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Le Monde Libertaire n° 1581

4 Février 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

Le Monde Libertaire n° 1581 du 4 au 10 Février 2010

 

« L’Ordre est où il n’y a rien d’autre, c’est la manifestation de carences. »

Bertolt Brecht

 

 

Sommaire

À mes amis de France, par D. Benhabib, page 3

Total ment, par J.-P. Levaray, page 5

Brèves, page 6

A. Hébert, par des anciens de l’A.S., page 7

Faits d’hiver, par J.-M. Raynaud, page 7

Goodyear for ever! , par les irréductibles Gaulois, page 8

De la double casquette, par J. Langlois, page 9

Retraites à la casserole, par É. Vilain, page 11

Cuba pas si libre, par D. Pinos, page 13

Émotion nipponne, page 16

Marcos en direct, page 17

Mourir libre, page 18

Les poulets sont des dinosaures, page 19

Les coulisses de Radio libertaire, page 20

Vie du mouvement, page 21

Les programmes de RL, page 22

Agenda, page 23

 

 

Editorial

Pendant que les Haïtiens continuent d’agoniser, sous la compassion en rangers des chasseurs de pillards, les referenda sur la Collectivité unique concernant Martiniquais et Guyanais, passent inaperçus en métropole. Au deuxième tour, avec un taux d’abstention homérique de 75 %, un tout petit oui déclenche les cocoricos du bienfaiteur de Nagy Bocsa ; il se félicite sans rire de la maturité politique de ces régions, en avance sur une métropole trop rétive à son goût, à ses « courageuses réformes ». Tabira, qu’on peut soupçonner d’être un petit peu plus au parfum des réalité d’outre-mer que la clique UMP, explique que ce résultat à l’arraché n’a aucune signification et que ça pose plus de problèmes que ça n’en résout. Décadence et titatas de la fumisterie électorale.

 

123 Kurdes de Syrie, arrivés illégalement en Corse grâce aux bons soins tarifés de mystérieux passeurs, sont illico parqués le lendemain même en centre de rétention sur le continent ; un juge rebelle, imperméable à la saveur de ces déportations, en libère 94 deux jours plus tard. Reculade et embarras du Besson-de-l’identité-franchouillale, d’autant plus bafoué que d’autres juges poussent l’outrecuidance encore plus avant. Ces renégats osent souligner l’illégalité des procédures ayant présidé au procès spectacle hâtivement monté contre les dix pauvres hères accusés sans preuve aucune d’avoir mis le feu au centre de rétention de Vincennes, il y a quelques mois. Nos décideurs veulent faire taire cette chienlit judiciaire et supprimer fissa les juges d’instruction.

 

L’affaire Proglio, le type à double casquette Véolia-EDF, finalement prié de renoncer à son juteux montage, suite à un amusant pas de deux du président et de ses fidèles ministres. Faut pas s’en réjouir trop vite. Derrière cette hypocrite et soudaine vertu, il y a l’approche des régionales. Ça masque aussi la honteuse fermeture de la raffinerie Total de Dunkerque et l’augmentation en loucedé de 24 % du tarif de l’électricité pour les particuliers qui ont sottement cru à la pub éhontée autour des bienfaits du tout nucléaire. C’est beau la libre concurrence et les papouilles de la main invisible du marché.

 

Et il y en a eu d’autres de ces fausses nouvelles pour étouffer de vraies félonies, pour égayer la sempiternelle croisade des riches contre les pauvres, et c’est pas la bidonnade du procès Villepin, sur fond de procureur aux ordres, qui change la donne. Encore une fois l’exemple vient des plus humbles, des camarades sans-papiers italiens, exploités, parqués, ratonnés en tout impunité, dans la totale indifférence des prétendus gardiens de la « Civilisation » ; ils n’ont pas peur, eux, d’une grève générale de toutes les audaces et de tous les risques. Imitons-les.

 

 

 

Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes

 

Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros

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En vente à la librairie à la librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz

25000 Besançon

Ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00

Et le samedi de 15h00 à 19h00

 

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Information solidarité en danger

2 Février 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Information solidarité en danger


Bonjour,

Ci dessous  un message de détresse de la Buanderie

de St   Ferjeux.
    C'est un équipement de Besançon ouvert à toutes les personnes en
    grande exclusion, où l'on peut se doucher, laver ses affaires, se
    détendre, échanger, rencontrer, s'exprimer, bénéficier d'activités
    et engager des démarches... j'ai vu plein de personnes passer y
    compris des familles, des enfants, tous les jours, pouvoir être
    accueillies dans un lieu ouvert, chaleureux. Il y a là toute une
    histoire.. Aujourd'hui, c'est un lieu en danger. Ils ont besoin de
    notre soutien pour pouvoir continuer leur mission. Nos solidarités,
    y compris institutionnelles, sont de plus en plus agressées,
    menacées. il nous faut réagir!
    N'hésitez pas à prendre contact, interpellez nos élu(e)s,
    communiquer l'information, transmettre votre soutien par un
    message.... (adresse mail ci dessous), voir imaginer ensemble
    comment résister..



