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education

Le Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation

29 Février 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Le Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation (CATS) de Caen (et d'ailleurs...) vous annonce aujourd’hui la mise en ligne de 6 traductions, librement téléchargables sur notre site à l’adresse suivante suivante http://ablogm.com/cats/ .

 

En voici une brève présentation :

- La Protesta et l’andinisation de l’anarchisme au Pérou :

Un texte qui étudie les évolutions des représentations des anarchistes péruvienNEs des premières décennies du 20ème siècle vis à vis du monde indien.

- La ligne de masse anarcho-communiste : l’anarchisme bulgare armé

Texte de tendance plateformiste qui se penche sur l’histoire du mouvement anarchiste bulgare qui articulait travail de masse et organisation spécifique, syndicalisme révolutionnaire, action culturelle, guérilla, coopératives etc… dans un contexte historique très difficile.

- L’insurrection de 1916 en Irlande et la gauche :

Texte sur l’insurrection de Pâques 1916 à Dublin et sur l’implication dans celle-ci de la gauche syndicale et politique irlandaise.

- Irlande  1916 - Lutte des classes, républicanisme et anarchisme :

Texte sur la lutte de classe durant la guerre d’indépendance irlandaise de la fin des années 1910 (combattue par le nationalisme républicain irlandais) et sur les relations entre anarchisme et républicanisme de gauche en Europe au 19ème siècle… relations qui se terminèrent par une rupture politique et historique.

- Les idées de James Connolly :

Texte sur la figure atypique, et incontournable dans la gauche irlandaise, de James Connolly, un agitateur et organisateur syndicaliste et socialiste révolutionnaire, républicain insurrectionnaliste.

- La grève de l’Outdoor Relief – Belfast 1932 :

Texte sur la grève des chômeurs « assistés » de Belfast, qui réunit les catholiques aussi bien que les protestants en 1932 en pleine crise mondiale.

 

Le CATS publie également un texte scanné et passé à la reconnaissance de caractère avant d'être vérifié et corrigé en vue d’en obtenir une version informatique diffusable.

- La grande grève de Dublin – Irlande 1913 :

2  longs textes publiés au début des années 1980 dans la revue radicale « Classes Dangereuses » et qui traitent de la véritable guerre de classe ouverte que se livrèrent durant des mois patronat et mouvement ouvrier organisé à Dublin au cours de cette terrible année 1913.

 

Par ailleurs, le CATS remet en circulation aujourd’hui sur Internet 3 traductions datant d’il y a quelques années, effectuées par un camarade de Caen. Ce faisant, nous espérons redonner « une seconde jeunesse » à ces traductions qui nous paraissent intéressantes.

- Origines du mouvement ouvrier uruguayen :

Texte sur les débuts du mouvement ouvrier en Uruguay et sur l’influence incontournable que les idées et pratiques anarchistes ont eu sur celui-ci.

- Uruguay : Un siècle de luttes populaires entre l’étatisme et l’autonomie

Texte analytique sur les évolutions des luttes sociales oscillant entre radicalité autonome et intégration aux politiques étatiques d’encadrement social.

- Uruguay : 30 ans après la grève générale de 1973 contre le coup d’État

Document qui revient sur le contexte, le déroulement et les limites politiques et pratiques de la grève populaire de 1973 contre le coup d’état politico-militaire.

 

Vu la quantité de textes (surtout en anglais désormais) intéressants à traduire, le CATS lance un appel aux bonnes volontés afin qu'elles se mettent en relation avec lui pour prendre en charge certaines traductions. On peut nous contacter à l'adresse mail suivante : catscaen(a)voila.fr

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Bien-entendu, se dire révolutionnaire...

17 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Bien-entendu, se dire révolutionnaire et refuser par ailleurs la peine de
mort, la limitation des libertés et la guerre c'est ne rien dire. Ne disons
donc rien, provisoirement, sinon que se dire révolutionnaire et exalter la
peine de mort, la suppression des libertés et la guerre, c'est dire
seulement qu'on est réactionnaire, au sens le plus objectif de ce mot. Et
c'est parce que les révolutionnaires contemporains ont accepté ce langage
que nous vivons aujourd'hui universellement une histoire réactionnaire. Pour
un temps, encore inconnu, l'histoire est faite par des puissances de police
et des puissances d'argent contre l'intérêt des peuples et la vérité de
l'homme. Mais peut-être est ce pour ces raisons que l'espoir est permis.
Puisque nous ne vivons plus les temps révolutionnaires, apprenons au moins à
vivre le temps des révoltés. Savoir dire non, s'efforcer chacun à notre
place de créer les valeurs vivantes dont aucune rénovation ne pourra se
passer, mais tenir ce qui vaut de l'être, préparer ce qui mérite de vivre,
s'essayer au bonheur pour que le goût terrible de la justice en soit adouci,
ce sont là des motifs de renouveau et d'espoir.
-> Albert Camus
 
         Robert Arnaut nous ballade avec maestria dans les arcanes camusiennes !
Saupoudré d’entretiens, lectures et archives, mises en perspectives, 
Témoignages de herbert Lottman, jules Roy, Mouloudji, les deux braves :
Paulette et le forgeron de Lourmarin...
Caramba ! à noter la référence répétée et erronée à bernard Clavel : il
s'agit de jules Roy !
Voilà ce papillon chenillé sur feuille par nos soins,
Aventureux et brefs looping à travers les champs numériques !
 => C'est dispo à l'accastillage pour écoute en mp3, par là :
http://tinyurl.com/y8aaqt3
ou
http://www.mediafire.com/?jym3uodtluy
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Les étudiants devraient être anarchistes

