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Installation agitée pour le curé de l'Opus Dei

21 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Source; LaDépêche.fr - Toulouse,France

Publié le 20/10/2008 16:15 | Valérie Sitnikow

Installation agitée pour le curé de l'Opus Dei

Polémique. L'abbé Franck Touzet a pris ses fonctions hier à la Dalbade. Une manifestation a perturbé la sortie de la messe.

L'accueil réservé hier matin sur le parvis de la Dalbade au nouveau curé de la paroisse par un collectif autoproclamé « Anus Dei 31 » n'avait rien de très catholique. Une trentaine de sympathisants des milieux d'extrême gauche et anarchistes a bruyamment manifesté son hostilité à la nomination à Toulouse d'un prêtre de l'Opus Dei, une première en France. Malgré cette agitation, contenue par une présence policière, l'office du dimanche, qui devait confirmer l'installation de l'abbé Franck Touzet, 66 ans, à l'église de La Dalbade, s'est déroulé normalement. Et c'était la foule des grands jours sur les bancs de la Dalbade. Une église pleine à craquer, pour accueillir un abbé controversé, appartenant à la branche ultra-conservatrice de l'Eglise, en présence de l'archevêque Mgr Robert Le Gall et de Mgr Antoine de Rochebrune, vicaire de l'Opus Dei en France. Ce dernier a fait l'éloge de l'abbé Touzet, « ancien ingénieur, un homme pieux, dévoué, qui a finalement accepté de quitter Grenoble pour se mettre à la disposition du diocèse de Toulouse ».

Paroissiens mitigés

« J'ai signé votre lettre de nomination à Toulouse, le 15 août dernier, et je tenais à traduire ma joie et ma reconnaissance à l'Opus Dei pour ce service nouveau rendu dans ce diocèse », a souligné à son tour Mrg Le Gall, s'adressant aux paroissiens, tout en précisant que « la prélature de l'Opus Dei n'interviendra pas dans la pastorale ni la gestion de la paroisse. Nous avons besoin de toutes les forces vives de l'Eglise pour avancer dans notre mission ».

L'abbé Touzet, « c'est un homme discret, grand et austère. On voit tout de suite qu'il est prêtre. Il porte le col romain. Mais il a un bon sourire », estime Monique, membre du conseil pastoral de la Dalbade. « La réaction liée à sa nomination est démesurée. Peu importe le pasteur qui vient, puisqu'il a été nommé par l'évêque. Le conseil pastoral reste très attentif. Depuis son arrivée, les fidèles sont restés ceux de l'église, ce qui signifie qu'il n'a pas drainé des gens de l'Opus Dei ».

Entré en fonction le 7 septembre dernier, l'Abbé Touzet aurait reçu dans sa paroisse un accueil mitigé, teinté le plus souvent d'étonnement, parfois aussi d'une certaine inquiétude. Seuls les fidèles les plus âgés de ce quartier huppé toulousain, parmi les plus conservateurs aussi, ont accueilli sans réserve ce Normand d'origine, qui n'a pas changé la liturgie de la messe. La seule désertion palpable serait venue du côté des anciens républicains espagnols, une minorité de l'église de La Dalbade. Quand aux « Espagnols franquistes, ils ont vraiment très bien accueilli leur nouveau curé », croit savoir le conseil pastoral.

PHOTO : 1 et 2. Une trentaine de manifestants proches des milieux d'extrême-gauche et anarchistes ont perturbé par des cris l'arrivée de paroissiens venus assister à la messe. Selon eux, «l'Opus Dei cherche à noyauter toutes les institutions sociales et politiques en vue d'instaurer un nouvel ordre catholique, ses préférences pour les partis d'extrême droite sont connues».

On pouvait lire sur leurs pancartes : «Mon corps est à moi, pas à Benoît», « Remballe ton pape, Anus Dei» ou «La prière c'est vulgaire, mon credo, c'est le vibro».

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Scène d’abattage au tribunal...

20 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Suite à la manif lycéenne : scène d’abattage au tribunal...

Deux des inculpés de la manif lycéenne de mercredi 15 octobre à Dijon ont été condamnés à 4 mois ferme, le troisième a pris 4 mois dont deux avec sursis et sans mandat de dépôt. Un récit de la machine à punir et un appel à solidarité.

Rappel des faits
Mercredi 15 octobre, une centaine de lycéen-ne-s manifeste contre les réformes Darcos et le fichage policier dans les rues de Dijon. Trois personnes sont arrêtées après une altercation avec un automobiliste. Le rendez-vous est place Darcy. Les manifestant-e-s affichant deux banderoles "Ils paraissent grands car nous sommes à genoux, levons-nous !" et "Contre Darcos et le fichage, lycéen-ne-s en lutte !", descendent en musique la rue de la Lib, passent par la place de la Rep et finissent place du Trente tout en bloquant la circulation sur leur passage, avec des sit-ins et des poubelles pour marquer le message et la contestation.
L’ambiance se tend lorsqu’une voiture fonce sur les lycéen-ne-s ; puis le conducteur d’une autre voiture s’enrage face aux manifestant-e-s regroupé-e-s sur la place du Trente... Il décoche plusieurs coups de poings à une fille ayant le tort d’essayer de lui expliquer les revendications du mouvement.
Après, tout va très vite : face aux coups, un rétro et une vitre de la bagnole du gars volent en éclat. Les flics (une vingtaine de CRS et de BACeux), prenant instantanément parti pour l’automobiliste fou furieux, interviennent en hurlant et menaçant tout le monde. Ils arrêtent une personne, poursuivent ensuite flashball au poing les manifestant-e-s et procèdent à deux autres arrestations. Ils matraquent de toute part, notamment les personnes qui essaient de s’interposer contre les arrestations, et finissent par contrôler les papiers d’une quinzaine de personnes. La manif est dispersée alors que les lycéen-ne-s s’apprêtaient à démarrer une assemblée pour décider des actions à venir.

