Histoire d'A
Le A dans un cercle est un sigle si répandu, si connu et reconnu qu'on a fini par le prendre pour un symbole traditionnel de l'anarchisme, comme s'il avait existé depuis toujours. La rumeur le fait parfois remonter à la Révolution espagnole: l'œil des jeunes anarchistes est plus habitué à voir un A cerclé qu'une cible peinte sur le casque d'un milicien. Certains croient qu'il ferait référence à Proudhon, résumant son idée de l'Anarchie dans l'Ordre. En réalité, il s'agit d'un phénomène récent dans l'iconographie libertaire :
le A cerclé a en effet été inventé à Paris en 1964 et réinventé à Milan en 1966.
La suite : voir l’article du 2 juillet 2013
Radio libertaire
Durant tout le mois d'Août des animateurs et animatrices vont se relayer pour diffuser des archives et des anciennes émissions de Radio Libertaire.
18.09.84 Réflexion sur l’anarchisme, Maurice Joyeux / 1h24
19.03.86 Maurice Joyeux / 1h17
18.09.93 Mémoire Sociale : 10 ans encore, la saisie de Radio Libertaire / 1h27
27.10.90 La misère sexuelle en prison, Jacques Lesage de la Haye, Bayonne /2h00
Env-1982-83 L’invité du soir : Franc-maçonnerie et anarchisme, Léo Campion 1h48
10.09.81 Maurice Joyeux, sur la Grèce / 0h52
date ? Thyde Rossel- Ronal Creag : Sacco et Vanzetti / 1h28
10.09.81 L’anarcho-syndicalisme / 1h20
01.09.82 1er Anniversaire de Radio Libertaire /0h51
05.1985 Yves Frémion : Libre Sonneur /0h45
30.06.83 Concert de soutien, Bernard Lavilliers
25.03.88 Philippe, Stéphane, Régis : Les élections /1h25
10.12.86 Gérard et Bernard Langlois sur la manifestation à la mémoire de Malik Oussekine / 1h18
04.83 Floréal : L’Affaire Pinelli /1h37
22.07.82 Situation des radios libres + carbone 14 /1h14
18.06.91 Floréal, Patrick, Gérard : 10 ans de RL /1h56
15.12.82 Reportage FR3 sur la fédération anarchiste + radio libertaire /0h40
07.07.84 L’invité quotidien : Albert Jacquard /1h26
Camille, groupe Claaaaaash, mandatée à la programmation de Radio Libertaire
Brésil : Une analyse libertaire
Brésil : Une analyse libertaire à diffuser
Ci-dessous une analyse de la situation au Brésil, réalisée par le RAAIP (Réseau anticapitaliste et non-partidaire). Il souhaite en informer les organisations libertaires pour qu'elles diffusent ces informations, totalement déformées par les médias.
En voici la conclusion :
Dès lors, nous invitions les groupes et individus en affinité avec les idées libertaires à faire un effort collectif pour propager ces informations au travers de campagnes informatives sur les événements en relation avec l’autoritarisme au Brésil. Il est également important que la Coupe du monde au Brésil ne puisse pas se réaliser, pour que cet événement ne serve pas d’excuse pour la mise en place d’un État policier d’exception. Nous appelons à combattre les discours nationalistes qui jusqu’à maintenant sont propagés par les médias de masse brésiliens, et qui selon toute vraisemblance préparent le terrain pour un nouveau coup d’État de la droite.
Manifestations et révoltes au Brésil
par RAAIP : 18 juillet 2013
Au cours des dernières semaines, de grandes manifestations se sont répandues dans les rues, avenues et autoroutes de plusieurs villes du Brésil. Discutables, manipulatrices et policières, les nouvelles divulguées par les mass media ne coïncident pas avec les faits, actions et motivations observés dans les rues. Écrit collectivement dans le cadre du Réseau anticapitaliste et non partidaire d’information politique (RAAIP), le récit qui suit présente une perspective informative et libertaire de ces manifestations. Cet effort de communication autonome a comme objectif d’informer des individus et organisations libertaires d’autres pays, de faire en sorte que soient connus publiquement certains antécédents de ces manifestations, l’indignation collective face à la violence étatique, la manipulation médiatique des faits, et la lutte des peuples contre l’injustice sociale et l’exploitation au Brésil.