2 Décembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Chomsky "les étudiants devraient être anarchistes"

Noam Chomsky interviewé par Zeit Campus, Allemagne, 14.06.2011, et pas de version française sur la toile (sauf erreur). C’est pourquoi j’ai traduit la version anglaise revue par Daniel Whitesell (http://www.chomsky.info/interviews/20110614_en.htm), en la comparant avec la traduction abrégée en bulgare, Свободня Мисъл [Svobodna Misal, libre pensée], Sophia, octobre 2011, qui m’a permis de connaître ce texte. Frank 28.11.11

ZEIT Campus : Professeur Chomsky, vous n’êtes pas seulement l’universitaire le plus connu dans le monde. Depuis quarante cinq ans, vous êtes un militant politique. Lorsqu’une personne voit la politique aujourd’hui, elle se demande : les "intellectuels connus" comme vous peuvent-ils accomplir une action ?

Noam Chomsky : Qu’elle est exactement la question ?

ZEIT Campus : Il y a la guerre en Afghanistan. Le monde est en proie aux conséquences des crises économiques. La brèche sociale croît de plus en plus.

Chomsky : Le problème est simple. La majorité des intellectuels sont des serviteurs du Pouvoir et des consultants des gouvernements. Ils se voient eux-mêmes comme des experts ; depuis des siècles ils cherchent le prestige, cela ne date pas d’aujourd’hui. Néanmoins, chaque société a des intellectuels critiques dans ses marges. Ces deux catégories ont une influence : les serviteurs du Pouvoir et les dissidents.

ZEIT Campus : Nous restons sceptiques. Qu’avez-vous changé pendant ces quarante cinq ans ?

Chomsky : Personnellement je n’ai rien changé. J’ai fait partie d’un mouvement et ce mouvement a fait beaucoup de choses. Le monde actuel est fondamentalement distinct de celui d’il y a quarante cinq ans. Les actions pour les droits civils, les droits humains, ceux des femmes et de la protection environnementale, la résistance à l’oppression et la violence ont substantiellement changé le monde. Je ne comprends pas comment vous pouvez dire que rien n’a changé.

ZEIT Campus : Croyez-vous que le monde est meilleur aujourd’hui qu’il y a quarante ou cinquante ans ?

Chomsky : Bien entendu ! Allez dans les campus du Massachusetts Institute of Technology. La moitié des étudiants sont des femmes ; un tiers appartient à des minorités ethniques. Les gens sont habillés de façon plus personnelle et ils sont engagés dans de multiples causes. Ce lieu était très différent quand j’y suis entré il y a cinquante ans. Ensuite on peut voir des blancs, bien vêtus et qui ne s’intéressent qu’à leur travail. On peut constater le même développement en Allemagne et dans le monde entier.

ZEIT Campus : Mais ne s’agit-il pas des étudiants les plus politisés ? On reproche souvent aux générations d’aujourd’hui leur manque d’intérêt pour le monde.

Chomsky : Je pense que ce reproche est une erreur. La période de forte politisation dans les universités a été très courte, de 1968 à 1970. Auparavant, les étudiants étaient apolitiques. Voyez la guerre du Vietnam, un des plus grands crimes depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Quatre ou cinq ans s’écoulèrent avant qu’une forme de protestation visible ne secoue les USA. Cela s’est poursuivi jusque dans les années 1970. Ce fut très différent avant la guerre d’Irak. À ma connaissance, la guerre d’Irak a été la première dans l’histoire où les manifestations l’ont précédée. Mes étudiants n’aillaient pas en cours pour aller manifester. Ce ne serait jamais arrivé il y a cinquante ans. Les protestations n’ont pas empêché la guerre mais elles l’ont limitée. Les USA n’ont jamais réussi à faire en Irak une fraction de ce qu’ils ont fait au Vietnam.

ZEIT Campus : Ces protestations n’ont-elles pas été un feu de paille ?

Chomsky : Non. La politisation actuelle est beaucoup plus forte que dans les années 1950. Ce sont des formes d’un activisme durable qui permettent que beaucoup de nos luttes soient victorieuses. Par exemple, il y a eu un progrès continu dans le domaine des droits des femmes. Si j’avais demandé à ma grand-mère si elle se sentait opprimée, elle n’aurait pas compris de quoi je lui parlais. Ma mère disait : "je suis opprimée mais je ne sais pas quoi faire !" Ma fille se fâcherait contre moi si je lui demandais la même chose : notre monde est plus humain !

ZEIT Campus : Croyez-vous au progrès dans l’histoire ?

Chomsky : Le progrès est lent mais dramatique durant les longues périodes. Pensez à l’abolition de l’esclavage ou au développement de la liberté d’expression. Ces droits n’ont pas été simplement accordés. Ce sont les gens qui ont uni leurs forces et les ont renforcées qui les ont obtenus. Cependant le progrès n’est pas un développement linéaire. Il y a également des moments de retour en arrière.

ZEIT Campus : S’il existe des moments de progrès et des moments de retour en arrière, le monde d’aujourd’hui sera-t’il meilleur dans cinquante ans ?

Chomsky : Le monde dans cinquante ans dépend énormement de ce que la jeune génération fait en ce moment. Deux grands dangers menacent l’existence du monde : notre relation avec l’environnement et le danger provenant des armes nucléaires. Si nous ne défendons pas la protection environnementale plus vigoureusement aujourd’hui, nous pourrions être plongés dans une grave crise environnementale dans cinquante ans, sans parler des risques des armes nucléaires. La terrible catastrophe de Fukushima nous rappelle que l’usage civil du nucléaire est plein de risques extrêmes. Nous ne pouvons ignorer cela en aucune circonstance !