    Chers partenaires, amis,

   La Buanderie de Saint_Ferjeux est en grève à partir du 20 janvier
   2010 et pour une durée illimitée. La suppression d'un poste
    compromet sérieusement le fonctionnement de l'accueil des personnes
    sans domicilie ainsi que le travail d'accompagnement des plus
    précaires. Il est de notre devoir d'alerter les pouvoirs publics

    quant à la politique sociale du gouvernement qui consiste à réaliser
    des économies là où déjà les fonds sont minimes. Chaque année les
    subventions attribuées par l'état sont en baisse et pénalisent les
    plus exclus. ça suffit!!! Nous défendons un travail social de
    proximité dans des lieux à taille humaine avec des professionnels en
    nombre suffisant pour intégrer les plus fragiles dans la société. Au
    delà, d'être salariés, nous sommes des citoyens et notre conception
    de la vie en société n'est pas en phase avec celle que le
    gouvernement actuel voudrait nous imposer. Il ne suffit pas de
    donner à manger aux plus démunis pour avoir bonne conscience. Cela
    ressemble à une fable qui pourrait s'intituler "Robois des Bains",
    celui qui prend aux pauvres pour donner aux riches... Et vous même,
    quand vous réveillerez-vous ? Nous avons besoin de votre soutien...

    L'équipe de 4.... enfin pour l'instant"

     labuanderiestferjeux@gmail.com

     <mailto:labuanderiestferjeux%40gmail.com>

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Le Monde Libertaire N°1580

28 Janvier 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

Le Monde Libertaire N°1580 du 28 Janvier au 3 Février 2010

 

 

Sommaire

Notre identité sociale, par Jean, page 3

Perfusion haïtienne, par A. Somiador, page 5

Transformer la bauxite en or, par P. Sommermeyer, page 7

Tâches pour la vie, par P. Schindler, page 8

Interview de Tidiane, sans-papiers en lutte, par le groupe d’Ivry, page 9

Camus par l’absurde, par R. Dadoun, page 12

Solidarité avec la FAU berlinoise, par les Relations internationnales, page 15

Les femmes dans la littérature, par N. Potikine, page 17

Un film…, par Fred, page 18

 et des images, par Bibo, page 18

Une crise ubuesque, par A. Fernandès, page 19

Le mouvement, page 21

La radio, page 22

L’agenda, page 23

 

 

Editorial

Tandis que la catastrophe perdure à Haïti, que tous les médias s’y complaisent, en France les pouvoirs publics avaient bien l’intention de « faire leurs cochoncetés en toute quiétude ». Las, le double salaire du PDG d’EDF n’a pas passé la peur de la fronde. Dire comme dans la presse magazine : « Une révolution ! L’opinion publique fait plier Sarkozy » semble un peu court. On dirait même, sans se tromper, que la chose est beaucoup plus complexe. Ou alors, plus simplement, que l’échéance proche des régionales leur a fait changer de cap !

 

On ne sait si, à Tarnac, on lit dans le marc de café mais, à défaut de mobilisation dans le syndicalisme cheminot, on « déraille à grande vitesse » dans ce que l’on est obligé d’appeler une enquête. La « redoutable » Sous-direction antiterroriste (Sdat) tripatouillerait allégrement les fils au central téléphonique du village. Des barbouzes à l’écoute de ce qui se dit dans l’épicerie la plus célèbre sur le plateau des Millevaches, ça nous rappelle les plombiers, il y a quelque temps, au siège du Canard enchaîné ! Dans un quotidien national de l’après-midi, on peut mettre à la une que « les problèmes salariaux réveillent les tensions sociales », si on reste dans le rôle de baromètre social, de commentateur ou de comptable, bref ça ne fait pas avancer le schmilblic.

 

Vingt et un jours de mise à pied d’un agent de l’ERDF de Toulouse, pour avoir rétabli « de son propre chef » (sic) le courant d’une famille en difficultés financières, parle plus que toutes les considérations sociales d’universitaires patentés. Certes, on peut nous reprocher de nous attacher à des poches de résistance éparses, mais nous espérons qu’elles fleuriront prochainement. Comme l’exemple de ce qui s’est passé à Ackers, usine de Fraisses (Loire), promise à la fermeture en juin prochain. La direction proposait 28 500 euros d’indemnités. Ça semblait un peu court aux travailleuses et travailleurs d’Ackers, alors tout le monde s’y est mis et quatre cadres ont été séquestrés… pardon, retenus, pendant quelque temps ; 60 000 euros sont demandés pour chaque licencié – on espère qu’avec la médiatisation de leur lutte, elles et ils s’en sortiront au mieux.