Contexte
Au cours des dernières années les élites brésiliennes ont fait la promotion d’une série d’actions pour consolider le passage en force de leur projet de capitalisme/étatisme national. Avec comme référence les politiques de développement de pays comme la Chine et l’Afrique du Sud, à travers des coopératives public-privées, l’État fait la promotion de différents programmes d’accélération de la croissance (PAC) en accord avec l’Initiative pour l’intégration de l’infrastructure régionale sud-américaine (IIRSA). Pour mener à bien ce programme, ils déboisent des zones de forêt chaque fois plus grandes, ils construisent des barrages sur de grands fleuves pour produire l’énergie pour des zones industrielles grâce à de grosses centrales hydroélectriques. La construction d’infrastructures pour la promotion de l’industrialisation lourde se fait une fois de plus au détriment des populations dans le besoin et des peuples indigènes expulsés de leurs territoires. Les transports de passagers et de marchandises au Brésil dépendent en grande partie des combustibles fossiles qui sont chaque fois plus chers. Tous les ans, les prix des aliments augmentent. Les politiques de production du biodiesel promues par le gouvernement mènent le pays à une crise alimentaire sans précédent. Chaque fois plus de terres cultivables utilisées pour l’alimentaire sont destinées à la production de biocombustibles. Dans beaucoup de villes, capitalistes et étatistes profitent de la hausse des combustibles pour surtaxer annuellement les transports publics qu’ils contrôlent. Ces trois dernières années, la spéculation immobilière a aussi connu une augmentation jusqu’à 150 pour cent dans les prix de location et terrains urbains. Comme résultat, un pourcentage chaque fois plus significatif de la population ne peut pas faire face aux dépenses basiques.
Les cas de corruption sont extrêmement courants au Brésil. Les gouvernants augmentent leurs salaires et bénéfices, arrivant à dépasser jusqu’à dix fois le salaire minimum qui est de 650 reals (équivalent à 220 euros).
Cela fait plus d’une décennie que les mass media ont commencé à faire de la propagande autour de l’idée de la Coupe du monde au Brésil comme source de grands bénéfices pour toute la population. Dans le discours diffusé, la Coupe serait la meilleure manière de « relancer l’économie, créer des emplois et stimuler le tourisme ». Dans la pratique, rien au-delà de la réalité. La Coupe du monde a servi de fusion pour le développement des politiques de contrôle, de distraction des masses et d’ingénierie sociale. Des milliers de familles sont expulsées de leurs maisons pour laisser place aux travaux d’infrastructures de la Coupe qui se réduisent à des politiques de gentrification et de spéculation immobilière. Dans ce contexte, des lois ont été approuvées, comme la PL 728/2011, qui établit l’état d’exception durant la Coupe, créant des corps spéciaux pour protéger les intérêts de la FIFA et de la CBF, criminalisant et persécutant les mouvements sociaux et dissidences politiques, définissant comme terroriste n’importe quelle manifestation publique d’indignation ou de mécontentement.
Le Mouvement un pas libre
Les manifestations qui ont lieu en ce moment ont basé leur organisation sur des appels émis par le Mouvement un pas libre (MPL). Le MPL s’organise dans un réseau de jeunes militants, beaucoup d’entre eux liés au mouvement étudiant non institutionnel. Depuis les débuts de la décennie 2000, le MPL a appelé à des manifestations face aux augmentations annuelles du prix du transport public dans les grandes villes. Sa principale revendication est la fin du coût du transport public pour les chômeurs et les étudiants. À la différence des autres années, où les manifestations organisées par le MPL rassemblaient quelques milliers de personnes, les manifestations contre l’augmentation du prix du ticket en mars 2013 ont vu une rapide et massive adhésion de dizaines de milliers de personnes. Les premières manifs organisées à Porto Alegre ont subi une forte répression policière, mais début avril elles ont obtenu l’annulation de l’augmentation du ticket qui avait eu lieu des semaines avant. Après que ces informations furent divulguées par les réseaux sociaux et les médias, d’autres manifestations ont eu lieu dans d’autres villes. Avec une adhésion massive, différentes revendications se sont rajoutées aux demandes du MPL. Ces nouvelles demandes étaient exposées par les manifestants au travers de pancartes, d’affiches et de cris dans les rues. Pendant que certains remettaient en question le système capitaliste dans son ensemble, d’autre s’opposaient à la Coupe et à ses conséquences. Des gens manifestaient leur mécontentement contre la couverture faite par les médias de masse. Des groupes demandaient au gouvernement des améliorations dans les services étatiques d’éducation, de santé, de sécurité. Il y en a aussi qui manifestaient contre la corruption, en reprenant des symboles des cara-pintadas, mouvement nationaliste adolescent largement diffusé par les médias au début des années 1990 et qui sont descendus dans les rue pour dénoncer le président d’alors, Fernando Collor. À plusieurs occasions, des visions politiques profondément conservatrices ont manifesté leur présence. Bien que encore totalement pacifiques, les premières manifestations ont été durement réprimées par les appareils répressifs de l’État. Des centaines de personnes ont été blessées par l’usage d’armes non létales, beaucoup ont été arrêtées et frappées.