ZEIT Campus : Dans soixante ans les étudiants d’aujourd’hui auront votre âge. Que devraient-ils faire afin de juger leur vie avec satisfaction ?

Chomsky : Naturellement ils pourraient dire qu’ils ont vécu heureux avec leurs amis, leurs enfants et la bonne humeur. Mais pour avoir vraiment une vie complète et satisfaisante, ils devraient reconnaître les problèmes et contribuer à les résoudre. S’ils ne peuvent revoir leur vie à quatre-vingts ans et se dire : "J’ai fait quelque chose !", alors leur vie n’est pas achevée.

ZEIT Campus : Avec vos quatre-vingts deux ans, vous sentez-vous satisfait de ce que vous avez fait ?

Chomsky : Être satisfait est impossible. Ma vie a trop de dimensions, familiale, professionnelle, politique et d’autres aspects. Dans certains domaines je suis satisfait mais pas dans d’autres. Les problèmes de ce monde sont très importants. L’inégalité aux USA est au niveau des années 1920 et l’économie continue d’avoir une terrible influence sur notre société. Je ne peux pas être satisfait !

ZEIT Campus : Un engagement politique comme le vôtre n’est pas fréquent parmi les universitaires. Êtes-vous parfois furieux contre les "serviteurs du Pouvoir" comme vous le dites ou contre vos collègues professeurs d’universités qui se concentrent uniquement sur leur travail de chaire ?

Chomsky : Je considère immoral d’être un partisan du système du Pouvoir. Cela étant cela ne signifie pas que je suis fâché avec les gens. Les universitaires “par nature” n’ont pas de considérations politiques plus profondes que les autres personnes et ne sont pas moralement supérieurs au reste des mortels. Mais ils sont obligés d’aider les politiciens à chercher et à trouver la vérité.

ZEIT Campus : Il semble que vous deveniez doux avec l’âge.

Chomsky : Non. Mes vues et mes attitudes n’ont pas changé au fil des décennies. Je continue à croire à ce que je croyais quand j’étais adolescent.

ZEIT Campus : Est-ce bien de continuer à croire à ce qu’on croyait il y a presque soixante dix ans ?

Chomsky : Oui, quand les principes fondamentaux sont en cause. Bien évidemment, j’ai changé mes opinions sur de nombreuses questions, mais mes idéaux sont les mêmes !

ZEIT Campus : Vous dites souvent que vous êtes anarchiste. Qu’entendez-vous par là ?

Chomsky : Les anarchistes cherchent à identifier les structures du pouvoir. Ils demandent à ceux qui exercent le pouvoir de se justifier. Cette justification n’apparaît pas dans la plupart des cas. Par conséquent l’attitude anarchiste consiste à démasquer et à dépasser les structures, quelles que soient leurs origines : familiales patriarcales, système mafieux international ou tyrannies des économies du secteur privé, des grandes entreprises.

ZEIT Campus : Quelle a été l’expérience clé qui vous a rendu anarchiste ?

Chomsky : Aucune en particulier. Quand j’avais douze ans, j’ai commencé à aller dans les librairies de livres d’occasion. Beaucoup des libraires étaient des anarchistes venant d’Espagne. Ce fut donc très naturel pour moi de devenir anarchiste.

ZEIT Campus : Tous les étudiants devraient-ils être anarchistes ?

Chomsky : Oui. Les étudiants pourraient défier les autorités et suivre une longue tradition anarchiste.

ZEIT Campus : "Défier les autorités", un gauchiste libéral ou modéré pourrait accepter cette incitation.

Chomsky : Dès qu’une personne identifie, défie et dépasse un pouvoir illégitime, il ou elle est anarchiste. Beaucoup de gens sont anarchistes. La manière dont ils se définissent eux-mêmes n’a pas d’importance pour moi.

ZEIT Campus : Contre qui ou quoi devrait s’opposer la génération étudiante actuelle ?

Chomsky : Ce monde est rempli de souffrances, d’angoisses, de violence et de catastrophe. Les étudiants doivent décider : Une chose les concerne ou pas ? Je dis : Regardez autour de vous, analysez les problèmes, Demandez-vous ce qu’il faut faire et mettez-vous à l’ouvrage !

Source : http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=1385

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À propos de violence et de non-violence

23 Octobre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

À propos de violence et de non-violence

« La fin justifie les moyens ? Cela est possible, mais qui justifiera la fin ? À cette question que la pensée historique laisse pendante, la révolte répond : les moyens. »

Albert Camus

Cette réflexion d’Albert Camus dans L’Homme révolté ne devrait jamais quitter notre esprit et nous servir de garde-fou, car l’Histoire nous a donné moult exemples de « dérapages incontrôlés » pendant les insurrections populaires, ainsi que dans la pratique de certains groupes ou individus se réclamant de la révolution sociale. Je ne traiterai pas ici de certains aspects de la mouvance marxiste (comme la Bande à Baader, les Brigades rouges et d’autres organisations, notamment en Amérique latine…), mais je m’attarderai un peu sur le mouvement anarchiste à partir de l’article intitulé « Le futur est à venir 1 », qui commence par citer Emilienne Morin : « Ce qui est passé est passé. On ne fait pas deux fois la même révolution ». Certes. Souvenons nous qu’il était également de bon ton de prétendre, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que la révolution espagnole était sans doute la dernière expérience de ce type, et que le cycle des insurrections populaires issues des théories du socialisme du XIXe siècle était définitivement clos. Soit dit en passant, les insurrections de Berlin (1953) et de Budapest (1956) mettent à mal cette affirmation. Cela étant, il est évidemment vrai qu’on ne fait pas deux fois la même révolution, y compris dans le même pays, et nous sommes bien placés en France pour le savoir.