La machine à punir en action
Au début, on se dit que ça craint que les gens se soient fait arrêter, mais qu’ils ne devraient pas se retrouver enfermés trop longtemps pour une classique esclandre en manif avec un automobiliste psychopathe. Ce que l’on peut être naïf parfois ! Au bout de la deuxième nuit en garde à vue, on commence à comprendre que ça va être sérieux et qu’"ils" ont décidé de les allumer. On les imagine sagement assis en train de recoller les pièces : "Alors, à qui on met la vitre pétée, et le rétro ? Tiens, lui ce serait bien qu’on lui rajoute une violence à agent. T’as pas de marques ? C’est pas grave, le médecin est conciliant et personne ira vérifier."
Après 40 heures de Garde à Vue, une deuxième visite au tribunal lors des comparutions immédiates (tous les jours à 13h30, allez-y c’est édifiant !) nous permet d’apprendre que les trois inculpées vont y passer.
Quelques personnes venues en soutien sont présentes dans la salle, quelques policiers aussi. Le juge introduit cash : "Dans le dossier qui nous préoccupe, nous avons affaire à des faits puisqu’ils s’agit de témoignages de policiers, il n’est pas question d’impressions". Il ouvre ensuite les débats par un majestueux : "Alors, vous pouvez être contents de vous les gars !".
Et puis de toute façon, même si le moindre doute subsistait sur qui a commis quel "délit", le juge précise ensuite le plus simplement du monde.
  "En réunion toutes les personnes qui sont là sont coupables, si il y a un rétroviseur cassé, tout le monde est coupable". Une manifestation pour lui, c’est "un groupe qui travaille dans le même sens, a une même volonté, les faits sont partageables entre tous. D’un point de vue juridique, toute cette foule est responsable des dégradations et des violences". C’est vrai remarquez que ça facilite le travail de la justice et permet des économies en temps de crise : partant de ce principe, il n’y a plus besoin que les flics se creusent leurs méninges fatiguées à inventer des constats compliqués. Il suffit de prouver au juge que la personne était présente à la manif.
Rappelons toutefois que même si Sarkozy, au moment des manifs du CPE, a rêvé de remettre en œuvre une loi anti-casseur qui permette de juger tout manifestant comme coupable de n’importe quel délit commis sur une manif, il n’est encore pas parvenu officiellement à ses fins. Le fait que le juge considère que les prévenus pouvaient de toute façon être tenus comme responsables de tout ce qui s’était produit sans que l’on puisse prouver que ce soit bien eux les auteurs, relève donc encore ici d’une prise de parti répressive terriblement zélée, même d’un point de vue sinistrement légal.
En l’occurence, les chefs d’inculpation sont lourds : coups, dégradations de biens en réunion, rébellion et violences sur agents...
Le fait que les prévenus aient juste pu tenter d’empêcher des personnes de se faire écraser par des chauffards, que des manifestant-e-s aient réagi face à un type qui leur mettait des coups, n’est plus pensable au tribunal. Quand on a assisté à la manif en question, on voit pourtant bien à quel point le procès-verbal policier et sa soi-disant objectivité correspondent surtout à un exercice parfois maladroit de reconstitution des faits a posteriori afin de faire coller des personnes arrêtées (parfois au pifomètre, parfois parce qu’on les a dans le collimateur comme G qui a le malheur d’être un militant un peu trop visible dans cette petite ville ), avec des délits commis, voire de créer des délits s’il faut charger la charrette. Il y a notamment le classique rébellion et violence sur agents qui te tombe dessus quasi-automatiquement dès que tu te fais attaquer et matraquer par un flic. Quel qu’ait été ton degré de résistance réel, ça mange pas de pain !
Le juge passe d’abord en revue les "CV" des trois prévenus en insistant sur les condamnations passées de deux d’entre eux. Il nous présente ensuite le type qui était sorti de sa voiture pour tabasser une lycéenne, puis avait tenté d’en écraser quelques autres parce qu’il ne pouvait supporter d’être bloqué quelques minutes dans sa circulation quotidienne comme "La Victime : monsieur nous en conviendrons tous est la victime dans cette affaire !". Cela ne se discute pas et c’est vrai que quand on voit le type, ça donne pas envie d’être victime.
Après coup, le juge fait quand même semblant de demander leur avis aux trois prévenus. Il s’agit bien ici d’une question rhétorique plus que d’une quelconque recherche d’explication alternative, puisqu’il les interrompt par des remarques cinglantes dès qu’ils commencent à s’exprimer. Que les prévenus tentent alternativement de s’excuser et de reconnaître pour partie les faits en espérant la clémence ou de nier quoi que ce soit, il coupe court : "Allez on se dépêche, on a d’autres affaires à traiter", ou expose sa science : "Vous savez une vitre c’est le principe d’Archimède, il faut lui mettre une pression pour qu’elle casse, ça n’arrive pas tout seul". Puis il assène que "les trois personnes qui sont là sont coupables" avant même qu’une quelconque défense ait été esquissée.
On contemple abasourdi et tenu au silence "respectueux", l’horreur dans toute sa splendeur du juge sûr de lui qui utilise sa maîtrise du langage comme pur outil de soumission. Au tribunal, l’incapacité de celles et ceux qui lui font face à répondre sur le même mode de langage devient une gageure de leur culpabilité. Le juge s’y délecte de leur maladresse, exulte quand il réussi à les faire trébucher sur un mot pas clair ou une phrase mal construite. C’est dans ces moments-là qu’on palpe de la manière peut-être la plus tangible ce que signifie l’idée de justice de classe et la façon dont le discours se transforme en instrument de domination sociale.
C’est alors au tour du proc’ qui explique qu’"il s’agit d’actes d’une sauvagerie sans nom puisque commis en réunion, et que nous avons  la peine-plancher de 2 ans ferme vu que deux inculpés sont en récidive légale, voire même de 5 ans étant donné le caractère collectif des faits commis en réunion. Il fera ensuite preuve de toute sa clémence en ne demandant "que" 6 mois ferme pour les deux inculpés ayant déjà un casier, et 6 mois dont 3 avec sursis pour le troisième inculpé. Cela commence à faire lourd du rétro pété. Il n’oublie pas de remercier lui aussi les policiers pour leurs constats.
Il est alors permis à la défense de s’exprimer. Au lieu d’avancer quoi que ce soit de pertinent et de précis pour défendre leurs clients, les avocats commis d’office devisent vainement sur le fait que leurs clients "ne sont pas des anarchistes au sens de vouloir répandre le chaos, mais au contraire dans le sens noble de personnes qui veulent vivre selon les lois de la nature, en harmonie avec le monde...". D’une part ça fait mal d’entendre de telles inepties, d’autre part le juge, à qui ce discours est censé être adressé s’en balance évidemment total. Au bout de deux minutes, il fait comprendre aux avocats qu’il n’a pas que ça à faire et qu’il va falloir abréger. L’un deux avance quand même timidement que le bon père de famille avait essayé de passer très rapidement sur les manifestant-e-s au risque de les renverser... sans échos.
Après un court délibéré, on nous intime l’ordre de nous relever puis de nous asseoir, "sauf les prévenus" qui doivent accueillir avec déférence leur punition. Le couperet tombe : "4 mois fermes" avec mandat de dépôt pour les deux prévenus ayant déjà un casier judiciaire, et 4 mois ferme dont 2 avec sursis pour le troisième en récompense pour son casier judiciaire vierge et sa situation sociale "intégrée". Ce sera le seul qui sortira. On s’y attendait, mais on est quand même sous le choc. Des portes claquent, ça hurle un peu dehors, puisqu’on ne peut pas à l’intérieur.
La "victime" sort du tribunal à l’annonce du résultat et s’extasie, ravie : "Aujourd’hui je suis forcément toujours beaucoup mieux mais ça laisse au moins une chance. La comparution immédiate n’équivaut à rien d’autre qu’à plaider coupable, tête basse, et à se faire manger. C’est accepter de se faire juger avec la tête de "criminel" et le cerveau décomposé qui caractérise la sortie de garde à vue, d’être défendu le plus souvent par des commis d’office incompétents et pas motivés pour un sou que l’on a croisés un quart d’heure dans une cellule. Cela ne laisse aucune possibilité de préparer collectivement une défense et de chercher les pièces justificatives et témoignages pour l’appuyer. C’est un concentré de ce que la justice peut concevoir de plus lapidaire pour éviter d’avoir à se prendre la tête avec des gens qui résistent et contre-argumentent.
Dès l’annonce des résultats du procès, le collectif lycéen a décidé d’organiser un rassemblement sonore de soutien aux incarcérés jeudi 23
devant la prison de Dijon. La caisse de solidarité dijonnaise entend aussi organiser des actions de soutien. Il est primordial de montrer rapidement toute notre solidarité à celles et ceux qui tombent sous les coups de la justice et de s’organiser pour être plus fort-e-s ensemble en manif face à la répression policière. Comme le rappelait la banderole de la manif lycéenne : "Ils paraissent grand parce que nous sommes à genoux. Levons-nous !". Alors on va continuer avec encore un peu plus de rage face aux tenants de l’ordre et l’envie de leur renvoyer à la face

