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Le monde libertaire "gratuit" à "prix libre" n° 50
Voici en pièce jointe, et en PDF, le "gratuit" à "prix libre" n° 50 de la fédération.
A feuilleter et à mettre sur vos blogs...
Disponible (version papier) à la librairie l'Autodidacte
5 rue Marulaz 25000 Besançon
Ouvert le mercredi de 16h00 à 19h00 et le samedi de 15h00 à 19h00
Le Monde Libertaire n° 1736
Le Monde Libertaire n° 1736 du 27 mars au 2 avril 2014
« Il n'y a pas de vérités, seulement des histoires. » Simon J. Ortiz
Sommaire
Actualité
Faut pas jouer les riches, par E. Vanhecke, page 3
Touchez pas au Cara, par le Groupe de Saint-Ouen (93) de la FA, page 4
Et la grève, c’est pour quand ? par W. Chester, page 5
Profanons encore et encore, page 5
Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6
Prison ferme pour des syndicalistes CGT, par Paco, page 7
Le sexisme nous concerne tous, par Angel, page 9
International
Les droits, ça se conquiert, par R. Pélagie, page 11
Arguments Les anarchistes et les élections, par Simon, page 12
Histoire Makhno au Kremlin en 1918, par N. Makhno, page 17
À lire Rouvrir les portes du futur, par A. Bernard, page 20
Illustrations Aurelio, Jhano, Kalem, Krokaga, Ludo, Manolo Prolo
Editorial On s’en doutait, et on avait raison. Comme anarchistes empêcheurs de roupiller en rond, ça fait des lustres que nous dénonçons la perversité de la justice bourgeoise et sa collusion avec le monde politicien. Nous n’avons même plus à le faire puisque les tenants du pouvoir le font mieux que nous. Les déboires de Nicolas Sarkozy avec les juges qui l’ont mis sur écoute en sont le dernier exemple.
On apprend que l’ancien président de la République et son avocat étaient renseignés par le « haut magistrat» Gilbert Azibert sur l’évolution de l’affaire Bettencourt. Mise en évidence d’un « cabinet noir » pour court-circuiter, contrôler et neutraliser les juges. Les procédures sur les différentes affaires en cours à son sujet ? Sarkozy savait tout.
Pas comme l’actuel président Hollande qui, lui, ne sait pas grand chose paraît-il. Ni comme son premier ministre Ayrault qui, lui, n’a su qu’à partir du… ou son ministre de l’Intérieur, Valls, qui lui, n’a su qu’en lisant la presse, ou encore sa ministre de la justice Taubira qui, elle, savait, sans savoir tout en sachant… Ces gens-là, anciens comme actuels tenants du pouvoir, ne nous dirigent que «par la volonté du peuple » qui s’exprime grâce aux élections «démocratiques».
En parlant d’élections, ça nous rappelle qu’on est en plein dedans. On n’est pas dans l’utopie là, on est dans le concret. Et pour le reste, le réel, le quotidien, le pacte de responsabilité, le régime des intermittents, le chômage, la précarité, bref, l’exploitation de l’homme par l’homme ? Plus tard. Après les élections… comme toujours.
Agenda
Vendredi 4 avril Dijon (21) 18h30.
Projection du film Visiblement, je vous aime de J.-Michel Carré, suivi d’une réunion publique sur les lieux de vie alternatifs comme réponse à la psychiatrie classique, avec Claude Sigala (éducateur militant).
Organisation : FA Dijon, les Voix sans maître, et l’Anarchist Black Cross Dijon.
Maison des associations, 2, rue des Corroyeurs. Entrée libre.
Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes
Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros
http://www.federation-anarchiste.org
Retrouvez le site web du Monde Libertaire à l' adresse suivante: http://www.monde-libertaire.fr
En vente à la librairie l'Autodidacte le mercredi de 16h00 à 19h00
et le samedi de 15h00 à 19h00
Le Monde Libertaire n° 1735
Le Monde Libertaire n° 1735 du 20 au 26 mars 2014
« L’anarchisme qui change, c’est un anarchisme qui lutte et qui innove et ne se contente pas de répéter un acquis plus ou moins figé. »
André Bernard
Sommaire
Actualité Social :
le temps des cerises ? par Fabrice, page 3
Vers des jours meilleurs, par Daniel, page 4
Contre les bouches sans bras, par N. Potkine, page 5
Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6
International Le 8 mars 2014 en Tunisie… par le CRML, page 7
Maroc : tir aux pigeons sur les migrants, par R. Pino, page 8
Les dictatures passent, l’exploitation reste, par G. Ernest, page 9
Arguments
L’accorderie, un autre système D, par C. Lartiguet, R. Pino, page 10
Le problème Michéa, par Alexis, page 12
Décroissants et anarchistes, par Gpe. René-Lochu, page 15
Histoire 24 août 1944: Paris libéré par la Nueve, page 17
À lire La révolution défaite, par J.-L. Debry, page 19
Femmes zapatistes, par M. Joffrin, page 20
Le mouvement
De la thune, ou l’on crève, par Gpe. Proudhon, page 21
Illustrations
Aurelio, Kalem, Krokaga, Valère
Editorial
On s’en doutait, et on avait raison. Après quelques gesticulations pathétiques, la direction de la CFDT a ratifié le pacte de responsabilité, celui-là qui offre au patronat plus de 30 milliards d’euros de réduction de charges sociales, sans contrepartie réelle (les promesses de créations d’emplois ne reposant sur rien d’autre qu’une simple parole donnée). Seules la CGT et FO n’ont encore rien signé, et on peut parier qu’elles ne le feront pas. Cela changera-t-il quelque chose pour autant ?