 

Pour les retraites, la volte-face des instances dirigeantes du PS fait peine à voir. Même Jaurès doit se retourner dessous sa plaque au Panthéon. Il serait temps de renverser la vapeur à défaut de la marmite !

 

 

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cinéclub du scalp besak

28 Janvier 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Ce soir à partir de 20h30 aura lieu le cinéclub du scalp besak

à la librairie l'autodidacte.

Le film de ce soir est :
Valse avec Bachir

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Le Monde Libertaire n° 1579

20 Janvier 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA



Le Monde Libertaire n° 1579 du 21 au 27 Janvier 2010

 

 

« Rien d’audacieux n’arrive sans la désobéissance à des règles. »

Jean Cocteau

 

 

Sommaire

Nos rêves pourraient être leurs cauchemars, par M. Rajsfus, page 3

Bonus et paillettes, par A. Somiador, page 5

Brèves en redoux, page 6

Sécurité et municipales, par P. O’Neil, page 7

Hôpitaux à la casse, par Moriel, page 9

Nucléaire à la sauce 2010, par Alex, page 10

Dans le cadre du marché…, par J. Langlois, page 11

Anarchistes mexicains dans la tourmente, page 14

Manifestation à Gaza, par Philippe, page 15

Chialer dans les bennes, par N. Potkine, page 17

Dernier film de Jane Campion, par H. Hurst, page 18

Manif de sans-papiers, par P. Pasek, page 19

Au sujet du (bon) genre, par C. Garnier, page 20

Vie du mouvement, page 21

Radio libertaire, sur Internet comme dans le poste, page 22

Agenda de toutes les militances, page 23

 

Editorial

 

Décidément cette année commence mal, si l’on en croit les experts en communication chargés de maintenir les consommateurs citoyens, dans une saine et sainte terreur des dangers de tout poil. Une vague de froid qui a paralysé les transports et les livraisons des denrées de première nécessité, dindes farcies, foie gras et autres caviardises. Eh oui, comme chaque année il fait plus froid l’hiver que l’été, les jours raccourcissent, la vie des SDF aussi, au grand dam des pouvoirs publics, des administrations, de la DDE et de nos journaleux.

 

Ah cette émouvante faculté d’émerveillement saisonnier devant les pièges de Dame Nature. Des morts comme s’il en pleuvait, Philippe Séguin l’insolent président de la Cour des Comptes, Mano Solo chanteur libertoïde, Bensaïd permanent émérite à la LCR, subitement devenus fréquentables du fait de leur disparition ; c’est effrayant comme les gens de plus de 65 ans ou malades ont tendance à bien plus calancher que les jeunes de moins de 30 ans en bonne santé ; encore heureux que le Johnny en ait réchappé, sinon c’était parti pour une semaine de deuil national. Pis que tout, l’abominable tremblement de terre qui a ravagé Haïti, 50 000 victimes au moins ; une véritable malédiction comme Kouchner n’a pas eu peur de l’asséner ce 14 janvier au micro de Radio-Paris-France-Inter ; une véritable bénédiction pour reporters, on mitraille les flaques de sang et les vieilles dépoitraillées avec des mines gourmandes. Heureusement les grandes puissances mettent bruyamment la main à la poche et nous invitent avec insistance à en faire autant.

 

Elle est pas belle la vraie fraternité de la pub et du malheur ! Nagi Bocsa, le bienfaiteur, jamais à court de titatas pas chers, propose crânement une conférence internationale pour discuter en rond. Culottés les tartuffes. Ils oublient un peu vite les sévices autrement douloureux qu’ils ont infligés à ces gens depuis des siècles. Massacre des indigènes par la bande à Christophe Colomb, installation de la plaque tournante de l’esclavage jusqu’au XIXe siècle, mise en coupe réglée par les States quand elle devient indépendante en 1826, pillage scientifiquement organisé par les mêmes depuis 1915, dette internationale faramineuse interminablement remboursée, dictateurs style Baby Doc soutenus en loucedé par la France, etc.

 

Cheu nous, loin de cette pénible rumeur-là, l’affaire du Trou (de la sécu) bat son plein : après les orgies anti-grippette, déjà le ténia malicieux de la gastro pointe son nez d’on devine où. Et patiemment, méticuleusement, pédagogiquement, sous l’oeil de velours du beau syndicat qui rote à l’Élysée, la clique prépare de nouvelles privatisations, la mise en bière des retraites, ses réformes quoi.

 

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Présentation-débat sur la question des bidonvilles dans le monde.

16 Janvier 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Lundi 25 janvier à 20 h à la MJC Palente, aura lieu une présentation-débat sur la question des bidonvilles dans le monde avec Philippe Godard
(coauteur, avec Diana Bernaola-Regout, de Bidon, bidon, bidonvilles, éditions Syros, collection « J’accuse », 2009 (en partenariat avec Amnesty International).