publié le 18 octobre 2008

Source :
http://brassicanigra.org,

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Solidarité avec Romain

17 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Communiqués

Ce mercredi 22 octobre 2008 à Besançon :
Rassemblement le devant le Palais de Justice rue Mégevand à 16h30.




Le procès en appel de Romain Dunand, militant RESF dans le Jura,
aura lieu au TGI de Paris le mercredi 22 octobre à partir de 9h.

·        Assister au procès mercredi 22 octobre 2008 à 9h00, 11e Chambre, section B, escalier K, 2e étage, Palais de Justice, 6 bvd du Palais, Paris (1er) ;

·        Ou à manifester leur solidarité avec Romain devant tous les Palais de Justice de France le jour de son procès en appel.

A Besançon : rassemblement le 22 octobre 2008  devant le Palais de Justice rue Mégevand à 16h30.


A Montpellier : rassemblement devant la Préfecture

Comité de Soutien Romain Dunand



Romain a été condamné en 1ère instance à une amende de 800 euros,
pour outrage, alors qu'il avait comparé, dans un message électronique,
la politique du gouvernement à celle de Vichy. Dans ce message privé,
il protestait contre l'arrestation de Florimond Guimard, militant RESF à Marseille,
lui-même poursuivi puis relaxé.

Romain est le premier militant RESF condamné pour ses activités de soutien aux sans-papiers.
 Il n'a fait qu'exercer son droit à la liberté d'expression et nous demandons sa relaxe.


Nous appelons tous les amis des sans-papiers et toutes les personnes éprises de liberté à:
 

 Signer massivement la pétition
en ligne et sur papier :
 http://www.educationsansfrontieres.org/?article12979 ;

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Il ne s'agit pas de Jean Marc Rouillan

14 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Communiqués




Il ne s'agit pas de Jean Marc Rouillan



Et voilà que le gouvernement français se met a l'heure américaine, la loi ne suffit pas, qu'à cela ne tienne, on se met à inventer des nouvelles figures, ou plutôt on ré invente des figures de l'inquisition. Il ne suffit plus qu'on" fasse son temps", il ne suffit plus qu'on" paye sa dette"(?) il faut que le condamné soit exorcisé, qu'il montre son repentir.
En termes plus modernes et pragmatiques, il s'agit de ce phénomène actuel qui consiste a créer des zones et des pratiques de non légalité, par le développement de ce que l'on peut appeler un "Guantanamo diffus" .
C'est pourquoi ; personne ne doit se tromper, il ne s'agit pas de personnaliser la question, c'est tout a fait le contraire qui se passe, à travers Rouillan, le gouvernement français nous dit qu'il s'octroie le droit de punir et réprimer comme il l'entend et surtout en dehors et au-delà des limites de la légalité.
Que personne donc ne se trompe, car il s'agit d'un message fort pour nous tous; pour ceux qui sont prêts a cacher des gens sans papiers,  pour ceux qui sont prêts a des actes de lèse-majesté, tels que l'arrachage symbolique des quelques brins de plantes OGM, bref, à peu près pour tout le monde.
Il faut savoir qu'à l'instar de la base de Guantanamo, les pouvoirs en place considèrent que leur droit de répression ne doit plus s'arrêter aux limites des droits qui pourtant les fondent.
C'est pourquoi, dans cette époque de société disciplinaire, de société de contrôle, il est fondamental de dénoncer ce que le pouvoir est en train de nous faire à tous, parl' intermédiaire d'une personne, jean Marc Rouillan.