Non, car la riposte sociale se fera attendre et ne viendra pas. Aucune des deux centrales ne semble désireuse d’instaurer un véritable rapport de force. Dans cette situation, leur refus de signer est au mieux une posture de principe, au pire de la démagogie complice. Reste à compter, une fois de plus, sur la mobilisation des bases, sans laquelle d’autres pactes de responsabilité seront bientôt signés.
Le gouvernement, lui, pendant ce temps, fait la sourde oreille, noyant le poisson social dans les eaux des pseudo scandales politiques et des harangues creuses soi-disant en défense d’une Ukraine à nouveau prise entre les «rouge» et les «blancs». Après deux ans au pouvoir, le gouvernement «socialiste» nous aura au moins permis de confirmer le rôle que nous lui donnions dans la marche de l’économie : dégommer, avec force coups de boutoir, les protections sociales de tout ordre pour préparer le terrain aux gestionnaires de la droite qui, la prochaine échéance électorale passée, arriveront au pouvoir.
Gauche-droite, droite-gauche, un balancier très bien pensé face auxquels les anarchistes semblent aujourd’hui impuissants. Nous disons bien « aujourd’hui », parce que hier, dans les années 1930, en Espagne, le mouvement libertaire avait su l’utiliser pour précipiter sa fin. On ne demande qu’à retenter le coup.
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Le Monde Libertaire n° 1734
Le Monde Libertaire n° 1734 du 13 au 19 mars 2014
« La presse, c’est la parole à l’état de foudre ; c’est l’électricité sociale. »
Chateaubriand
Sommaire
Actualité
La lutte de Notre-Dame-des-Landes, par Juanito, page 3
Les écoutes de Buisson, par E. Vanhecke, page 5
Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6
Quand les chiffres bouffent les lettres, par G. Goutte, page 7
Tous à poil plumé par Copé, par P. Schindler, page 9
International
Ukraine-Russie : guerre à la guerre, page 11
Rendez-vous à Real de Catorce, par G. Lapierre, page 12
La guerre au vivant, par J.-P. Tertrais, page 15
Histoire
Marsh vs. Reclus, par P. Pelletier, page 16
À lire
La débâcle, par N. Potkine, page 19
Le commando rouge, par A. Bernard, page 20
Le mouvement
Nos luttes durent plus de 24 heures, par FA, page 21
Illustrations
Aurelio, Jhano, Krokaga, La Sala
Editorial
Combien de temps encore devrons-nous faire avec les stratégies démobilisatrices des directions syndicales? Le pacte de responsabilité conclu il y a quelques semaines entre le gouvernement socialiste et le patronat a peut-être fait criser les dirigeants des grandes confédérations, reste qu’on attend toujours qu’ils proposent une riposte digne de ce nom. Au lieu de cela, ils nous convient à une énième promenade, le 18 mars prochain.
Dans les tracts et les appels, les mots d’ordre sont énervés, parfois même bien enlevés, mais on ne peut s’empêcher de rire jaune. Le réflexe, bien sûr, ce serait de demander ce que nous, bases syndicales, attendons pour dépasser nos bureaucraties et imposer le rapport de forces nécessaire à la victoire. Mais la réalité est plus complexe, et on doit bien composer aujourd’hui avec le fait que nous n’osons pas vraiment partir au front sans l’aval des confédérations.
Alors, à nous de faire pression sur nos dirigeants pour imposer nos points de vue et nos stratégies, lesquels sont assurément plus radicaux que les leurs, agrippés qu’ils sont à leurs strapontins. L’autre réflexe consisterait à se demander ce qu’on fout encore dans les syndicats. Mais ce serait alors se fourvoyer davantage. Le syndicat, organisation de classe par excellence, demeure un endroit privilégié où les anarchistes et leurs idées peuvent côtoyer au quotidien une large partie de la société actuelle.