Couverture médiatique, autocensure et distorsion
Face à la grande adhésion de manifestants, les médias de masse, qui durant des années ont ignoré le Mouvement un pas libre, ont été obligés de changer la focalisation de leur couverture. Toutefois les intentions étaient claires, les couverture journalistiques étaient faites pour manipuler, diviser et pacifier les manifestations. Les postures pacifiques de collaboration avec l’appareil répressif ont commencé à être alors systématiquement louangées par les journalistes qui les associaient aux expressions esthétiques d’ordre nationaliste. Des personnalités de l’époque de la dictature ont été ressorties au milieu des manifs. Les remises en question systématiques et les critiques sur la couverture médiatique ont été oubliées. D’une manière extrêmement tendancieuse les médias incitaient la population à assumer une posture pacifique et nationaliste comme la façon la plus correcte d’agir dans les manifs. En même temps des manifestants plus radicaux qui ont adopté des tactiques de protestation considérées comme plus agressives ont été dépeints comme une minorité de vandales, violents et anarchistes, diabolisés, poursuivis et criminalisés plusieurs fois par les médias de masse, qui incitaient les forces répressives à répondre de manière violente. À Porto Alegre, ce genre de comportement a provoqué une grande indignation qui a conduit les manifestations vers les installations du groupe de communication RBS, devant lesquelles, par deux fois, les manifestants se sont affrontés avec les flics.
Beaucoup de photos de couverture des manifestations ont été prises à travers les caméras de surveillance de circulation des villes, ou de derrière les appareils répressifs. Dans de nombreuses prisons de plusieurs villes, il y a eu d’innombrables cas de torture sur des jeunes, adolescents et personnes âgées qui ont été rapportés sur internet, tout juste divulgués par les journaux et la télé en terme de chiffre, mais sans aucun approfondissement.
Nous avons vu dans les médias des reportages absurdes d’autocensure et de distorsion des faits : trois manifestants qui se cachaient des troupes de choc derrière un kiosque qui, sans s’en rendre compte, ont fini encerclés. Au moment exact où ils ont été frappés devant une caméra de la chaîne nationale, la chaîne TVCOM, du groupe RBS, a décidé de changer de caméra pour montrer des images de manifestations pacifiques qui avaient lieu à d’autres points de la ville. Dans un autre épisode qui a eu lieu à Belo Horizonte, un manifestant avec la tête ouverte, entouré par une dizaine de flics qui le frappent, a été filmé par un journaliste qui en premier plan affirme que le blessé est en train d’être « secouru » par la police.
Répression, provocation et violence
Face à la cruauté de la police un nombre chaque fois plus grand de manifestants ont fini par rendre les attaques contre les appareils répressifs, ainsi que sur les structures étatiques et capitalistes comme les vitrines de banque et de chaînes de grands magasins qui ont été détruites. Des bâtiments publics ont été occupés et des autoroutes ont été bloquées. Un nombre chaque fois plus grand de policiers infiltrés ont agi comme des agents provocateurs durant les manifestations et pour la première fois des petits commerces ont été attaqués et des manifestants ont été agressés. On a aussi vu dans les rues des groupes fascistes se faisant passer pour des non-encartés, chassant les « casseurs » et partisans dans les rues, et essayant de faire de la propagande publiquement au travers de postures politiquement correctes comme ramasser les poubelles et ramasser les conteneurs renversés par d’autres manifestants. Comme résultat de la manipulation des grands médias de communication, beaucoup des dits « pacifistes » ont assumé des postures chaque fois plus évidentes, dénonçant et persécutant les dits « manifestants violents ». De nombreuses personnes ont aussi adhéré à l’esthétique nationaliste dans différentes villes. Les manifestations sont devenues plus courantes, dans de nombreux cas ressemblant à des soulèvements et révoltes. Les avenues centrales des grandes villes comme São Paulo et Rio de Janeiro sont devenues des scènes d’affrontement généralisé entre la police et les manifestants, la première utilisant parfois des armes à feu contre ces derniers. De nombreuses personnes ont été frappées et il y a eu des arrestations absurdes et arbitraires, comme c’est le cas des détentions pour avoir sur soi du vinaigre, car cette substance est utilisée contre les effets des gaz lacrymogènes. À Pernambuco, Nord-Ouest brésilien, la première manifestation a été complètement pacifiée. Des attaques sur des banques, églises et monuments publics ont été durement réprimées par la foule nationaliste qui chantait l’hymne et avait le visage peint avec le drapeau brésilien. À la suite, il y a eu des dénonciations et des poursuites dans l’intention de collaborer avec le travail de la police. Il y a encore des attitudes répressives dans les secteurs marginaux qui adhèrent aux manifestations. Des groupes de manifestants applaudissent devant les actions de la police et demandent l’exécution des adolescents dans la rue pour avoir effectué des vols au cours des manifestations.