Miguel Benasayag
Philosophe et psychanalyste Paris le 13 Octobre 2008.

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Mobilisons-nous contre EDVIGE !

13 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Tract

Manif  contre le fichage de la population (Edvige  end co) et contre la criminalisation du mouvement social.

Manifestation le 16 octobre, départ 17.30 esplanade des droits de l'Homme.


MOBILISONS-NOUS CONTRE EDVIGE !

large contre la mise en place d’Edvige (ou de ses nouvelles mutations imprononçables

type EDVIRSP), un fichier policier qui va augmenter les champs d’attribution de l’ancien

fichier des Renseignements Généraux et en réduire les instances de contrôle

publiques. Si Edvige choque, il n’a pourtant malheureusement rien d’étonnant dans

l’ordinaire du discours sécuritaire et du déferlement exponentiel de mesures de contrôle

et de répression que celui-ci a cautionnées depuis dix ans.

Une justice à la botte

En un temps record de nouvelles lois se sont succédées pour augmenter les pouvoirs

policiers : Lois de Sécurité Quotidiennes, Lois de Sécurité Intérieures, Lois de prévention

de la délinquance, rétention de sûreté, peines planchers, lois permettant l’espionnage

des communications informatiques et téléphoniques des populations, fichage

ADN (FNAEG) étendu à tous les crimes et délits à part les crimes financiers.

Une jeunesse bâillonnée

La jeunesse, embryon d’agitation et de subversion a été particulièrement visée: dépistage

de la délinquance au berceau, construction de prisons pour mineurs (EPM), fichage

« base-élève » des écoliers ou acclimatation précoce aux formes de contrôle technologique

visant à s’implanter dans le reste de la société comme le contrôle biométrique

pour rentrer à la cantine.

Des villes transparentes. Des nouvelles normes d’urbanisme aseptisées cherchent à

installer un système panoptique avec lequel l’Etat peut voir en permanence sans être

vu, ainsi qu’à empêcher toute possibilité de rassemblement non-contrôlé ou de manifestations

spontanées.

Des super policiers

Outre la démultiplication des vigiles privés armés, des milices policières musclées,

dotées de nouvelles armes de pointe (Flashball, Tazers…) ont été mises en place pour

intervenir dans la rue (la BAC) ou mater les détenus à l’intérieur des prisons (ERIS)

et la police politique s’est vu renforcée par la fusion de la DST (Direction de la Surveillance

du Territoire) et des RG (Renseignements Généraux) en DCRI (Direction

Centrale du Renseignement Intérieur).

Des humains pistés

Des entreprises privées avides de « traçablilité » et de nouveaux marchés ont intégré

le contrôle dans notre quotidien et ont cherché à nous le faire accepter par le biais des

outils deconsommation et de communication censés être indispensables à la vie

moderne : GPS, téléphones portables, puces RFID…

La recherche a été asservie à des besoins militaires et des enjeux commerciaux et se

consacre à l’heure actuelle à la confection de caméras intelligentes, puces sous-cutanées, drônes,

bornes de fichage biométriques, système d’analyse de l’ADN et autres gadgets miniaturisés

par le biais des nano et biotechnologies.

Une contestation muselée

Les possibilités de manifester et de lutter sont de plus en plus mises en danger. Pour faire taire les solidarités face aux révoltes à l’intérieur des centres de rétention on a par exemple assisté ces derniers mois à des attaques pénales et interdictions de manifestations visant les collectifs de soutien aux sans-papiers. Des militant-e-s engagées dans ces mouvements ont aussi été incarcérées, suite à des montages policiers fumeux les accusant de faire partie de fantomatiques organisations clandestines aux visées terroristes. Une circulaire du ministère de l’intérieur, dénoncée par le Syndicat de la Magistrature, a même imposé que tous les militants fichés comme " anarcho-autonomes " soient poursuivis dans le cadre de procédures spéciales anti-terroristes en cas d’arrestation.

De quoi ont-ils si peur ?

Plutôt que de chercher des causes dans l’organisation sociale, le gouvernement et une cohorte de pseudo-scientifiques et policiers derrière lui voudraient nous faire considérer que l’on est prédestiné génétiquement à être délinquant, pauvre, suicidaire ou pédophile. La punition obsessionnelle de prétendus « coupables » et la casse des jeunes, des immigrés et des contestataires fait office de solution politique face à la montée des inégalités sociales, des ghettos, de la misère, et de l’absence de perspectives de vie hors de boulots précaires et asservissants.

Si Edvige est dangereux, c’est parce qu’il vient renforcer et compléter un ensemble de formes de contrôle et de mesures répressives et constitue ainsi une brique de plus dans un dispositif global visant à contenir un mal-être et des contestations croissantes et à assurer la sécurité... des gouvernants. De manière générale l’actuelle militarisation forcenée du monde, jusque dans nos contrées occidentales, correspond surtout à un processus désespéré pour maintenir l’exploitation capitaliste et les privilèges des classes dominantes face à la crise économique, aux émeutes de la faim, ou aux conséquences du réchauffement climatique et de la dépossession critique des ressources naturelles.

La campagne contre Edvige est partie d’associations et syndicats qui n’ont eu cesse de dénoncer ces dernières années les innovations sécuritaires et de prévenir la mise en place d’un état policier, Du Syndicat de la Magistrature à la Ligue des Droits de l’Homme, en passant par Act Up, la FSU ou la CNT, ainsi que de nombreux collectifs autonomes font un vrai travail de terrain.

