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rassemblement du 11 novembre

10 Novembre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

 

Rendez-vous jeudi 11 novembre, à 11 heures,

   devant la Maison du peuple, rue Battant.

 

 

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       NON À TOUTES LES GUERRES

 

 

Si nous appelons à ce rassemblement un 11 novembre,c'est tout d'abord pour rendre hommage aux victimes de la boucherie de 14-18 ; mais également à celles de toutes les guerres, actuelles et passées, sacrifiées sur l'autel du capitalisme au nom du nationalisme, ainsi qu'à tous les insoumis, déserteurs et pacifistes d'aujourd'hui et d'hier. Mais aussi pour dénoncer l'armée en tant qu'institution, ainsi que l’avancée du militarisme dans les structures économiques, dans l’éducation et dans le contrôle de la société dans son ensemble.

 

 

L’ARMÉE, C’EST L’INSÉCURITÉ

 

Cette institution demeure un danger permanent qui pèse sur chacun de nous, en tant qu’individus, mais aussi sur toute la collectivité et en particulier sur le mouvement social, parce qu’elle est et a toujours été le dernier rempart,

l’ultime recours armé de l'État et du patronat.

Le MEDEF marseillais évoquait récemment la possibilité de faire intervenir les militaires dans le port de Marseille. Le plan Vigipirate participe au contrôle des populations sous prétexte de lutte contre le terrorisme. On croise quotidiennement des bidasses armés jusqu'aux dents dans le métro parisien, les transports urbains, les gares ou certains quartiers… L'histoire sociale n’est qu’une suite d’exemples sanglants de la nocivité intrinsèque de l’armée : de la Commune de Paris à celle de Kronstadt, des conseils ouvriers d’Allemagne ou d’Italie aux révolutionnaires espagnols, du Chili à la place Tian An Men, la liste est interminable de toutes les forfaitures et abominations de la gent militaire, sous les ordres de la « gauche » ou de la « droite ». Une instruction datée du 3 mai 2010, rédigée avec le concours des ministères de l'Intérieur et de la Défense par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), évoque d'ailleurs le fait de pouvoir mobiliser 10 000 hommes en cas de « crise majeure ». Ces hommes pourraient être également utilisés dans les quartiers dit « sensibles », où la rénovation urbaine en cours vise à faciliter les interventions policières, mais aussi éventuellement militaires.

 

PROPAGANDE MILITARISTE GÉNÉRALISÉE

 

Des affiches et des spots particulièrement cyniques («Devenez vous même») sont apparus ces derniers mois dans les rues et sur les écrans, financés par nos deniers. L'armée française a lancé une grande campagne publicitaire afin de recruter des jeunes, qui parfois se laissent tenter. C’est que les temps s’y prêtent : la crise aidant, rarement la pression pesant sur les épaules de la jeunesse ne s’est aussi bien fait sentir. Sans certitude aucune concernant la place éventuelle que voudront (peut-être) leur allouer les générations précédentes, elle est une proie de choix pour les sergents recruteurs, lesquels ne s’y sont pas trompés : sur les 15 000 postes prévus, 12 000 seront réservés à des jeunes sans qualification, promis à l’ambitieux statut de... militaire du rang.

Rappelons à cette jeunesse tant convoitée par les vautours en kaki que l'armée est l'école du crime, car elle est par essence l'école de la soumission totale de l'individu aux ordres de la hiérarchie. La contrepartie essentielle de la paye versée au soldat, c'est l'abdication totale du libre-arbitre, notamment si on lui ordonne de tirer, de tuer. L'armée est une institution hiérarchisée au sein de laquelle chaque individu est «modelé» à force de pression psychologique et d'astreinte physique. Le but étant de produire un modèle unique de militaire obéissant aux objectifs, quelles qu'en soient les conséquences humaines et politiques. Dans une société sécuritaire encadrée par le management au service du pouvoir capitaliste et étatique, l'enjeu du militarisme n'est pas seulement de fournir un bras armé, mais aussi un modèle social. Les programmes d'éducation civique lui donnent toute sa place et la gauche elle-même parle parfois de rééducation par l'armée. Or, pas plus qu'il n'y a de capitalisme émancipateur, il n'y a de militarisme émancipateur. Obéir aux chefs, sergents ou patrons, c'est renier notre légitimité à agir par et pour nous-mêmes.

 


 

L'ARMÉE, COÛTEUSE ET POLLUANTE...