 La suite sur : http://www.monde-libertaire.fr/debats/14896-a-propos-de-violence-et-de-non-violence

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Prix Kadhafi des droits de l’homme

22 Octobre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

La liberté n’a pas de prix !

21 octobre 2011 par florealanar

Il va falloir se faire à cette triste idée : le prix Kadhafi des droits de l’homme ne sera plus attribué désormais.
Créée en 1988 par celui qui s’autoproclama modestement « Guide de la révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste », et qui laissera un souvenir ému à tous ceux qui voient dans l’humanisme un dernier refuge contre la barbarie du monde, cette distinction récompensait chaque année des personnages du même acabit, mus par une sensiblerie quasi maladive. Qu’on en juge !
En 1996, Louis Farrakhan, fanatique ethno-religieux américain, reçoit cette récompense méritée. Leader de l’organisation Nation of Islam, financée par la Libye, il se distingue notamment par un antisémitisme virulent, point d’ailleurs commun à nombre de lauréats de ce prix. Deux ans plus tard, c’est un grand ami du régime libyen, partageant grosso modo la conception toute particulière du colonel en matière de droits de l’homme, qui se voit consacré : Fidel Castro, sorte de Bisounours barbu régnant depuis plus de cinquante sur un îlot de libertés multiples, sur fond de musique dansante.
D’abord marqué par la religion protestante, devenu communiste d’appareil pour rejoindre ensuite l’extrême gauche avant de se convertir à l’islam après une brève liaison avec le catholicisme, c’est un homme de conviction, comme on le voit, que son ralliement aux thèses négationnistes et antisémites les plus nauséabondes désignait naturellement comme récipiendaire du prix Kadhafi en 2002, l’ineffable Roger Garaudy. En 2004, la nouvelle idole des crétins gauchistes tiers-mondains, Hugo Chavez… la suite sur :

http://florealanar.wordpress.com/2011/10/21/la-liberte-na-pas-de-prix/

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Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation

3 Octobre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Le Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation (CATS) de Caen (et d'ailleurs...) vous annonce aujourd’hui la mise en ligne de 8 traductions, librement téléchargables sur notre site à l’adresse suivante suivante http://ablogm.com/cats/ .

 

En voici une brève présentation :

L'anarchosyndicalisme en Colombie dans les années 1920 :Texte synthétique sur ce courant en Colombie au début du 20ème siècle.

L'anarchisme au Panama et en Amérique Centrale : Un survol par Angel Cappelletti du mouvement dans ces pays, des origines aux années 1930.

L'anarchisme en Hongrie 1890-1924 : Texte intéressant sur un mouvement assez méconnu ici bien qu'il ait été influent et actif dans les villes comme dans les campagnes.

La liquidation de Petrenko : Texte sur un des premiers chefs de partisans révolutionnaires à être liquidé au nom de la displinarisation de l'Armée Rouge.

La liquidation des commandants rouges Bogunsky et Lopatkin : Ukrainiens et indépendants d'esprit ces 2 commandants furent liquidés par Trotski au nom de la disciplinarisation.

Le régiment de Dvinsk et la mort mysrérieuse de Grachov : L'histoire d'un régiment révolutionnaire qui eut le tort d'élire un anarchiste à sa tête et de vouloir armer le peuple. Sa dislocation fut décidée par Trotski et son commandant mourut "accidentellement".

Soutien gay et lesbien aux mineurs en grève (Royaume-Uni 1984-1985): Un court texte qui rappelle l'active campagne de solidarité menée par des groupes militants gays et lesbiens en faveur de la longue grève des mineurs, campagne qui fit évoluer les mentalités dans le mouvement ouvrier.

Le mouvement du 15M et les anarchistes : Un texte critique écrit par des anars de Madrid sur le mouvement des indignéEs et sur la participation libertaire à ce dernier. Une première version de sa traduction, effectuée à Caen, avait déjà été mise en circulation, vu son actualité, il y a quelques mois.

 

Vu la quantité de textes (en anglais et en espagnol) qui semblent intéressants à traduire, le CATS lance un appel aux bonnes volontés afin qu'elles se mettent en relation avec lui pour prendre en charge certaines traductions. On peut nous contacter à l'adresse mail suivante : catscaen(a)voila.fr

Nous annoncerons dans quelques semaines la publication de nouvelles traductions.

Merci de faire tourner l’information et de faire connaître notre site et les modestes ressources qu’il contient.

Salutations anarchistes.

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Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation

10 Septembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Le Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation (CATS) de Caen vous annonce aujourd’hui la mise en ligne de 7 textes, librement téléchargables sur notre site à l’adresse suivante http://ablogm.com/cats/ .

Il ne s'agit pas de traductions. Un des objectifs du CATS est en effet également, de temps en temps, de remettre à disposition sur internet des textes, articles, dossiers, brochures qui n'existent, à notre connaissance, qu'en "version papier". Les textes que nous publions aujourd'hui ont donc été scannés et passés à la reconnaissance de caractère avant d'être vérifiés et corrigés. Nous offrons donc des versions informatisées de ces textes qui nous paraissent intéressants. Cela permet une circulation aisée de ces textes et rend possible leur remaquettage en vue d'éventuelles rééditions papier.