Si l’on doit se réjouir de l’ampleur de la réaction actuelle on ne peut néanmoins manquer de s’interroger sur la cohérence et la sincérité de la participation de certains des partis politiques qui prennent le mouvement en marche…

En effet, la mise en place de politiques sécuritaires, la gauche institutionnelle et notamment le PS y ont largement contribué au cours des dix dernières années par une chasse électorale démagogique du côté des terrains traditionnels de la droite et de l’extrême droite en flattant l’électeur du côté de la peur et des fantasmes policiers, disciplinaires et xénophobes. C’est d’ailleurs Michel Rocard qui en 90 avait donné son feu vert à la naissance du dossier des Renseignements Généraux avec un décret permettant notamment la mention des « origines raciales . Pour ne citer que quelques exemples, nous n’avons pas oublié les Lois de Sécurité Quotidienne votées par un parlement à majorité socialiste en 2001 qui ont élargi le fichage des empreintes génétiques (FNAEG) aux délits mineurs, et augmenté le contrôles des serveurs et communications internet, créé le délit de rassemblement dans les halls d’immeuble ou la prison pour les fraudeurs de transports en commun, pas plus que la volonté de résoudre le problème de la délinquance juvénile par un encadrement militaire, la condamnation des révoltes de 2005 dans les banlieues et de jeunes qualifiés par exemple par M. Rebsamen de « barbares », « qui n’ont pas de civilisation », ou plus généralement la mise en place de contrôles policiers et technologiques accrus dans de nombreuses villes de gauche…

Edvige inquiète-t-il tant parce qu’il est censé toucher aussi les citoyens plus aisés et bien intégrés, des responsables syndicaux ou religieux aux chefs d’entreprise en passant par les animateurs sportifs, alors que la mobilisation est bien moins large quand la répression et le fichage visent en particulier les « classes dangereuses » : pauvres, jeunes des cités, sanspapiers, lycéens et étudiants contestataires, militants de terrain ?

Passée l’attention médiatique et au prix de quelques modifications mineures pour calmer une contestation qui ne verrait pas plus loin qu’Edvige, le gouvernement risque d’avoir de nouveau les mains libres pour faire passer des fichiers similaires sous d’autres formes.

La pertinence et la force politique du refus d’Edvige tiennent aujourd’hui à notre capacité de l’inscrire dans une dénonciation

globale des politiques sécuritaires dans lesquelles ce fichier s’imbrique et du système capitaliste qu’elles cherchent

à maintenir coûte que coûte. Elle tient aussi à notre capacité à désobéir au quotidien et apprendre à déjouer individuellement

et collectivement les diverses formes de contrôle.



En cette rentrée 2008, le gouvernement se trouve embarrassé par une contestation
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Tous et toutes à Vichy

13 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Appels

 
Vichy c'est dans la zone verte





Tous et toutes à Vichy contre le racisme d'État !

 

Le Ministre de l'immigration et de l'identité nationale Brice Hortefeux a choisi Vichy pour organiser les 3 et 4 novembre prochains une conférence réunissant 27 ministres de l'Union Européenne. Le but affiché : l'harmonisation, à l'initiative de la France, de leurs politiques  sur l'"intégration" des immigrés.

 

Ils disent «intégration» ?

 

Ne soyons pas dupes de cette langue de bois ! Le gouvernement Sarkozy-Hortefeux pratique tous les jours l'exclusion et les expulsions de sans-papiers, avec les arrestations au petit matin à leurs domiciles, les rafles dans les gares et les rues, l'internement dans les centres de rétention ou dans les prisons. Au lieu de permettre aux migrants d'organiser leur vie dans le « pays d'accueil » dans de bonnes conditions, il fabrique des sans-papiers à la pelle. Les refus de séjour et les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) pleuvent sur les jeunes étrangers dès qu'ils atteignent 18 ans, sur les demandeurs d'asile déboutés, sur  tous les immigrés jugés inutiles aux besoins de l'économie française. Quant à celles et ceux qui finissent par obtenir des papiers, ils n'obtiennent plus que des titres provisoires d'un an maximum. Pour les rares personnes qui obtiennent une carte de 10 ans, il faut qu'elles répondent à des conditions de plus en plus sévères.

 

 « Intégration », vous avez dit ?

Derrière ce discours de façade, il y a le durcissement des politiques européennes de l'immigration sous l’impulsion du gouvernement Sarkozy qui juge ce dossier incontournable dans le cadre de la présidence européenne de la France : la « directive de la honte » conseillant l’emprisonnement des personnes sans papiers jusqu’à 18 mois dans les centres de rétention  et des interdictions de territoire européen de 5 ans pour les expulsés,  le « Pacte sur l’immigration » que Sarkozy est actuellement en train de faire adopter par ses collègues européens, et qu’il s’apprête à soumettre à ses homologues africains. Ou comment mieux coordonner les expulsions et les faire accepter par tout le monde !

 

Intégrations-expulsions : les deux faces d’une même politique discriminatoire ! D’un côté on expulse les migrants indésirables, les « inutiles », les pauvres, et de l’autre on prétend accueillir et « intégrer », mais sous conditions,   celles et ceux que l’Etat juge utiles !

 

 Pourquoi choisissent-ils de se réunir à Vichy ?

 

Le choix de Vichy pour tenir un sommet européen sur l'immigration n’est pas anodin et sonne comme une provocation. Il correspond à une récupération politique du symbole de Vichy : « On en a ras-le-bol de cette histoire du passé » déclare Hortefeux. L’enjeu politique est de  tourner la page du « devoir de mémoire », confiner l’esprit de résistance à une époque révolue. Or, loin de faire oublier les pages les plus sombres de l'histoire de la France, la politique xénophobe et utilitariste du « ministère de l’identité nationale », tout comme les pratiques discriminatoires des administrations et les méthodes policières utilisées, nous les rappellent beaucoup trop !