Pour le Sarkophage spécial Villes 15 janvier 2010

 

Un milliard d’êtres humains dans des bidonvilles

 

La Terre bientôt une bidonplanète ?

 

 

L’exode rural, depuis les années 1980 environ, contribue à l’essor inconnu auparavant des bidonvilles du tiers-monde. Selon ONU-Habitat, en 2001, on comptait 870 millions d’habitants dans des bidonvilles en zones urbaines. Il y en a aujourd’hui 1 milliard, soit à peine moins d’un tiers de la population urbaine mondiale. Dans les pays les moins développés, plus de 70 % de la population urbaine vit dans des bidonvilles (72 % en Afrique noire). Ce n’est pas tant d’essor des villes dont il faudrait parler, que d’explosion des bidonvilles partout dans le Sud.

 

Une catastrophe imprévisible ?

À ce milliard d’êtres humains qui vivent dans des bidonvilles viendra s’en ajouter un second d’ici 2030, ce qui représentera alors la moitié de la population urbaine mondiale. Aucune solution n’est proposée, mais comme d’habitude, les experts onusiens font leur autocritique. Et comme toute autocritique plus ou moins contrainte, celle-ci est parfaitement inutile. Car elle se limite à la reconnaissance d’erreurs passées et de leur incapacité à prévoir cette explosion exponentielle de la bidonvillisation de la planète. Les experts ne proposent que de poursuivre les programmes en cours en ayant soin de mettre en place « une meilleure gouvernance urbaine, de meilleures politiques urbaines et une meilleure intégration des nouvelles populations à l’économie urbaine ».

Était-il impossible de prévoir la bidonvillisation ? C’est l’inverse qui est vrai, même si l’écheveau des causes et des conséquences de la misère qui aboutit à l’agglutination dans les mégalopoles est très complexe. Désastre facile à prévoir : sur une planète encore majoritairement paysanne dans la seconde moitié du xxe siècle, l’introduction massive de l’agriculture mécanisée, sur le modèle de la fameuse révolution verte en Inde, ne pouvait pas produire autre chose que l’abandon des campagnes par les travailleurs surnuméraires. Il s’agissait d’augmenter les rendements par l’introduction des machines, des engrais et des pesticides, tout en dégageant de la main-d’œuvre, dès lors disponible pour l’industrie des pays dits sous-développés. L’exode rural était l’un des buts recherchés.

La bidonvillisation n’était impossible à prévoir que par ceux qui estimaient que les villes et les industries absorberaient cet excès créé délibérément par ces mesures massives de gestion du troupeau humain. Même les perspectives développementalistes dites de gauche promettent un développement qui part du monde rural et paysan pour aller vers le monde urbain et industriel. Les experts et les gouvernants peuvent ainsi plaider non coupables puisque la quasi-totalité des hommes politiques et des « sociétés civiles » œuvrent à cette industrialisation, base selon eux du Progrès.

Cet aveuglement des experts, des gouvernants et des suivistes ne doit plus nous tromper. Nous pouvons et nous devons nous passer des experts, pour lesquels les chiffres et les statistiques doivent converger vers des buts qu’ils ont fixés par rapport à d’autres ensembles de chiffres et de statistiques, le tout dans l’abstraction pure. Par exemple, si les villes sont plus riches que les campagnes, il faut, selon la plupart des experts, susciter le transfert des forces excédentaires des campagnes vers les villes. Comme si la réalité était aussi simple, mathématique et statistique !

Le seul contre-exemple est sans doute l’Afrique noire, où la bidonvillisation ne provient que de la misère sans cesse accrue par les gouvernements locaux, les instances internationales et les erreurs répétées des bons samaritains humanitaires. En Afrique noire, nulle industrialisation n’est venue appeler la main-d’œuvre rurale vers les villes. La misère seule, couplée au mirage de la ville où tout est possible, est l’unique responsable.

 

Un processus irréversible ?

Le rôle de la ville et l’attraction qu’elle suscite sont le cœur de ce processus de l’exode rural contemporain. Les paysans fuient la campagne parce qu’ils sont pauvres et sans terre, bien sûr, mais il faut que la ville propose quelque mieux : l’espoir de sortir de la misère.

Les populistes russes du xixe siècle avaient compris que terre et liberté étaient indissolublement liées : la possibilité d’exploiter collectivement la terre en dehors de tout impôt (donc non seulement en dehors du seigneur, mais même de l’État) offrait un véritable espace de liberté, car il n’y a pas de liberté pour celui qui n’a rien dans le ventre, n’en déplaise aux romantiques. Lénine et Staline ont inversé le processus : toute la terre à l’État, et pour la liberté, on la construira à la pointe des chars d’assaut et des tracteurs sortis des usines. Des usines ! Donc des villes… Toujours elles.