Accusations de conspiration et préparatifs pour un coup d’État
Devant la résistance des manifestants dans les rues, et dans certains cas, vainquant les appareils répressifs, compte tenu aussi de la présence de symboles anarchistes sur des drapeaux et des tags faits au cours des manifestations, et aussi grâce à la présence d’organisations libertaires qui participent au MPL, les gouvernants et militaires ont soulevé l’hypothèse de l’existence d’une conspiration anarchiste internationale qui veut abattre le pouvoir. Par des conjectures sans fondements publiées dans les journaux, les libertaires ont fini par être sous le coup d’une enquête de l’agence d’intelligence brésilienne des forces policières. Des militants du MPL ont été menacés de mort durant les manifestations. Un espace culturel de la Fédération anarchiste gáucha (FAG) a été envahi par la police sans aucun mandat. Des livres et d’autres matériaux ont été perquisitionnés, le matériel pour peindre les banderoles et affiches a été considéré comme « matériel pour la confection de cocktails Molotov ». Une carte qui identifie les organes de sécurité a été posée par la police pour simuler une imminente attaque anarchiste contre l’État. Le gouvernement a aussi soulevé l’hypothèse d’une conspiration d’extrême droite impliquant des secteurs de la police militaire et des grands médias, dans l’intention de semer le chaos dans les rues des villes, afin de pouvoir justifier une intervention ou un coup d’État militaire. Cette hypothèse ne semble pas être complètement fantaisiste, dans certaines villes les effectifs militaires sont chaque fois plus présents. Un général de haut rang s’est déjà prononcé en faveur d’un nouveau coup d’État.
Articulation
Dès lors, nous invitions les groupes et individus en affinité avec les idées libertaires à faire un effort collectif pour propager ces informations au travers de campagnes informatives sur les événements en relation avec l’autoritarisme au Brésil. Il est également important que la Coupe du monde au Brésil ne puisse pas se réaliser, pour que cet événement ne serve pas d’excuse pour la mise en place d’un État policier d’exception. Nous appelons à combattre les discours nationalistes qui jusqu’à maintenant sont propagés par les médias de masse brésiliens et qui, selon toute vraisemblance, préparent le terrain pour un nouveau coup d’État de la droite.
RAAIP
Rede Anticapitalista e Apartidária
de Informação Política
Tunisie
Suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi, responsable de Gauche en
Tunisie, communiqué des comités de luttes(notamment, dans la région de Sidi Bouzid) qui se sont spontanément mis en place en Tunisie
Communiqué
Suite à la tragédie qui a secoué la Tunisie, face à l'assassinat du
militant Mohamed Brahmi, le coordinateur général du courant populaire
et membre du comité exécutif du Front Populaire, nous :
- Condamnons fermement ce crime odieux qui a ciblé le martyr Mohamed
Brahmi qui représente un symbole du courant nationaliste dans le pays.
- Portons responsable politiquement et moralement le gouvernement de
la Troïka, dirigé par le parti Nahdha, pour cet assassinat politique.
- Appelons tous les libres de Regueb à participer à la grève générale
suite à l'appel de l'UGTT, et à la désobéissance pacifique ouverte
pour précipiter la dissolution de l'assemblée constituante et
renverser le gouvernement contre-révolutionnaire qui a perdu sa
légitimité.