 

La chose militaire pollue, et pas que les esprits, il suffit de songer aux essais nucléaires, et à toutes les saletés qui ont été fabriquées et le sont encore : armes chimiques, bactériologiques, etc. Et on ne finit pas d’en payer les conséquences, il suffit de demander, à tout-e-s les irradié-e-s ou a tous les mutilé-e-s pour cause de mines antipersonnel par exemple. Sans parler du gaspillage monstrueux de carburant (avions de chasse...). Le Sipri

(Institut national de recherche pour la paix, de Stockholm), dans son rapport annuel publié le 2 juin dernier, nous informe qu’en 2009 le monde a consacré 1 531 milliards de dollars au secteur militaire. Soit 49 % de plus qu’en 2000. Ce n'est pas la « crise » pour tout le monde, et si les États-Unis représentent à eux seuls la moitié de ce budget mondial, la France est en bonne place dans cette course à la « rigueur » avec... 63,9 milliards de dollars consacrés à l’armement. Le capitalisme porte la guerre comme les nuées portent l'orage...

 

LE CAPITALISME, C'EST LA GUERRE PERMANENTE DE TOUS CONTRE TOUS

 

Car derrière toutes les guerres et leurs prétextes piteux et grotesques, se cachent toujours les intérêts économiques, les prétentions impérialistes et les appétits militaristes. Et notamment le contrôle à tout prix des matières

premières par les multinationales. La présence française en Afghanistan aux côtés des troupes américaines et anglaises est là pour nous le rappeler, les multiples bases de l'armée française en Afrique et ses interventions régulières sur ce continent aussi (Tchad, Rwanda, Côte d'Ivoire...), avec soutien logistique et matériel aux États, y compris contre leurs propres populations locales révoltées, s'il faut les réprimer. L'accord franco-anglais signé le 2 novembre dernier laisse présager du pire : la création d'une force militaire conjointe de plusieurs milliers d'hommes, mobilisables pour des opérations extérieures bilatérales ou sous drapeaux de l'OTAN, de l'ONU ou de l'Union européenne, ainsi que la création d'un laboratoire d'essais nucléaires commun. Si les grandes puissances capitalistes souhaitaient réellement endiguer le « terrorisme », il leur suffirait peut-être de consacrer leur budget, aujourd'hui dévolu aux interventions militaires, aux « infrastructures », aux hôpitaux et aux écoles. Leur choix montre donc bien qu'ils n'ont pas intérêt à voir l'épouvantail du « terrorisme » disparaître. « Al-Qaida », réseau à ses origines développé par la CIA, s'il a échappé à celle-ci, demeure en tout cas un prétexte idéal à l'impérialisme occidental. C'est que la guerre, ça rapporte, aussi bien aux multinationales de l'énergie et des matières premières, qu'à celles de l'armement, qui en France contrôlent stratégiquement une grande partie des médias (jusqu'aux manuels scolaires), sans parler de leurs liens affichés avec le Pouvoir. Au nom des « intérêts de la France », ou de la  « démocratie contre le terrorisme », c'est un avenir de mort et de misère qui s'offre à tous les peuples opprimés.

 

Les anarchistes ne cesseront jamais de dénoncer et de lutter contre les marchands de canons, les armées, les nationalistes, les États et les systèmes économiques générateurs d'oppression et de logique guerrière.

 

PAS DE GUERRE ENTRE LES PEUPLES

PAS DE PAIX ENTRE LES CLASSES

 

Aujourd'hui que les « fusillés pour l’exemple » sont réhabilités, la municipalité à décidé d'apposer une plaque à l'entrée de la Maison du Peuple, 11 rue Battant, pour honorer la mémoire de Lucien Bersot, associée à celle d'Elie Cottet Dumoulin, ouvrier ferblantier de Battant condamné à 10 ans de bagne pour avoir protesté contre la sanction frappant son camarade.

En février 1915, après une parodie de procès de 2 jours, était fusillé un soldat franc-comtois. Son crime : avoir refusé de porter un pantalon en loque et maculé de sang pris sur un mort. Son nom : Lucien Bersot. En ce début 1915, cette guerre, qui fera des millions de morts, devenait impopulaire et le troufion renâclait à se faire trouer la paillasse. Il fallait resserrer les boulons. Faire des exemples. Lucien Bersot en fut un.

Depuis longtemps nous demandions que la rue Bersot soit soit débaptisée et rebaptisée en rue Lucien Bersot, fusillé pour l’exemple. En effet, Lucien Bersot n'est pas mort pour la France, mais mort par la France. C'est la

France qui l'a condamné et fusillé. Par cette action symbolique nous tenons à rappeler les horreurs de la guerre et la brutalité des tribunaux militaires et/ou d’exception. Combattons dès aujourd'hui le militarisme afin que nous n'ayons plus, dans le futur, à commémorer ce genre d'horreur. Crions notre dégoût de la guerre, de l'armée, de toutes les armées.

 

Les évènements actuels nous poussent d’ailleurs à continuer notre combat pour un monde solidaire.

 

Groupe Proudhon FA (Besançon) c/o CESL, BP 121, 25 014 Besançon cedex

 

 

 

 

        

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