 

Aujourd'hui, la résistance reste à l'ordre du jour !

 

Un forum d’organisations de l'Allier appelle à manifester notre indignation à Vichy les 2 et 3 novembre prochains. Rejoignons-les !

- Refusons les politiques européennes d'immigration choisie et jetable ! Dénonçons l'hypocrisie du sommet de Vichy sur l'intégration !

- Non à toutes les expulsions !

- Non à l'enfermement des sans-papiers dans les centres de rétention et les prisons !

- Pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers

- Pour l'égalité des droits entre migrants et français

 

 

Soyons nombreux à la manifestation du lundi 3 novembre, à 18 h à Vichy !

 

 

Des bus partiront de Lyon le 3 novembre à 14 h pour rejoindre la manifestation. Pour plus d'information et vous inscrire, contactez inscription_lyonvichy@riseup.net.  et peut être de Dijon Renseignez vous.
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Contre la casse du service d'accueil des demandeurs d'asile

10 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Appels

CONTRE LA CASSE DU SERVICE D'ACCUEIL DES DEMANDEURS D'ASILE

Après un premier plan social au CAUDA (Centre d'Accueil d'Urgence des Demandeurs

d'Asile) de l’Hygiène Sociale du Doubs début 2008 (cinq suppressions de postes), la

casse du service public d’accueil des demandeurs d’asile se poursuit tant au niveau local

que national. Avec une baisse de 60% du budget accordé par l’Etat pour l’accueil

d’urgence des réfugiés (anciens « pré-CADA), ce sont six emplois qui sont directement

menacés à l’ADDSEA (deux au DLHB de Pontarlier, deux au CADA Albert Camus de

Bethoncourt et deux au CADA Lafayette de Besançon), quant au CAUDA de l’Hygiène

Sociale du Doubs, là aussi des emplois sont menacés.

Si nous assistons très clairement à la liquidation, par le gouvernement, de l’accueil

d’urgence des réfugiés, c’est aussi l’ensemble du dispositif d’accueil et

d’accompagnement des réfugiés et demandeurs d’asile qui est attaqué. Aujourd’hui déjà,

les financements ne sont pas accordés pour des besoins aussi vitaux que la nourriture ou

la santé. Pour 20091, le budget national de l’ensemble du ministère de l’immigration

enregistre une baisse de 15,7%, baisse d’autant plus inquiétante que si ce budget prévoit

une hausse de l’enveloppe concernant entre autres les Centres de Rétention

Administrative et les expulsions (436 millions contre 414 l’an dernier), le budget « accueil

et accès à la nationalité », lui, subit une diminution drastique (77,8 millions contre 195

millions dans le budget 2008).

Au delà des questions d’emplois, c’est bien l’ensemble du service public d’accueil des

réfugiés qui est remis en cause, et, au-delà, le droit effectif à l’asile politique. Nous

rappelons que ces dernières années, le droit d’asile a été largement attaqué, tant par les

politiques européennes que françaises, comme la mise en place d’une liste de pays dits

« sûrs », où l’on trouve la Géorgie (actuellement en situation de guerre avec purifications

ethniques) ou le Mali (où malgré la législation, 91% des femmes subissent l’excision2).

Nous rappelons que les demandeurs d’asile sont des citoyens du monde qui cherchent à

fuir le chaos des guerres et la terreur des bandes armées, qu’ils viennent du Caucase, des

pays issus de l’ancienne Yougoslavie, du Moyen-Orient ou d’ailleurs, des militants et des

militantes menacés par des régimes dictatoriaux, des femmes ou des victimes du racisme

qui voudraient ne plus subir de discriminations.

Nous refusons cette politique de destruction du service public d’accueil des réfugiés.

Nous demandons que les financements soient maintenus et accordés afin de maintenir les

postes et d'offrir un accompagnement de qualité aux demandeurs d'asile.

SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITION EDITEE PAR L'INTERSYNDICALE DE

L'ADDSEA ET RESTEZ EN CONTACT POUR LES MOBILISATIONS A VENIR !

Les sections CFDT, CGT, FO et SUD de l'ADDSEA

1 Dépêche AFP du 26 septembre 2008

2 Amnesty International, novembre 2005.

  • Merci d'avoir publié l'info.

    Il est possible de signer la pétition en ligne à cette adresse
    http://www.mesopinions.com/Contre-la-casse-du-service-public-d-accueil-des-demandeurs-d-asile-petition-petitions-3c557df823b6ada5c993429d1a2b0565.html
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Sauvez mon emprunt !

10 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Tract



Crise des subprimes : Sauvez mon emprunt !

Chèques et cartes bancaires refusés...

Publié le vendredi 10 octobre 2008.

 

Dépréciation de l’immobilier, crise des subprimes, faillites bancaires, assureurs aux abois, menace de récession généralisée... Les gouvernements réagissent, ici en débloquant 30 milliards d’euros, là-bas 700 milliards de dollars, et puis encore un peu partout sont injectées dans le système quelques dizaines de ces précieux milliards... Et moi, et moi, et moi ?

Le saviez-vous ? Environ 95 % de l’argent circulant dans le monde est créé non par les Etats, mais par les instituts bancaires. Quels biens produisent-ils à cet effet, quels rares minéraux contribuent-ils à extraire ? Aucun. Le système monétaire repose sur un procédé aussi artificiel qu’incongru, le principe de l’argent-dette.

Chaque fois qu’un prêt est consenti par une banque à une tierce entité, la banque crée elle-même le présent montant, s’enrichissant avec les intérêts. Vous connaissez le dicton : "ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer" ? Et bien non seulement les banques n’attendent pas le remboursement du prêt pour considérer qu’elles possèdent cet argent, mais en plus elles revendent la dette contractée... plusieurs fois ! La loi les y autorise, et suivant les pays, avec un ratio allant de 9 à 30 pour 1 (voir plus dans certains paradis...). Et ainsi se créer chaque jour une masse de liquidités virtuelles, produites par ces pernicieux établissements.

