ces manifestations utilisaient les médias.  

Malgré la permanence des violences militaires, la présence des médias, internationaux et israéliens, a permis à la résistance contre le mur de se déployer sur le long terme. Chaque vendredi, depuis deux ans et demi, Bil’in tient tête à l’armée israélienne. L’exemple de Bil’in engagea de nouveaux villages, situés principalement aux abords de Jérusalem et au sud de Bethlehem (Abud, Beit Sira, Umm Salamuna, El Wallaja etc.), à prendre part à la lutte.  

A l’instar de Budrus, le cas de Bil’in a révélé le mensonge du plan de sécurité du gouvernement israélien. Le mur ne sert pas à protéger la population civile israélienne, mais sert de rempart à l’acquisition illégale de nouveaux terrains en vue d’élargir et d’agrandir les colonies dans les territoires occupés. Le tribunal international de la Haye a condamné l’entreprise du gouvernement israélien, mais ce dernier poursuit son plan d’apartheid contre la population palestinienne. Plan qui consiste à diviser la Cisjordanie en cinq enclaves principales, morcelant ainsi la Cisjordanie pour agrandir les colonies existantes. En fait, le gouvernement israélien tente d’effacer la réalité palestinienne du panorama et d’inclure la Cisjordanie à son patrimoine national. Le mur n’est qu’un des éléments d’un processus d’apartheid complexe et subtil qui fait intervenir côte à côte les systèmes judiciaire et militaire.

La construction du mur touche à son terme. À l’intérieur de la Cisjordanie, si l’on considère une même parcelle de terrain, l’entité palestinienne est totalement exclue de son propre territoire par l’imperméabilité du réseau des colonies et du réseau routier. Joindre le mouvement de soulèvement populaire palestinien devient une entreprise de plus en plus difficile, alors que nous sommes à l’orée d’une période de calme annoncée par une série de nouvelles négociations, cachant cependant une prochaine révolte.  

Le défi des Anarchistes contre le mur est de maintenir et d’élargir son réseau et sa présence sur le terrain en collaboration avec les divers comités populaires locaux. Les Anarchistes contre le mur continuent à visiter des villages susceptibles de participer à la lutte. Ils maintiennent leur présence dans les diverses manifestations et programment de nouvelles actions directes. Le mur demande une surveillance et un entretien permanents. À grande échelle et à long terme, les coûts excessifs de réparation, d’entretien et de surveillance pourraient invalider ce mur. »  

 

Présentation de In Working Progress (Israël-Suisse, 30 mn, 2006. Version en hébreu sous-titrée en français). À l’ouest de Ramallah, une nouvelle ville est en construction : Modi’in Illit. Les grandes entreprises en bâtiment paragouvernementales profitent de l’occasion, protégées par l’infrastructure de sécurité israélienne pour étendre de manière illégale le chantier destiné à l’arrivée de nouveaux colons. Les ouvriers palestiniens, employés dans des conditions misérables, contribuent, paradoxalement, à la destruction de leur terre et à la construction du mur qui protègera Modi’in Illit.  

 

Pour voir des extraits de In Working Progress, allez sur

http://www.actv.co.il/portal/eportal.asp?movind=378  

Calendrier des projections : 26 novembre (à 19h30 à l’AGECA. Paris), 27 novembre (à 20h30 au Chiendent. Orléans), 28 novembre (à 20h à l’amphi Tocqueville. Fac de Caen), 28 novembre (à 20h à la Maison des associations. Chalon-sur-Saône), 29 novembre (à 20h à la Maison de quartier Villejean. Rennes), 29 novembre (à 19h30 à la Maison des associations. Dijon), 30 novembre (à 20h à la Maison communale. Bordeaux)

 

le 30 novembre à 20h30 à la librairie

L’Autodidacte 5 rue Marulaz 25000 BESANCON

1er décembre (à 19h à la Freie Schule Spatz. Offenburg – Allemagne), 2 décembre (à 18h à la librairie Mille Sabord. Marseille), 4 décembre (lieu et heure à confirmer. Lyon), 5 décembre (à 20h au local autogéré. Grenoble), 6 décembre (20h à la Maison des associations. Chambéry). Infos sur le calendrier auprès de guydvd@gmail.com

Guy Davidi sera sur Radio Libertaire le 8 décembre, de 10h à 11h30. 

 Pour faire face à leurs nombreux frais (coûts de représentation légale, transports…) le collectif Anarchistes contre le mur a besoin de soutien. Vous pouvez envoyer des chèques à l’ordre de Publico – Anarchistes contre le mur à la librairie Publico, 145, rue Amelot, 75011 Paris.

Informations au 01 48 05 34 08 et auprès de relations-internationales@federation-anarchiste.org

 

 

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1er Mai

4 Mai 2006 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #compte-rendu

Quelques photos de la manif du 1er Mai...

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