Voici la liste des textes scannés que nous publions aujourd'hui :

 

- Luttes ouvrières en Pologne populaire (1956-1976) : article sur les soulèvements populaires en Pologne tiré de "La mémoire sociale", "revue d'humeur du groupe Voline de la fédération Anarchiste". La revue n'est pas datée. On suppose qu'elle a été publiée entre fin 1977 et 1979.

- Prolétaires si vous saviez... Italie 1977-1980 : Cette brochure critique sur l'opéraïsme, les mouvements subversifs et la lutte armée en Italie date de 1984 et a été publiée par un groupe nommé "Ombre hérétique". Elle circule actuellement en version papier dans différents infokiosques. En voici une version informatisée.

- Italie : autoréduction et appropriation : Sous ce titre nous publions un extrait d'un article tiré de la revue autonome "Camarades" (N°

2/3, avril-mai 1975). L'article traite des actions d'auto-réductions dans les grandes surfaces, des campagnes massives d'autoréductions face aux augmentations des tarifs de l'électricité et du téléphone et des vagues d'occupations collectives de logements vides.

- Eurosquatts : Il s'agit d'un long dossier sur le mouvement squat en Hollande, France et Allemagne tiré de la revue "Classes Dangereuses" N°2/3 (automne-hiver 1983). Les questions abordées dans ce dossier sont encore très actuelles dans le mouvement squat.

- Rouen 1848, la Saint-Bartéhlémy rouge : Il s'agit d'un chapitre du livre "Luttes ouvrières" paru en 1977 aux éditions Floréal qui étaient liées à la revue d'histoire populaire "Le Peuple français".

- L'automne rouge de 1947 : Chapitre sur la vague de grèves dures, voire quasi-insurrectionnelles, de 1947 tiré là encore du livre "Luttes ouvrières".

- 1955, grande grève à Nantes et Saint-Nazaire : Chapitre sur les violentes grèves de 55 dans l'Ouest. Tiré également du livre "Luttes ouvrières".

 


D'ici la fin de l'année quelques autres textes scannés (sur les luttes ouvrières de 1913 en irlande, le mouvement ouvrier iranien entre 1979 et 1985, les luttes de soldats en France dans les années 70) seront publiés.

Nous annoncerons par ailleurs dans quelques semaines la publication de nouvelles traductions.

Pour finir, un usager du site nous a signalé (merci à lui) que le lien du texte "L'anarchisme en Pologne (1903-1981)" renvoyait sur celui concernant la gauche autrichienne. Cette erreur regrettable a été réparée. Le texte sur l'anarchisme en Pologne est donc désormais accessible.

 


Merci de faire tourner l’information et de faire connaître notre site et les modestes ressources qu’il contient.

Salutations anarchistes.

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C'est l'anarchie?

5 Septembre 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

   

Increvables anarchistes

 

 Mais d'où viennent le Drapeau Noir et le A cerclé ? Les gens de pouvoir, les médias utilisent à profusion le terme anarchie pour désigner le chaos économique, politique et moral de notre société. L'emploi du mot anarchie tendrait à faire croire que ce monde est livré aux mains de forces diaboliques qui veulent renverser le bel édifice que les peuples disciplinés, conduits par les Etats, ont bâti au cours des siècles.
Pourtant, ce sont bien les Etats qui se partagent et gouvernent la planète.
C'est bien à eux que l'on doit le désordre économique dans lequel nous vivons. Faire mieux que les Etats dans les domaines du chaos et de l'horreur est difficile... Qui peut croire encore que le pouvoir est synonyme d'organisation ?

La suite sur : http://www.increvables-anarchistes.org

 

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Ce monde est détestable

19 Août 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

                               Ce monde est également confus,
                                 et pas toujours où l’on croit

À propos du texte de Jean Picard
« Ce monde est détestable, certaines de ses critiques tout autant ! »

À quelques nuances près, totalement secondaires au demeurant, je partage l’analyse de Jean Picard.

( http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=14&t=5563&start=0&st=0&sk=t&sd=a )

 