Le processus de l’exode rural semble désormais irréversible : depuis 2007 ou peut-être même avant, la moitié des êtres humains vivent dans les villes, et ils seront 60 % au milieu de la décennie qui commence. Aujourd’hui, les villes se présentent comme de véritables instruments de domination, de confinement et de répression des pauvres. C’est dans les villes encore que se concrétise la confiscation du pouvoir (économique, financier, politique, intellectuel…). Au détriment direct des campagnes, en absorbant la main-d’œuvre prétendument excédentaire, mais aussi en rendant improbable tout processus d’émancipation, qui passe aujourd’hui par une réflexion sur la répartition des êtres humains à la surface de la planète. Sans que cela implique, dans notre idée, une adhésion aux thèses malthusiennes, ou au contraire leur refus radical. Il s’agit ici tout d’abord d’exposer un problème central de notre époque.

 

Contrôler le niveau de stress des populations

Accumuler des ruraux dans les bidonvilles n’est pas sans poser de redoutables problèmes politiques. Et tout d’abord, comment faire accepter des conditions de vie aussi misérables ? En Inde, le gouvernement n’a ni les moyens ni sans doute l’intention de forcer des populations à abandonner la campagne pour la ville. Mais cet exode est massif, et il faut donc éviter une révolte des habitants des bidonvilles, qui forment entre un tiers (Delhi) et la moitié (Mumbai, Kolkatta) de la population urbaine des mégapoles de ce pays. Des associations d’habitants des bidonvilles, dont le dévouement des membres est par ailleurs indéniable, se trouvent contraintes de travailler à la pérennisation des bidonvilles. En effet, la corruption très importante et l’incompétence aboutissent à ce que les crédits destinés à l’amélioration des bidonvilles ou au relogement de leurs habitants sont détournés ou mal utilisés. Les associations d’habitants des bidonvilles (comme Mahila Milan, « femmes ensemble » en hindi, Mahila Chetna, « l’éveil des femmes », ou la NSDF, association nationale des habitants de bidonvilles) s’unissent à des organisation non gouvernementales (INDCARE, ou SPARC, Society for the Promotion of Area Resource Centres) pour participer à la mise en œuvre des plans gouvernementaux. Les budgets alloués par le gouvernement sont ainsi à coup sûr mieux utilisés, et les habitants ont pris une part active et efficace à l’amélioration très relative de leurs conditions de vie. En l’occurrence, depuis les années 1990, l’effort porte surtout sur les systèmes d’adduction d’eau courante et d’évacuation des eaux usées. Un programme minimum, donc. D’un autre côté, ces associations entérinent l’incapacité de l’État – ou plus largement encore, du Système – à offrir aux humains des conditions de logement tout à fait correctes. Le dilemme est réel.
Il ne s’agit pas ici de prôner la stratégie du pire, qui est erronée comme nous le savons, au moins depuis l’avènement des régimes nazi et stalinien, en abandonnant les bidonvilles à leur triste sort. Le pire n’engendre pas la révolution. Mais dans le cas des bidonvilles, leur croissance rapide rend très complexe toute solution globale, et tout nous invite à laisser perdurer cette situation en nous contentant d’en effacer les manques les plus criants, comme la quasi-absence de toilettes ou l’approvisionnement en eau potable inférieur au minimum.

 

Les enjeux autour des bidonvilles

La bidonvillisation de la planète est l’aspect détestable, qu’il s’agit donc de gommer, de l’urbanisation massive et du prétendu progrès que constitue la formation, au niveau mondial d’un réseau de villes tentaculaires. Ces villes, tant vantées par ailleurs, sont gangrenées de bidonvilles immenses, dont le taux d’extension est encore plus rapide que celui des villes elles-mêmes !

Dans ce magma humain, la lutte est pour l’instant contrôlée par des groupuscules sectaires de type religieux (intégristes chrétiens-pentecôtistes, musulmans, juifs, hindouistes et autres) qui propagent le message d’une attente d’un monde meilleur dans l’au-delà ou dans une autre vie réincarnée. Le messianisme communiste, qui postule en gros un monde meilleur ici-bas, est inopérant parce que les communistes de toutes sortes n’ont pas mené à fond la critique du Progrès, de la Science, de l’État et du Travail, toutes choses dont il faut nous débarrasser sous peine de repartir sur le même chemin : si l’on veut le Progrès, si l’on veut la Science, si nous voulons connaître la vitesse d’expansion de l’univers et décrypter l’intégralité du génome humain, si nous pensons que par le travail nous allons modeler la nature, alors nous aurons besoin de l’État et des idéologies qui justifieront les « dégâts collatéraux ». Dont les bidonvilles, car il faut bien de la misère quelque part pour payer les sommes folles de ces recherches inutiles.