Vous avez du mal à suivre ? C’est normal : il n’y a rien de logique dans ces pratiques ! Elles reposent simplement sur le fait que personne ne sait ce qu’ont les banques en coffre "réellement", et que surtout, jamais on ne voit tous les clients d’une même banque venir retirer leurs économies en même temps... Obscurantisme et foi ? Si vous le dites !

Bien sûr, ce n’est pas aussi simple : pour que l’argent ainsi créé ait des fondations un tant soit peu solides, il lui faut s’asseoir sur des actifs bien concrets : les produits et marchandises engendrées par notre économie. Sinon, le moindre coup de vent ferait tomber l’édifice. Et c’est pour cela que la croissance est indispensable à ce système, et que tout comme lui, elle est exponentielle.

Or nous savons très bien qu’une croissance exponentielle, donc infinie, n’est pas soutenable sur une Terre aux ressources physiquement limitées... Mais continuons...

Quel rapport avec les subprimes ? Reprenons un peu plus finement le schéma...

Les pros de la finance, dans leur quête d’oseille artificielle et d’hypothèques concrètes, prêtent à des particuliers désireux d’accéder à la propriété (puisque la propriété ne peut-être que privée sous cet horizon « indépassable »...). Ayant « prêter », la dette est mise en vente sous forme d’actions à d’autres entrepreneurs tout aussi habiles, multipliant encore les pains de blés selon la formule capitaliste. Si l’une de ces dettes venait à finalement ne pouvoir être honorée, le bien - tout réel donc – est saisi, puis revendu à de tierces personnes, qui elles-mêmes auront contracté un emprunt, etc... Jusque là, tout va bien pour les exploiteurs de la misère humaine...

Mais quand cela se reproduit trop souvent, que le pouvoir d’endettement d’une population arrive à saturation, et que plus personne n’a les moyens de récupérer ces immeubles, que se passe-t-il ? Le court de l’immobilier chute, entraînant celui de l’action attachée à cet « argent-dette », déclenchant une cascade de faillites de l’entreprise porteuse à toute la chaîne des actionnaires (banques, assurances, fonds de pension, etc...). L’ours n’est finalement pas mort : impossible de revendre sa peau !

Nous connaissons la suite : comme personne n’a voulu rien redire à ce système hasardeux, tout le monde a pris sa part du gâteau... Et maintenant qu’il s’avère être immangeable, y’a plus qu’à mettre la main à la pâte... et au porte-monnaie !

Bien entendu, ce ne sont pas les pâtissiers de la finance qui s’y colleront, mais le client, c’est à dire les gouvernements... avec nos sous bien réels, nous qui n’avions eu droit qu’aux miettes !

Nous voilà à les nourrir, les loger, les habiller, les équiper, les protéger... Mais eux, qu’ont-ils fait pour nous ?

Chaque jour, par l’intermédiaire des États complices du capitalisme, ils nous ponctionnent et nous font payer soit leurs intérêts, soit maintenant leur mauvaise gestion. Car voici la fameuse « dette » des États et le rôle de la croissance : financer les instituts financiers et encrer leurs capitaux virtuels à des bases réelles. Avec une dette qui ne fait que s’accroître donc, car elle ne peut intrinsèquement faire que cela !

Le scénario écrit par le capitalisme se résume ainsi : catastrophe économique, sociale et écologique. Jusqu’où êtes-vous prêts à poursuivre cette expérience mortifère ?

Décroissance, autogestion, fédéralisme : Anarchie !

 

 

 


Source:

groupe-dnp@federation.anarchiste.org

 

 

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Attaques contre l'école !

6 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Sauvons l’école !

Cela fait quelques semaines (mais en fait des mois, voire des années) que nous nous alarmons des attaques que subit l’école, c’est-à-dire les enseignants, les élèves et leurs parents.

Luc Ferry, ancien ministre de l’éducation, qui avait dû, en son temps, ravaler son bouquin merdique, annonçait, il y a quelque temps, que la nouvelle semaine de 4 jours dans les écoles primaires était une bonne chose pour plusieurs raisons :

  • cela fait plaisir aux parents, aux enfants, aux enseignants, qui n’ont plus à se lever le samedi matin

  • cela permet de réorganiser les temps d’enseignement dans les écoles (2 heures de « soutien » pour les élèves en difficulté, en dehors du temps scolaire, et des stages de « remise à niveau » pendant les vacances)

  • mais surtout, ça fait des économies !

Luc Ferry déclarait que ces soi-disant cours de soutien allait permettre d’économiser des postes d’enseignants spécialisés. Puisque la difficulté scolaire doit être traitée dans la classe et/ou par des cours de soutien, les enseignants spécialisés (aide pédagogique, ré éducateur, psychologue scolaire) n’ont plus lieu d’être, alors que ceux-ci font un travail de remédiation remarquable, en lien mais différent du travail des enseignants ordinaires.

 

Disparition des RASED
Qu’attendre d’un pseudo-philosophe, conseiller du prince qui, en plus, n’est plus en fonction. Malheureusement, selon une dépêche de l’AFP du 26/09/08, le budget de l’éducation nationale prévoit la suppression de 13 500 postes – ça, nous le savions. Par contre, la nouveauté tient dans le choix des suppressions de postes. L’état va gratter sur tous les postes possibles (remplaçants, stagiaires et mis à disposition des associations d’éducation populaire). Mais le pire, si j’ose dire, c’est le sort réservé aux enseignants spécialisés. Ils disparaissent purement et simplement. Pour les initiés, c’est la fin des RASED, c’est-à-dire des Réseaux d’aide aux enfants en difficulté. Ces enseignants spécialisés, avec une année de formation supplémentaire spécifique, sont chargés d’apporter des réponses aux difficultés rencontrés par les élèves. Ils essayent de mettre en place des stratégies de réussite que les élèves réinvestissent dans les apprentissages. Nous sommes loin de la « philosophie » gouvernementale pour qui l’aide aux élèves en difficulté se règle par l’ajout d’heures de cours et/ou se soutien. Est-ce un hasard si, dans la brochure distribuée gratuitement aux parents, en début d’année, et qui reprend les programmes officiels, les Réseaux d’aide ont été « oubliés » par le gouvernement, dans l’énumération des aides apportées aux élèves ?