   J’avais déjà lu le texte de Théodore Kaczynski (infra TK), alias Unabomber, texte qui m’était littéralement tombé des mains. Kaczynski est, selon moi, un fasciste, un éco-fasciste plus précisément, qui s’ignore peut-être mais qui l’est. Le plus grave, c’est que certains le considèrent comme « anarchiste », ce qui est totalement sidérant. Cela aussi s’explique, bien que douloureusement. Disons d’emblée qu’on peut y coir trois phénomènes. Certains restent encore trop fascinés par la violence, une certaine forme de violence, dont le côté médiatico-desesperado-intello de TK. Ils demeurent aveugles par rapport à une stratégie du geste individuel dont l’histoire a pourtant montré l’impasse par A + B, et dont les anarchistes ont déjà tiré le bilan depuis un siècle au moins (il faut croire que la temporalité militante est un peu spéciale, ou bien qu’elle est prisonnière de l’absence de vraies mémoires). Ils sont imprégnés d’un écologisme qui se prétend sophistiqué mais qui est vulgaire, et faible scientifiquement.
Les postures élitistes, génétiquement déterministes et ambiguës vis-à-vis de la science exprimées par TK relèvent - qu’on le veuille ou non - de la philosophie fasciste au sens strict. Il suffit de lire Mussolini, Gentile ou quelques autres. Le problème, c’est qu’un grand nombre de militants n’ont, en réalité, qu’une connaissance très approximative et bien souvent erronée de ce qu’est réellement le fascisme, son histoire et son idéologie. Le discours du « ce sont des gros beaufs à crâne rasé » a malheureusement fait beaucoup de dégât sur ce plan. Admettre l’intelligence de l’adversaire ne signifie pourtant pas s’y soumettre. Je sais, il n’est pas facile de se plonger dans des lectures nauséabondes. Mais c’est nécessaire si l’on veut être sérieux et, on doit même l’ajouter, honnête, deux exigences qui me paraissent nécessaires sur le chemin de toute émancipation. Sinon, c’est le retour à la religion et à la foi, et on verra qu’avec l’écologisme on est en plein dedans. Cela fait des années que je me bagarre intellectuellement avec camarades, copains et public venant assister à mes conférences sur cette question du fascisme et de son corollaire, l’éco-fascisme. Je me rends bien compte de la difficulté à se faire correctement comprendre, à traiter de ces sujets, pire encore à débattre sérieusement, avec des réponses qui soient arguments étayés intellectuellement et historiquement. Il faut reconnaître au passage qu’il est de mise, dans certains milieux libertaires, de dédaigner l’intellect et ceux qui sont supposés d’être des intellos. L’école républicaine a cassé des esprits, mais l’auto-didactique a simultanément reculé. Il faut également constater que les personnes, les militants et même les camarades sont imprégnés d’un discours dominant, d’une métapolitique, dont ils n’ont pas vraiment conscience parce que certains secteurs politiques - la gauche classique, l’extrême-gauche en recomposition permanente et l’écologisme, surtout lui puisque c’est de cela dont il s’agit - y ont précisément intérêt. À dire vrai, certains font preuve vis-à-vis de l’écologisme de la même cécité que les militants de gauche lambda vis-à-vis de la social-démocratie dont ils connaissent parfaitement les turpitudes, et les impasses (le directeur du FMI candidat « socialiste », on croit rêver !), mais qui continuent régulièrement à voter pour elle. J’en connais dans ma propre Amap, et c’est assez désespérant. On oublie trop souvent - et je pointe aussi que les analyses écologistes font totalement l’impasse là-dessus - les origines complexes du fascisme, et les contradictions que celui-ci a véhiculé dans les années 1920 voire le début des années 1930, ou même après. Il suffit de relire le premier programme des faisceaux italiens, de se rappeler que Mussolini était un cacique du parti socialiste italien et rédacteur en chef de son journal, qu’une partie de l’USI (syndicaliste révolutionnaire) l’a rejoint, que l’insurrection de Fiume (1919) (la Commune ?) brasse déjà confusément un certain nombre de thèmes familiers aux contemporains (hédonisme, la fête, le retour à la nature, « l’économie pirate »…), sont souvent très ambigus (cf. le livre de Claudia Salaris sur Fiume). Pensons aussi, d’un autre côté, à Marinetti et au mouvement futuriste qui a rejoint, avec armes et bagages, le camp fasciste. Ou la revue Plans en France (où collaborait Georges Valois, Le Corbusier, Philippe Lamour), ces courants anti-conformistes, non écolos, « et technologiques. Le fascisme a fait cohabiter tout cela. Il a triomphé grâce à cela. Le nazisme aussi, qui a récupéré le mouvement écolo Artam (dont Heinrich Himmler), les Wandervögel, l’agriculture biologique (Rudolph Hess, Darré, Todt, Seifert, Himmler encore lui, etc.) et même - on l’ignore souvent - l’anthroposophie de Rudolf Steiner. Certes nous ne sommes plus à la même époque. Mais, de la même façon que Jean-Marie Le Pen n’est pas Benito Mussolini et que sa fille Marine n’a pas grand-chose à voir avec une quelconque figure nazie que l’on chercherait vainement du côté féminin, le capitalisme et la politique restent capables de digestions, de récupérations et de ré-orientations, aidées en cela de tous les courants qui, au fond, ne veulent pas réellement, pas vraiment, pas sincèrement, sa destruction. Une grande partie de la jeunesse et même des libertaires est tombée dans le piège de l’anti-fascisme soigneusement tendu par cette crapule socialo-pétainiste de Mitterrand. Elle s’y est embourbée, et l’extrême gauche tendance Ras le Front n’a rien fait pour l’en sortir.
Résultat des courses, beaucoup ont voté Chirac en 2002. Il faut le faire ! Le système capitaliste et démocratique a alors montré là, en France, toute sa force. Inversement, le mouvement des travailleurs et le mouvement disons révolutionnaire toute sa faiblesse. Même si l’on peut gloser sur l’abstentionnisme, les bulletins blancs, le réveil ultérieur des luttes, etc. C’est à la fois en tant que géographe de cœur et de profession, depuis l’enfance pour le coeur, et en tant qu’anarchiste de cœur et d’engagement depuis l’âge adulte (mais la révolte avant !) que j’essaie de raisonner sur ces questions. Au cours de mes études de géographie, alors étudiant, j’étais déjà frappé par certains aspects du discours écologiste ou écologisant portés par certains profs, et par certains militants (La Gueule ouverte, Les Amis de la Terre…). J’ai écrit plusieurs articles dans le Monde libertaire là-dessus, je n’insiste pas. Je reprends juste l’exemple de la fameuse formule « si tout le monde consommait comme les Américains, il faudrait planètes » (ou « cinq », on trouve différents chiffres). J’ai cherché le calcul et le mode de calcul de cette assertion, en vain. Je ne l’ai jamais trouvé. Je veux dire du calcul sérieux, scientifiquement démontré. Ce qui explique d’ailleurs la grande inflation des chiffres fantaisistes allant de trois à cinq planètes, au moins. Le raisonnement qui sous-tend cette formule est évidemment faux, si l’on réfléchit deux secondes. Car, par exemple, les produits agricoles que les big farmers états-uniens exportent dans le monde entier, et qui sont l’un des piliers de la puissance impérialiste américaine, n’occuperaient pas la même place dans une économie agricole mondiale fondée sur d’autres principes. Si les pays et les régions arrivent plus ou moins à s’autosuffire et (très important ce « et ») si