La croyance au Progrès entraîne à tout coup l’émergence d’un modèle – c’est même la définition du progrès de l’humanité : converger vers un modèle supérieur. Le Progrès n’est rien d’autre ; seule la définition du mot « supérieur » varie, mais tous, communistes autoritaires, libéraux et néolibéraux, ont un modèle, qu’ils croient supérieur, et sur la voie duquel ils veulent nous entraîner. Aujourd’hui, sur la voie qui mène au modèle dominant et unique, celui de la société hyperindustrialisée, avec ses mégapoles, avec des humains reliés en réseaux mais bientôt incapables de communiquer entre eux physiquement, certains sont plus avancés que d’autres. Et puisque la réalisation du paradis sur terre devient de plus en plus improbable, la solution proposée est d’écarter du revers de la main ceux qui sont le plus attardés sur la voie du Progrès.

Sous le joug productiviste, la vie humaine n’est pas cotée de la même façon à Wall Street et dans les slums de Kolkatta. Et l’écart se creuse.

 

Philippe Godard

 

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Le Monde Libertaire n° 1578

14 Janvier 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

Le Monde Libertaire n° 1578 du 14 au 20 Janvier 2010

 

«Ce n’est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu’elle exige. »

Albert Camus

 

Sommaire du Monde Libertaire # 1578 du 14 au 20 Janvier 2010

On connaît la chanson, par Fabrice, page 3

Pour Léa, par la rédaction, page 4

Dangers de 2010, par Pierre noire, page 4

Nouvelles des fronts, par Hugues, page 5

L’Iran voilé, par une féministe enragée, page 6

Camus…, par É. Vanhecke, page 7

Brèves de combat, page 8

Identité, par M. Desbois, page 9

Chômeurs de Rennes, UL de Rennes, page 9

Copenhague, l’après, par Mme de Pompadour, page 10

Danemark et réformisme, par N. Baillargeon, page 11

Le Québec antilibéral, par É. David-Bellemare et É. Martin, page 13

Lucy Parsons, par Jean, page 16

Les Provos d’Amsterdam, par T. Holterman, page 18

Des anarchistes, par M. Enckell, page 19

Voltairine de Cleyre, par Hélène, page 20

Vie du mouvement, page 21

Radio libertaire dans tous ses programmes, page 22

L’agenda de toutes les luttes, page 23

 

 

Editorial

 

 

En ce début 2010, pour faire dans le convenu consensuel, tout est bien gelé. Les salaires, le mouvement social, les hérauts des différentes boutiques syndicales représentatives, tout semble enfoui sous une épaisse couche de neige. On peine à y croire, seule la mort de Philippe Séguin a réveillé consensuellement tous les avis politiques. De gauche comme de droite, toutes et tous tapaient sur le vieux clou « les morts sont tous de braves types ».

 

De toutes façons, le « patron » de la CGT l’a dit : « Et maintenant au travail ! » À celles et ceux qui ont de la mémoire, ça rappellera le « retroussons nos manches » du militant communiste Maurice Thorez à la Libération pour aider l’effort national. Question : à l’heure de la baisse de popularité du locataire actuel de l’Élysée, le plus important syndicat de France (pour combien de temps ?) aiderait-il à remonter le tas de sable ? Voilà qui fera plaisir (sic) camarades de Conti, de Goodyear et autres Gaulois irréductibles. D’ailleurs, s’il faut y revenir, dans ces temps bien singuliers du XXIe siècle, les noms, les appellations, bref la sémantique, changent. Ce qui traduit ce qui se passe dans la réalité. On ne dit plus dans les milieux patronaux, représentant syndical, mais partenaire social…et cela depuis belle lurette.

 

Mais du côté partis de gauche, c’est pas mieux, voire pire. Qu’on en juge : pour le quotidien sans faucille ni marteau, on ne dit plus militant syndicaliste, mais « militant du mouvement social ». On l’aura compris, c’est pour préparer une nouvelle dynamique pour le front de gauche pour les régionales. « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes », ainsi se nomment les listes de ce qu’il conviendra d’appeler les habits neufs du Parti communiste. L’extrême gauche cherche des strapontins, les tactiques sont multiples, un coup la gauche avec pignon sur rue est un partenaire, d’autres fois non… Paraît aussi que les Verts partent à l’assaut du Parti socialiste.

 

Alors, attente des prochaines échéances électorales, ombres chinoises sur un mouvement social domestiqué, remake de la courroie de transmission léniniste, n’y aurait-il rien d’autre ? À la SNCF il se préparerait quelque chose pour la fin du mois. À la même date (20 janvier) en Guadeloupe, le collectif LKP appelle à la grève générale. Va-t-on attendre en France métropolitaine le retour médiatique pour renforcer les luttes ? Dans l’Espagne des années 1930, Garcia Oliver, militant anarchiste, parlait de gymnastique révolutionnaire. Certes, les temps changent, mais moins d’Élysée, de tapis vert, ça changerait pas mal de choses. Que viennent le printemps et le réchauffement des luttes !