 

Mise à mal de la maternelle
Nous avons déjà évoqué les propos, irrespectueux et pleins de haine, du ministre de l’éducation à propos des enseignants de maternelle, qui seraient payés pour changer les couches et surveiller la sieste. En plus de mentir sur le fonctionnement des écoles maternelles (les enfants doivent être propres, donc pas de couches, et apprennent à devenir élèves, à écrire, lire leur prénom, des mots usuels, etc.), Darcos, puisque c’est de lui dont il s’agit, essaie de rabaisser le travail des enseignants. Les craintes sur la maternelle se faisaient déjà sentir l’année dernière, lors des grèves en opposition à la mise en place de la nouvelle semaine d’école et aux nouveaux programmes, dans lesquels on avait bien du mal à deviner le rôle que jouaient les maternelles. Elles tendaient à disparaître.
Tout le monde connaît le rôle important que joue les maternelles, en terme de socialisation, notamment dans les zones défavorisées, de ville ou de campagne, et le gouvernement tend, parallèlement, à charger la dernière année de maternelle par des exigences scolaires de type CP.
Grosso modo, les Grandes sections de maternelle seront des pré-CP, en lien avec le CP et le CE1. Les Petites et Moyennes sections seront-elles amenées à disparaître ?

Après les maternelles, ce sont les RASED qui sont attaqués.
Va-t-on attendre les prochaines attaques pour réagir ?

La guerre des classes est déclarée !

 

Fred – groupe Proudhon FA (Besançon)

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Virer M. Leroy

2 Octobre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Nucléaire

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 830 associations agréée pour la protection de l’environnement

Communiqué de presse du jeudi 2 octobre 2008
Contact presse : 06.64.100.333

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande la démission de Philippe Leroy, Sénateur et Président du Conseil général de la Moselle

M. Leroy a comparé les Gitans aux déchets radioactifs pour justifier un projets de stockage de déchets.

Voir l'extrait vidéo :
http://videos.sortirdunucleaire.org/spip.php?article128

Interviewé samedi 27 septembre dans le 12/13 de France3 Lorraine, M Philippe Leroy, Sénateur et Président du Conseil général de la Moselle, a promu de bien curieuse manière la "nécessité" d'un site d'enfouissement des déchets radioactifs.
 
C'est ainsi que, à propos des déchets nucléaires, M. Leroy a affirmé "On est embêté aussi avec les populations de Gitans" et a ajouté "Nous avons à accueillir, sur nos territoires, des populations difficiles, des logements sociaux, les déchets nucléaires, etc"

Le Réseau "Sortir du nucléaire",  qui est mobilisé sur des valeurs éthiques et humanistes, se déclare profondément choqué par ces propos : il n'y a aucune comparaison possible entre les déchets radioactifs, qui sont de véritables horreurs environnementales, et des êtres humains quels qu'ils soient.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il n'est pas si étonnant que des propos aussi choquants soient tenus par quelqu'un qui se déclare favorable à l'enfouissement des déchets radioactifs : stigmatiser des êtres qui vivent aujourd'hui est finalement cohérent avec le fait de léguer aux générations future un piège radioactif.

Il apparait que, après avoir tenu des propos aussi indignes, M Leroy devrait démissionner de tous ses mandats.

Une association demande la démission d'un élu UMP qui avait comparé les Gitans à des déchets nucléaires

AFP - jeudi 2 octobre 2008 – METZ

Le réseau "Sortir du nucléaire" a demandé jeudi la démission du président (UMP) du conseil général de la Moselle, Philippe Leroy, au motif que celui-ci "a osé comparer les Gitans à des déchets nucléaires". Interrogé samedi par France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne sur l'éventuel enfouissement de déchets radioactifs en Moselle, M. Leroy s'était dit "plutôt pour" et avait ajouté: "On est embêté aussi avec les populations de Gitans: personne n'en veut. On est embêté avec les politiques de traitement des déchets: personne n'en veut".
 
"Et pourtant, le civisme aujourd'hui, pour tout le monde, c'est de savoir que nous avons à accueillir, sur nos territoires, des populations difficiles, des logements sociaux, les déchets nucléaires, industriels et ménagers", avait encore dit à l'antenne le président de l'assemblée départementale. Selon "Sortir du nucléaire", "il n'y a aucune comparaison possible entre les déchets radioactifs, qui sont de véritables horreurs environnementales, et des être humains, quels qu'ils soient".
 
"Il n'est pas étonnant que des propos aussi choquants soient tenus par quelqu'un qui se déclare favorable à l'enfouissement de déchets radioactifs: stigmatiser des êtres qui vivent aujourd'hui est finalement cohérent avec le fait de léguer aux générations futures un piège radioactif", poursuit le réseau dans un communiqué en demandant "la démission de tous ses mandats" de M. Leroy.
 
Association antinucléaire créée en 1997 et agréée par les pouvoirs publics, "Sortir du nucléaire" avait organisé samedi 27 septembre une journée de mobilisation nationale contre l'enfouissement des déchets radioactifs, avant l'expiration le 31 octobre d'un appel à candidatures lancé par l'Agence nationale pour le gestion des déchets radioactifs (Andra).
 
Selon le réseau, plus de 3.000 communes situées dans 20 départements ont été contactés récemment par l'Andra pour accueillir un site d'enfouissement de déchets radioactifs. Ces communes sont situées en Ardennes, Aube, Aveyron, Cher, Eure, Indre, Lot, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Bas-Rhin, Seine-Maritime, Somme, Tarn-et-Garonne et Vosges, d'après "Sortir du nucléaire", dont la charte a été signée par 834 organismes (associations, partis politiques, entreprises du secteur des énergies renouvelables et de l'agriculture biologique...) et 19.000 individus.
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