agro-alimentaires (blé contre banane, riz contre café, par exemple) sont égalitaires, justes, l’Amérique produirait fatalement moins, ou différemment. Et l’Amérique ne veut surtout pas qu’on consomme comme elle, car ce serait ruiner sa propre richesse ! Elle tolère l’émergence d’une bourgeoisie ailleurs, et encore, dans le rapport de force. Pareillement, sur un autre plan, les Paraguayens ou les Pakistanais pourraient-ils fabriquer les armes que leur fournissent les États-Unis, en faisant comme les Américains ? En fait, ce raisonnement fonctionne exactement comme pour le calcul de la pseudo « empreinte écologique » de Wackernagel et Rees (une foutaise scientifique digne de l’affaire Sokal, mais à laquelle ne réagissent guère les vrais scientifiques ; je parle bien du concept de écologique » et de son calcul, pas du fait que l’humanité « impacte » les écosystèmes). En effet, les échanges économiques sont niés, la division mondiale du travail qui sous-tend la consommation est édulcorée, la réalité capitaliste n’est abordée que d’un côté, et l’impérialisme est carrément oublié. Or, d’une part, les grands spécialistes - historiquement et idéologiquement parlant - de ce genre d’approche biaisée sont les fascistes et les religieux (NB : même si le fascisme est à l’origine anti-clérical voire antithéiste ou païen, il s’accommode parfaitement de la religion, à la fois sur le plan idéologique - la hiérarchie, une conception de la nature - et politique - les concordats, etc.). Or, d’autre part, le courant que j’appelle « naturaliste intégriste », qui remonte au moins à Ernst Haeckel (inventeur du mot « écologie » en 1866 et pionnier de la se fonde historiquement et idéologiquement sur une conception de la nature et de la société qui, selon moi, se trouve aux antipodes du socialisme libertaire et de l’anarchisme. Il met en exergue la nature, critique de l’homme sujet, raisonnements déterministes et fatalistes, misanthropie fondamentale (couplée avec une vision naïve ou idyllique de certains individus quand même), pessimisme, discours de la décadence, discours catastrophiste, et finalement biocentrisme opposé
à l’anthopocentrisme, discours sur les « droits des animaux (antispécisme contemporain). Le reste (solidarité, simplicité, humilité…) n’est bien souvent que de la rhétorique qui n’a rien à envier aux religions. La trajectoire d’un Ludwing Klages (1872-1956), exhumé par die Grünen contemporains, témoigne, par la seule lecture de son Mensch und Erde (1913), de ces congruences. Sa rhétorique écologiste, déplorant dès le début du XXe siècle, l’extinction rapide de nombreuses espèces, la déforestation, la liquidation des peuples aborigènes, la « progrès », outre le fait qu’elle n’était pas incompatible avec un antisémitisme farouche, se voulait aussi être une critique du capitalisme, non pas parce que fondamentalement inégalitaire, mais technologique et machinique. Klages dénonçait « l’esprit » (Geist), comprendre en réalité la raison, le raisonnement et le jugement, et en appelait au retour de « l’âme » (Seele), comprendre la pulsion, l’irrationnel, la si on y ajoute une bonne dose de « spontanéisme », d’admiration pour les « peuples sauvages » (ou les « sauvages » des cités ?), et on est bon pour un indigeste. Le plus redoutable dans ces confusions, et c’est là que l’on retrouve TK, c’est le rapport à la science et la technologie. D’un côté, on les critique, en mélangeant tout, les causes et les conséquences, on s’appuie sur les dégâts réels mais en tronquant une partie des causes, en méconnaissant bien souvent la réalité du monde scientifique et des scientifiques. D’un autre côté, on fait appel à la science pour avancer certains arguments (la planète est finie ! le climat se réchauffe ! les eaux montent ! on est foutu !), en ignorant au passage scientifiques sur ces points problématiques et sérieux.
J’y vois personnellement, mais peut-être vais-je trop loin dans ce qui relève surtout d’une
perception, une schizophrénie qui s’apparente au fascisme, à certaines formes de sa perversité (le culte de l’Aryen, l’homophobie mais aussi l’homosexualité latente ou assouvie, les frères Strasser, par exemple). C’est une analyse qu’il faudrait poursuivre, en reprenant les travaux de Reich ou de Fromm par exemple. On peut aussi inverser la boucle : le système actuel n’est-il pas lui-même générateur de cette schizophrénie qui pourrait, malgré nous, s’appliquer à nos propres convictions, nos propres pratiques militantes ?
L’écologisme étant l’auberge espagnole, les Églises comme les laïcs du naturalisme intégriste n’ont aucun intérêt à la clarification. C’est, ce qui nous donne les salades actuelles avec Hulot, Duflot ou Kosciusko-Morizet. Le capitalisme vert existe, c’est même l’avenir du capitalisme. Il est idéologiquement porté par la classe moyenne des pays industrialisés, celle-là même qui a succombé autrefois au fascisme, qui peut osciller entre le Modem, l’anti-fascisme social- démocrate ou même, de temps en temps, pour certains, glisser un bulletin dans l’urne en faveur de la famille Le Pen, cette classe moyenne dont les militants révolutionnaires bornés continuent de ne pas voir l’importance politique, stratégique, la centralité même. Cette classe moyenne qui, mine de rien, notamment par les positions politiques des Verts qui ont soutenu les bombardements de l’OTAN sur Belgrade et l’intervention en Afghanistan (il est loin l’écolo-pacifisme des années 1970 !), soutient l’impérialisme occidental, lequel, se saisissant du catastrophisme écolo et de la question climatique, essaie de réduire le concurrence des PVD (Chine, Brésil, Inde…) via l’émission du CO2, c’est-à-dire la réduction ou le contrôle de l’industrie. Quand on pense qu’il a fallu que ce soit un Claude Allègre qui évoque, bien modestement, cet aspect, on voit où on en est de la réflexion et de l’impulsion politique…
Quant au philosophe Hans Jonas, qui réclame une « dictature bienveillante » pour « sauver la planète », on reste éberlué, et effrayer, de la confiance que lui font les écolos dont c’est le gourou. Le danger encouru par la planète serait-il si énorme qu’il nous faille endosser les pires bêtises ? Et si le danger n’était pas surévalué dans ce but-même ? Le danger qui appelle le sauveur suprême, Duce ou le Führer… ? Il y a donc du pain sur la planche, et pas forcément là où on le croit. Il ne faut pas se laisser faire sur le plan idéologique, il ne faut pas avoir peur de porter le fer, même si ça fait mal, même à moi. La confusion règne, et, en France, le sarkozysme en est le symbole histrionique. À l’heure où un Mélanchon ramène à nouveau, non sans habileté, la classe des travailleurs dans l’impasse d’une social-démocratie un peu moins molle et où les naturalistes intégristes nous font le coup de la « décroissance », ce ne sera pas de la tarte (que les pommes qui la composent soient biologiques ou pas).