Abandonner le syndicat, ce serait en outre prendre le risque de rater le coche de la révolution sociale et de la construction d’une société réellement autogérée, laquelle ne peut se penser sans reprise en mains de l’économie par les structures de classe.
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Le Monde Libertaire Hors-Série n°54 mars-avril 2014
Le Monde Libertaire Hors-Série n°54 mars-avril 2014
Sommaire
Dossier : Le vacarme des pantoufles
Le retour de l'Histoire patriotique, par W. Blanc et C. Naudin, page 4
Evolution du discours et des pratiques de l'extrême droite, par Jean, page 9
La lutte antifasciste dans les années 90, par P. Schindler, page 12
Quand des penseurs « critiques » désarment l'internationalisme, par P. Corcuff, page 14
Le piège du souverainisme, par P. Pelletier, page 17
Libre-échange ou protectionnisme : le faux dilemme, par J. M. Harribey, page 22
Féministe, comme papa ! Ou le féminisme d'extrême droite, par Pola, page 24
L'antifascisme et le mythe unitaire, par Groupe Regard Noir, page 28
Rencontre avec Yan Morvan, propos recueillis par Loran, page 40
Conspirationnisme : le logiciel de pensée fasciste, par Groupe Regard Noir, page 45
Le « cas » Dieudonné, par Groupe Regard Noir, page 47
Porfolio
Yan Morvan : Gangs Story, page 30
Plus
Dans la bibliothèque noire, par Bibo, page 51
Zapatistes et anarchistes : Tierra y Libertad, par Elan Noir, page 54
Fédération
Les 108 groupes et liaisons de la Fédération Anarchiste, page 58
Radio Libertaire la grille des programmes, page 62
Abonnements, page 64
Editorial
La période récente a vu fleurir en France nombre de manifestations ouvertement menées par l'extrême-droite. Depuis les cathos intégristes menant la danse à l'occasion de l'opposition au « Mariage pour tous », jusqu'au « Jour de Colère », où on a vu défiler des officines pétainistes, royalistes, néo-nazies, rouges-brunes et autres hooligans au milieu de "monsieurs tout le monde" pas plus choqués que ça de cette proximité malsaine et dont les gamines galvanisées glissent, dans l'enthousiasme ambiant, les peaux de bananes sous les pieds de ministres à la peau jugée trop peu blanche...
D'après Robert Badinter, on n'avait pas entendu le slogan « juifs dehors » depuis la deuxième guerre mondiale. On n'en est pas encore au bruit des bottes, mais ça ne présage vraiment pas le temps des cerises. Partout en Europe, les néo-nazis se font plus visibles. En Hongrie (gouvernée par Viktor Orbán), des milices pratiquent des pogroms à l'encontre des Roms ; en Grèce, laboratoire de la démocratie "pour le meilleur et pour le pire", les commandos du parti Aube dorée terrorisent les étrangers et attaquent tout ce qui est plus ou moins libertaire.... Bref, tout ça rappelle – selon l'expression consacrée – "une période sombre de l'Histoire".
La comparaison avec les années 30 en Europe n'est pas neuve : quand la "crise" de 2008 a éclaté, le parallèle avec celle de 1929 avait déjà semblé naturel. La montée des extrêmes-droites fournit aujourd'hui un autre argument de comparaison. Face à cette résurgence des mouvances fascistes et néo-nazies, le pouvoir institutionnel brandit souvent la théorie des deux extrêmes, qui consiste à renvoyer dos à dos ce qu'il appelle extrême-gauche et extrême-droite. Par exemple, après l'assassinat en Grèce de Pavlos Fissas (rappeur antifasciste), la police grecque a tapé un peu sur Aube dorée mais aussi sur la mouvance antifa.
En France, après l'assassinat de Clément Méric, on a entendu Jean-François Copé réclamer la dissolution des mouvements extrémistes (sachant qu'il compare Jean-Luc Mélenchon à Pol Pot). Cette "théorie des deux extrêmes" peut être vue comme un des aspects de la fameuse "droitisation de la société". Si on compare les revendications d'aujourd'hui des partis dits d'extrême-gauche avec le programme commun (signé en 1972 par les PS, le PCF et les radicaux de gauche), on observe que la gauche a – pour le moins –mis de l'eau dans son vin.