 

 

 

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En vente à la librairie associative l’autodidacte

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Communiqué de la F A

5 Janvier 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Communiqués

La Fédération anarchiste soutien l'appel du ministère de la régularisation globale de tous les sans-papiers à une manifestation à Paris le 9 janvier et elle sera présente pour dénoncer l'exploitation dont sont victimes les sans-papiers.

Sarkozy et Besson mentent sur la situation des sans-papiers : ils
mènent une politique purement arbitraire, vouée à plaire à l'électorat
xénophobe. Cet arbitraire régularise certains et condamne d'autres. Cette politique a réinventé les camps de la honte, elle a aussi fait des morts.

Soyons raisonnables : revendiquons l'abolition des frontières et la libre circulation des êtres humains.

Fédération anarchiste

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Communiqué RAIDH

26 Décembre 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Communiqué RAIDH

Paris, le 21 décembre 2010

Taser en centre de rétention : Vincennes ou Guantanamo ?

La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) vient de rendre public un avis caractéristique de l’ensemble des dérives possibles de l’usage du Taser X26 en France. L’institution indépendante - dont la disparition est programmée - dévoile les violations des conditions d’usage du Taser à l’encontre d’une personne retenue au CRA de Vincennes, met à jour les dysfonctionnements de l’arme et s’interroge sur la non coopération de la police des polices. Face à ces violations manifestes des droits de l’Homme, RAIDH saisit le Comité contre la Torture des Nations Unies.

Une décharge de 50 000 volts adressée à une personne accroupie et le dos au mur, ne représentant aucune menace de l’avis même du policier qui en est l’auteur, des coups portés sur une personne ayant perdu connaissance et d’autres personnes retenues, un refus de communiquer des pièces de la part de l’Inspection Générale des Services (police des polices), un dysfonctionnement du système d’enregistrement vidéo des Taser X26, tels sont, parmi d’autres, les éléments observés par la Commission nationale de déontologie de la sécurité dans un avis rendu le 18 décembre dernier faisant le point sur une intervention de la BAC au Centre de rétention administrative de Vincennes dans la nuit du 11 au 12 février 2008.

RAIDH n’a de cesse de rappeler que la dotation généralisée de Taser ne peut qu’engendrer pareils comportements. Cette arme, qualifiée de torture, par les Nations Unies, ne peut que contribuer à la multiplication d’usages disproportionnés. En l’espèce, l’arme n’a pas été utilisée en cas de légitime défense, mais comme instrument de punition et de soumission. Comme nous l’indiquions en 2006, dans un rapport qui nous vaut un procès par le distributeur du Taser en France (gagné par RAIDH mais toujours en appel), le dispositif d’enregistrement vidéo censé équiper les Taser s’avère un gadget ne permettant pas de prendre connaissance des circonstances de l’usage de l’arme.

Outre le suivi des recommandations de la CNDS qui demande des poursuites disciplinaires et pénales à l’encontre des auteurs, RAIDH réitère sa demande de voir interdire la dotation de Taser à l’ensemble des unités de police, de gendarmerie, des gardiens de prison, à l’exception des seules unités d’élite dans un cadre strictement défini. RAIDH rappelle également son attachement au maintien et au développement de la Commission nationale de déontologie de la sécurité dont la disparition est programmée au profit d’un « défenseur des droits » dont les attributions généralistes laissent présager de sérieux doutes quant au contrôle indépendant de l’action de la police et des acteurs privés de la sécurité.

En conséquence, RAIDH s’apprête à saisir le Comité contre la torture afin que le gouvernement rende des comptes sur ces pratiques d’un autre âge à l’occasion de l’examen du rapport périodique de la France qui se tiendra du 26 avril au 14 mai 2010. Nul doute que si le gouvernement n’agit pas d’ici là, la France se verra condamnée à l’instar de la Suisse et du Portugal qui avaient équipé leurs policiers de l’arme controversée.

Contact RAIDH : 08 70 24 51 47 (ligne fixe classique)

  
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Le Monde Libertaire Hors-Série N° 38

24 Décembre 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA



Le Monde Libertaire Hors-Série N° 38 du 24 Décembre 2009

au 3 Février 2010

 

« À vivre sans faire de concessions, on se crée quelques inimitiés, mais on y gagne le privilège d’être entouré de gens exceptionnels. »

Roland Lewin

 

 

Sommaire du Monde Libertaire Hors-Série

 

Finances publiques ! Par A. Somiador, page 3

Bakounine l’anarchie, par R. Berthier, page 5

Pratiquer une géographie libre, Silfax, page 9

Une histoire finit mal, par J.-P. Levaray, page 14

Les groupes la Fédération anarchiste, page 16

Radio libertaire, page 17

 

Les lecteurs et les lectrices s’expriment, en cahier central :

Il y a quelques semaines, nous invitions les lecteurs et lectrices du Monde libertaire à participer avec nous à la réalisation de ce numéro hors série. La thématique choisie – « quelle alternative au capitalisme et à la social-démocratie ? » – a suscité chez vous nombre de réactions, et le choix opéré parmi vos contributions n'a pas été facile. Dans les pages suivantes, des expressions multiples, des points de vue différents, des arguments variés, s'expriment… Le Monde libertaire – cette initiative en témoigne – vise à être le journal de tous et toutes. Parce que l’anarchisme n’est pas un système figé mais un espace de réflexions et d’actions. Un espace dans lequel sont posées de multiples questions, où nos imaginaires stimulés dégageront, dans le combat quotidien, les conditions d’une société débarrassée de toutes les aliénations. Notre proposition n’avait pas d’autre but. Soyez sûrs que nous la réitérerons.

