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Religion : Qui a dit ?

13 Janvier 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Qui a prononcé cette superbe phrase, que vous apprécierez à sa juste valeur :
 
 « Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance. ».
 
MacMahon?
Tiers?
Pétain?
ou... Sarkozy?
 

Il aura fallu attendre le 10 janvier pour la première réaction officielle : 
PARIS, 10 jan 2008 (AFP) - Un syndicat d'enseignants dénonce un passage du discours de Sarkozy à Rome
Le syndicat des enseignants du SNUipp-FSU (majoritaire) a dénoncé jeudi un passage du discours de Nicolas Sarkozy, le 20 décembre 2007 à Rome, dans lequel le président français a remis en cause, selon lui, le principe français de la laïcité.
Dans son discours en faveur d'une "laïcité positive" à Saint-Jean-de-Latran, une basilique de Rome dépendant du Saint-Siège, M. Sarkozy, cité par le SNUipp-FSU, a déclaré que "dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur même s'il est important qu'il s'en rapproche parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance".
Pour le syndicat enseignant, "cette affirmation surprenante et choquante est source de confusion et risque de remettre en cause, s'il elle était confirmée, la conception de la laïcité telle qu'elle s'est construite en France depuis l'adoption de la loi de 1905".
Dimanche 23 décembre 2007, l'émission ni maître ni dieu (sur Radio Libertaire) avait " décortiquée " ce discours avec des parallèles édifiants.

Une devinette en valant une autre, de qui ce discours pour encadrer " la vile multitude " de 1850, notre actuelle " racaille " ?

N'est-ce pas les ouvriers les plus instruits et qui gagnent le plus qui sont tout à la fois les plus déréglés et les plus dangereux pour le paix publique.?.. Assurément je ne veux pas pour cela faire de l'obscurantisme: il ne faut pas sans doute couper l'arbre de la science du bien et du mal. Mais je dis qu'il faut bien regarder avant d'étendre démesurément, partout, l'instruction primaire, et surtout avant de lui donner une extension plus grande qui n'est pas sans grave dangers... Lire, écrire, compter, voilà ce qu'il faut apprendre; quand au reste il est superflu. Je demande formellement autre chose que ces instituteurs laïques dont un grand nombre sont détestables; je veux des frères, bien qu'autrefois j'ai pu être en défiance contre eux ; je veux encore là rendre toute puissante l'influence du clergé, je demande que l'action du curé soit forte, beaucoup plus forte qu'elle ne l'est parce que je compte beaucoup sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme jouis... Je dis et je soutiens que l'enseignement primaire ne doit pas être forcément et nécessairement à la portée de tous. J'irai même jusqu'à dire que l'instruction est, suivant moi, un commencement d'aisance et que l'aisance n'est pas réservée à tous ".

Adolphe Thiers le 15 mars 1850 devant la Commission sur l'Instruction primaire pour soutenir la loi du comte de Falloux

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