Philippe Pelletier,
5 février 2011.

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Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation

24 Juillet 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

 

stroumph.jpgLe Collectif Anarchiste de Traduction et de Scannerisation (CATS) de Caen vous annonce aujourd’hui la mise en ligne de 9 nouvelles traductions, librement téléchargeables sur notre site à l’adresse suivante http://ablogm.com/cats/ 

 

 

 

 

 

 

- L'anarchisme en Pologne (1903-1981) :

Un court texte (en attendant la traduction d'un autre plus étoffé) d'introduction au mouvement anarchiste en Pologne.

- L'anarchisme au Chili :

Un bon texte sur l'histoire agitée de l'anarchisme au Chili jusqu'à la fin des années 1960.

- L'anarchisme au Salvador :

Texte sur l'anarchisme salvadorien des origines jusqu'à la fin des années 2000.

- La dictature de Gomez et la lutte clandestine des travailleurs vénézueliens :

Un texte sur les débuts du mouvement ouvrier vénézuelien (et sur les influences anarchistes en son sein) et sa résistance sous la longue dictature (entre 1908 et 1935 : 27 ans !) de Juan Vincente Gomez.

- Les exécutions deTrofimovsky, Panteleev et Gneuchev : Trotski impose la discipline dans l’Armée Rouge :

Un retour, à travers quelques exemples parlants, sur le sanglant processus de "disciplinarisation" de l'Armée Rouge par Trotski, processus qui laissa des traces et pesa dans la liquidation politique ultérieure de Trotski.

- Soviets et Comités d'Usines pendant la révolution russe :

Peter Rachleff retrace ici l'histoire de deux types d'organisations mises en place par les travailleurs/euses russes – les soviets (connus) et les comités d'usines (beaucoup plus méconnus et proches de la base) – jusqu'à leur reprise en main et/ou leur éradication par les bolcheviks peu après la révolution d'Octobre.

- 1943-1945 : les partisans anarchistes dans la résistance italienne :

Texte, accompagné d'un article introductif, sur la participation anarchiste à la résistance italienne lors de la seconde Guerre Mondiale.

- Luttes des travailleurs/euses et contre-offensive capitaliste pendant la période nationale-socialiste :

Un texte sur les méthodes de division et de répression militarisée utilisées par le nazisme pour contrôler les travailleurs/euses étrangerEs forcéEs de travailler dans le IIIème Reich et tenter de briser leurs résistances.

- La politique dans les rues - Hambourg 1932-1933 :

Une étude locale sur les moyens utilisés par les nazis et leurs SA pour briser les résistances dans les quartiers ouvriers d'Hambourg et d'Altona. Intéressant à lire à l'heure où des groupes fascistes tentent occasionnellement en France d'ouvrir des locaux et de mener des incursions dans des zones populaires dans une logique de prise de contrôle territorial.

Le CATS suspend ses publications pour la durée de l'été. Elles reprendront dans le courant du mois de septembre.

Vu la quantité de textes (en anglais et en espagnol) qu'il nous semblerait intéressant de traduire et le fait qu'un certain nombre de sympathisantEs et militantEs libertaires disposent de temps durant l'été, le CATS lance un appel ponctuel aux bonnes volontés afin qu'elles se mettent en relation avec lui pour prendre en charge certaines traductions. On peut nous contacter à l'adresse mail suivante : catscaen(a)voila.fr

Merci de faire tourner l’information et de faire connaître notre site et les modestes ressources qu’il contient.

Salutations anarchistes.

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