L’administration et le comité de rédaction du Monde libertaire

 

Sommaire du Cahier central des lecteures et lectrices :

 

Renouer avec un anticapitalisme assumé, par J. P. Garnier, page 2

Nous n’avons rien, par B. Lareynie, page 4

Le principe de Gulliver. Le post-anarchisme ici & maintenant, par M. Onfray, page 5

Des groupes catalyseurs libertaires, par T. Holterman, page 7

Révolution, par S. Zimmer, page 8

Le devoir de rébellion, par J. Henocque, page 9

Les alternatives, miroir aux alouettes du mouvement libertaire, par S. Prejean, page 11

Vers une réappropriation du travail, par Germinal, page 12

La révolution ne sera pas médiatisée, par P. Thiesset, page 13

La contre-culture Pratiques et expériences dans la lutte anticapitaliste, par Paria, page 15    

Ah ! le con…, par DK, page 16

Le début de la fin du capitalisme Le capitalisme irréversible?, par A. Philibert, page 17

L’exhortation du poète, par E. Trân, page 18

 

La Fédération anarchiste

La Fédération anarchiste est un groupement de militants politiques organisé sur le principe du libre fédéralisme (c’est-à-dire la libre association) garantissant aux groupes et aux individus qui la composent la plus grande autonomie afin de permettre le pluralisme des idées et des actions, dans le cadre d’un pacte associatif que nous appelons nos « principes de base » (disponibles sur demande). C’est notre outil de lutte qui doit être fonctionnel et rationnel. Nous rejetons en effet tout fétichisme d’organisation. Pas de hiérarchie, donc pas de chefs chez nous! C’est à tous les militants et militantes qu’il appartient de faire progresser leur organisation. Nous ne reconnaissons pas la division dirigeants/exécutants, la participation effective des militants et militantes aux structures collectives de l’organisation est un principe d’éthique et de solidarité. Ces structures fédérales sont: le Monde libertaire hebdomadaire, Radio libertaire, hier parisienne, aujourd’hui planétaire, et la librairie du Monde libertaire, à Paris également. En dehors de ces oeuvres fédérales, les groupes ont aussi des locaux, souvent des librairies, éditent des revues, menant ainsi leur propre activité au niveau local

 

Les buts de la FA

Nous sommes pour une révolution radicale et globale, à la fois économique, sociale et politique ; pour détruire la société fondée sur la propriété privée ou étatique des moyens de production et de consommation ; pour la suppression de toutes les formes d’exploitation, de hiérarchie, d’autorité. Cette phase de destruction est nécessaire et c’est sans doute pour cela que certains ne voient ou ne veulent voir les anarchistes que comme des partisans fanatiques du désordre. Qu’ils regardent autour d’eux et qu’ils nous expliquent comment faire pire! Les anarchistes sont, au contraire, partisans d’une société organisée d’une manière beaucoup plus rationnelle et logique que la jungle capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes. Il s’agit, dans le cadre d’une société libertaire, non pas de gouverner les hommes mais d’administrer les choses au profit de la collectivité tout entière. Nous voulons construire une société libre sans classes ni État, sans patrie ni frontières, avec comme objectifs : l’émancipation des individus; l’égalité sociale, économique et politique; la liberté de création ; la justice ; l’éducation libertaire et permanente; l’organisation sociale sur les bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs (autogestion) ; la démocratie directe ; une économie tournée vers la satisfaction des besoins ; l’abolition du salariat ; l’écologie ; la libre union des individus ou des populations ; la liberté d’expression ; la libre circulation des individus.

 

Voilà en quelques lignes un aperçu de ce que veulent construire les militants et militantes de la Fédération anarchiste. Rendre possible l’édification d’un ordre social fondé sur l’entraide, la solidarité, sur le respect absolu de l’intégrité physique et morale de l’individu, voilà l’idéal qui nous anime et que nous souhaitons partager avec le plus grand nombre pour un monde meilleur.

 

 

 

Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes

Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par lesanarchistes pour deux euros

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Chaque semaine vous pouvez sur ce site feuilleter le Monde libertaire:

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(Pour la lecture, la résolution est insuffisante)

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L’autodidacte 5, rue Marulaz à Besançon (ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00   

Et le samedi de 15h00 à 19h00)  

 

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