- Appelons les citoyens de la région a être vigilant pour éviter le
chaos et le désordre, pour préserver les biens privés et publics, les
vies.
- Déclarons la constitution d'une coordination locale au sein du
bureau local de l'UGTT ayant les prérogatives de décision et
d'exécution dans les affaires locales (coordination du salut).
Gloire aux martyrs de la révolution de la liberté et de la dignité
Condoléances à la famille du défunt, ses camarades, et la région de
Sidi Bouzid particulièrement, et au peuple tunisien en général.
Non à l'assassinat politique
Vive la Tunisie libre et digne
Coordination locale de suivi du mouvement populaire de Regueb
(coordination du salut)
les Trottant.e.s
"Nous existons, nous militons !"
C'est par cette accroche que nous voulons apporter un soutien à Toufik de
Planoise, un étudiant qui tient un blog, milite activement dans son
quartier et qui risque une amende de 520 euros par la Ville de Besançon
pour collage de 12 affichettes.
Nous vous conseillons de lire son article sur le sujet sur son blog ici :
http://www.toufik-de-planoise.net/
Car oui, le manque d'espaces de collages légaux pour diffuser ses idées de
manière alternative est criant à Besançon. Les colleurs professionnels
(commerciaux : boîtes de nuit, entreprises culturelles, événements en
salon) recouvrent tout sur leur passage ne laissant que peu de choix aux
individus, associations et collectifs qui n'ont que trop peu de moyens
financiers que d'investir d'autres espaces. Le Resto Trottoir, avec ses
petits formats A4 et A3, entre dans ce cas de figure ! Il colle où il
peut
D'un point de vue "démocratique", il faudrait non seulement revoir
l'Histoire
Les Anciens écrivaient sur les murs afin que tout le monde
sache ce qui se passait dans leur ville et même les lois étaient
accessibles à toutes et à tous, inscrites sur les murs.
Mais il faudrait aussi revoir la réalité d'aujourd'hui
Plus personne ne
peut faire connaître ses idées autrement que par le système marchand. Dans
les villes, les sucettes de publicité, les panneaux déroulant électriques
et d'immenses télévisions (tout cela ayant un fort coût énergétique)
fleurissent partout sur nos murs et nos trottoirs, cédant l'espace
publique à l'espace marchand.
Des règles apparaissent dans les villes : impossibilité de nouveau
mobilier urbain sous peine de dévaloriser le patrimoine, mais elles ne
s'adressent pas aux commerciaux !
juste aux militant.e.s, aux
citoyen.ne.s, aux associations et collectifs ! Les villes sont aussi au
minimum ou même bien en dessous des quotas (imposés par l'Europe) du
nombre d'espace de collage par habitants ! Et Besançon n'y échappe pas
On pourrait faire autrement ? Mais qui a les moyens d'accéder à la
télévision ou aux journaux ? Qui pense même que le débat y sera honnête
et intéressant ? Quiconque de passionné dans un sujet (politique ou autre)
a pu se rendre compte de la vindicte des journalistes envers les idées
"solidaires" (ou dites anti-capitalistes), envers la gratuité et bien
d'autres. On le voit bien : seules les entreprises commerciales et
culturelles qui ont des fonds grâce à la vente et l'achat (d'objets ou
de billets d'entrées) peuvent s'exprimer. Les autres, restez devant
votre télé !
Et si vous êtes de celleux qui ne restent pas devant la télé mais qui
occupez votre temps avec des projections publiques, des débats, des blogs,
des repas, des festivals, des concerts, des picnics, des tables
d'informations, alors le risque de devoir prendre une amende un jour vous,
et nous, pend au nez !
Pour autant, on a collé, on colle et on collera
!!
Nous existons, nous militons, aussi rejoignons-nous au
prochain Resto Trottoir (collectif Food Not Bombs de Besançon),
aura lieu le dimanche 28 juillet à partir de 12 heures 30,
(ou à partir de 11h30 pour participer à l'installation),
sur la place Marulaz (s'il fait beau)
ou sous les arcades du quai Vauban (s'il pleut).
À dimanche,
les Trottant.e.s
Pour nous écrire :
mail : resto-trottoir@herbesfolles.org
Pour voir ce qu'on fait et pourquoi :
blog : http://restotrottoir.blogspot.fr
Le mouvement Food Not Bombs international (issu des Diggers et autres) :
en anglais : www.foodnotbombs.net
en français : www.foodnotbombs.net/fr-index.htm
La batailleuse
Le 1 août, la batailleuse, ferme pédagogique à Rochejean, entre de
Métabief et Mouthe, fête son marché paysan à partir de 16h :
- stand de producteurs locaux (légumes, fromages, miel, bières...)
- assiettes repas le soir
- concert
si vous voulez dormir sur place, apportez vos tentes et sac de couchage,
vous pourrez les planter sur le camping derrière la ferme.
à bientôt.
http://claj-batailleuse.fr/
Notre histoire
Le 19 juillet 1936, à Barcelone, à 4 heures du matin, les troupes rebelles (factieuses) cantonnées dans les casernes environnantes se soulèvent et tentent de rejoindre le centre ville, mais elle en sont empêchées par les militants ouvriers de la C.N.T et de la F.A.I descendus armés dans les rues et retranchés derrière des barricades. De violents combats de rues se déroulent dans le crépitement des fusils et des mitrailleuses mais la force reste au peuple qui, vers midi, a réussi à stopper les fascistes, qui sont maintenant assiégés dans leurs casernes et certain lieux stratégiques qu'ils occupent encore.
L'assaut est donné dans l'après-midi par les ouvriers et les troupes restées fidèles à la république; l'anarchiste mexicain Enrique OBREGON (secrétaire des groupes de la F.A.I) tombe lors de la prise du central téléphonique (Telefónica). "les travailleurs ont conquis le central téléphonique avec leur sang et c'est à eux qu'il appartient." (Durruti). La révolution triomphe enfin et l'unité des organisations ouvrières est réalisée dans l'enthousiasme général. Durruti, Garcia Oliver et Ascaso sont les véritables artisans de cette journée, mais la caserne Atarazanas résiste encore dans la soirée.
"19 Julio - 19 Juillet"
" ... Y nosotros, proletarios, hemos escrito con nuestra sangre la única proclama : ¡ Muerte al fascismo y viva la Revolucion ! "
( ... et nous, prolétaires, avons écrit avec notre sang la seule proclamation : Mort au fascisme et vive la Révolution ! )
In : "Tierra y Libertad" du 17 juillet 1937
Source l'excellent site de
l'Ephemeride Anarchiste
Lettre au maire
Espoir et Fraternité Tzigane de Franche-Comté 4, rue Dampierre 39700 Fraisans 06.86.57.92.67
Collectif A la Rue collectifalarue@orange.fr
Lettre ouverte au Maire de Besançon
Monsieur le Maire,
Depuis début juin au moins, plusieurs familles Rroms, dont des mineurs, sont obligées de vivre dans la rue à Besançon. En effet, chaque jour, depuis plus d’un mois, c’est la même réponse du 115 pour ces familles : « Il n’y a aucune place d’hébergement d’urgence dans tout le département du Doubs ». Le 11 juillet, alors qu’un rassemblement avait été organisé pour dénoncer cette situation, rassemblement soutenu par plusieurs organisations associatives (Espoir et Fraternité Tsigane de Franche-Comté, Collectif A la rue, Attac), politiques (les Alternatifs, Initiative Communiste- Ouvrière) et syndicales (UL CGT de Besançon, SUD Santé-Social), lors d’un nouvel appel au 115, il a d’abord été demandé les noms des personnes ayant besoin d’un hébergement. Et ce n’est qu’une fois les noms, à consonance rrom, donnés, que la réponse a été « il n’y a pas de place pour eux ». Aussi, nous pouvons nous demander si en plus des logiques d’austérité qui touchent les services sociaux, ces familles ne sont pas aussi victimes de discriminations à cause de leur origine ethnique.
Même absence de réponse aussi de la part des services sociaux de la municipalité de Besançon (Service d'Accueil et d'Accompagnement Social du CCAS) : en effet, aucune aide n’est proposée à ces familles, pas même une couverture pour se protéger contre le froid, pas même des tickets d’un montant de 1 euros pour prendre un repas quotidien aux Fourneaux Economiques !
Et si la moindre aide est refusée à ces familles, nous avons appris que le 11 juillet, une famille s’est vue confisquer sa toile de tente sous laquelle elle s’abritait ainsi que tous leurs effets personnels (vêtements, couvertures…). Selon nos informations, c’est la police municipale qui a fait saisir ces affaires, affaires qui auraient fini à la déchetterie. Ainsi, non seulement on ne propose aucune solution d’hébergement à ces familles, non seulement elles ne bénéficient d’aucune aide sociale, mais on leur a retiré le peu qu’elles avaient !
Nous dénonçons tant les logiques d’austérité qui font qu’en France, un des pays les plus riches du monde, un pays où encore très récemment on apprenait que les 500 plus grosses fortunes se sont enrichies de 25% en un an, plus de 140.000 personnes dont 30.000 enfants vivent à la rue, que les discriminations que subissent en plus les Rroms ou d’autres migrants coupables de n’avoir pas « la bonne carte d’identité ».
Nous sommes d’autant plus scandalisés lorsque la seule réponse de la mairie est de confisquer et de détruire le peu d’affaires d’une de ces familles.
Aussi, Monsieur le Maire, nous sollicitons d’urgence une entrevue avec vous afin de voir quelles sont les réponses que la Municipalité de Besançon compte offrir à ces familles bisontines qui vivent dans la rue et comment la ville pense réparer le préjudice subi par la confiscation et la destruction des effets personnels d’une de ces familles. En effet, tout être humain doit avoir un minimum décent pour vivre ! Un hébergement et de quoi manger c’est bien le minimum ! Personne ne saurait en être privé quelque soit sa nationalité ou son ethnie !
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos sincères salutations.
Besançon le 15 juillet 2013
Notre histoire
Le 24 août 1916, naissance de Léo FERRE à Monaco.
Poète, anarchiste, auteur-compositeur-interprète de chansons et écrivain.
Il naît dans une famille aisée et très jeune se passionne pour la musique. A 9 ans, ses parents le placent en pension dans un collège religieux à Bodighera en Italie; il y passera 8 ans (lire "Benoît Misère") et découvrira à 14 ans le mot "anarchie" dans les pages d'un dictionnaire. En 1935, il arrive à Paris pour y étudier le droit. Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé jusqu'en août 40. De retour à Monaco, il commence à composer. En février 1941, il se produit pour la première fois en public. En 1946, il retourne à Paris, où commence véritablement sa vie d'artiste. Il se produit dans des cabarets, il y rencontre Jean-Roger Caussimon, rencontre fertile en amitiés et en créations. Mais le succès tarde à venir et sa compagne le quitte "La Vie d'artiste". Edith Piaf lui vient en aide en interprètant une de ses chansons "Les Amants de Paris". En juin 1950, il enregistre son premier disque (78t). En 1952, Catherine Sauvage enregistre sa chanson "Paris-Canaille" qui devient rapidement un succès national. Léo est véritablement lancé. En mars 1955, il est en vedette à l'Olympia. Dès lors tout va très vite, il adapte les textes des poètes, Rimbaud, Verlaine, Aragon, Baudelaire. Le succès est au rendez-vous et l'argent aussi. Mais en 1961, il est victime de la censure, un de ses albums est pilonné: "Mon général", "Regardez-les", etc. Dès lors ses chansons se font plus engagées: en 1964, c'est "Franco la muerte", mais aussi "Ni Dieu ni Maître". Début 1968, il collabore au "Monde libertaire" (qu'il aidera ensuite par des galas de soutien comme ce 10 mai 68) et à la revue "La Rue". En 1969, il enregistre son spectacle à Bobino, puis part s'installer en Toscane (Italie). Sa carrière et son succès se poursuivront au delà des frontières, mais il continuera de soutenir "Le Monde libertaire", "Radio Libertaire" et le "Théâtre Libertaire de Paris".
Malade, il meurt en Toscane le 14 juillet 1993.
Extrait de "Ni Dieu ni Maître"
" Cette parole d'Evangile
Qui fait plier les imbéciles
Et qui met dans l'horreur civile
De la noblesse et puis du style
Ce cri qui n'a pas la rosette
Cette parole de prophète
Je la revendique et vous souhaite
NI DIEU NI MAITRE "
Revue Z
Le numéro 7 de la revue itinérante d'enquête et de critique sociale Z est en vente à la
Librairie associative l’Autodidacte
5, rue Marulaz 25000 Besançon
Heures d'ouverture:
le mercredi de 16h00 à 19h00 et le samedi de 15h00 à 19h00
Dossier Grèce : Thessalonique dans la dépression européenne. Bricolages quotidiens et résistances insolvables
Analyse / LES ANNEES DETTE De la crise financière au régime de la Troïka
Outillage / PIGS, TROÏKA, ZOMBIES Lexique de la Grèce …