Autre illustration de cette droitisation : depuis 20 ans, les thèmes de l'immigration et de la sécurité sont les thèmes centraux des campagnes électorales françaises. Or ce sont des thèmes introduits par l'extrême-droite. Les professionnels de la peur promettent sécurité aux bons citoyens : « dormez, braves gens, je vous protégerai » (ou « avec moi, la république vous protégera », ce qui revient au même). L'acceptation de cette représentation consiste à se déplacer pour les élections et à passer le reste du temps au chaud (si possible).
L'Europe politique est présentée comme une construction qui transcende les nations et qui protégerait des tensions entre pays voisins. Mais les étapes récentes de cette construction se sont faites contre le gré des citoyens : en France, par exemple, le référendum de 2005 a refusé le traité proposé ; ce traité est passé un peu plus tard sans consultation du peuple. Et un certain nombre de partis (y compris de gauche) axent leur programme sur un retour à la souveraineté nationale (une accroche vue récemment : « Bleu, Blanc, Front de gauche » ; ça sent les velléités à instaurer la dictature du prolétariat... français).
D'autre part, on voit des promoteurs d'idéologies foncièrement réactionnaires se présenter comme des révolutionnaires. C'est le cas, par exemple, des bonnets rouges avec leur régionalisme. C'est surtout le cas d'"idéologues" rouges-bruns qui détournent à leur profit des pensées non historiquement de droite (ex : Alain Soral citant Pierre-Joseph Proudhon). « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », dénonçait Max Frisch en 1958. …
Cette lumineuse citation paraît aujourd'hui bel et bien anachronique : ce silence malsain, entendu jusqu'au fantasme par ceux qui se sont empressés de lui donner corps dans la parole publique (prétendants au potentat qui usent jusqu'à la corde le « courage de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas »), n'a pas résisté à une société où, en politique, il s'agit bien moins de convaincre que de séduire.
Instrumentalisé et donc réalisé par ceux qui prétendent le combattre (« si les gens ont l'air d'écouter ceux qui font peur, c'est parce qu'ils ont besoin de plus de sécurité, offrons donc leur plus de sécurité »), il a enflé jusqu'au vacarme, et les pantoufles, nourries par une multiplication de discours flattant leur couardise, confortées dans leurs aberrations, décomplexées dans leurs haines, ont pris gaillardement le chemin de la rue et des revendications, dans un brouhaha plus bruyant que celui de millions de bottes.
Le dossier qui suit ne vous soignera certes pas les oreilles, néanmoins il tente de débusquer, démystifier et déconstruire les sources et les expressions de ce désagréable vacarme ambiant.
Bonne lecture !
Jean Groupe de Rouen de la Fédération Anarchiste
avec la contribution de Pola.k
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Le Monde Libertaire n° 1733 du 6 au 12 mars 2014
Le Monde Libertaire n° 1733 du 6 au 12 mars 2014
« Un anarcho-syndicaliste, c’est un anarchiste qui se donne les moyens de parvenir au communisme libertaire. »
R. P.
Sommaire
Actualité
Nantes sous occupation policière, par Jyhel, page 3
Et les flics visaient et shootaient, par Quentin, page 4
Les nouveaux visages du dédain, par M. Silberstein, page 5
Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6
Nouvelles des fronts, par Hugues, page 7
Arguments
Sexe, genre et tubercule génital, par M. Stoltenberg, page 8
Le sexisme chez les libertaires, par M. Joffrin, page 9
International
Mon corps m’appartient, j’enregistre, par R. Pino, page 12
Du côté du bidonville Marikana, par Nomathemba, page 13
Histoire
Des antiproductivistes écrivent à Hitler, par P. Pelletier, page 14
Salvador Seguí i Rubinat, par R. Pino & M. Aisa, page 16
À voir, à lire
Une parabole au scalpel, par Mato-Topé, page 18
Du droit libertaire, par A. Bernard, page 19
Le mouvement
En solidarité avec les Roms, par Romeurope, page 21
Illustrations
Aurelio, Krokaga, Valère
Editorial
8 mars. Ça y est, nous y sommes. Comme tous les ans (et pour un jour?), on va parler des femmes. De la Journée internationale des femmes? De la Journée internationale des droits des femmes? De la Journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits ?
Subtilités sémantiques pas si innocentes que ça, mais qui englobent des combats toujours d’actualité : contre les violences quotidiennes faites aux femmes à travers le monde; harcèlement sexuel dans la rue, sur les lieux de travail, viols, mariages forcés, prostitution, mutilations génitales, lapidations, crimes «d’honneur», viols d’épuration ethnique comme arme de guerre… Partout, le système patriarcal impose sa loi.
Dans notre beau pays de France, n’oublions pas que, chaque année, il y a 400 000 victimes de violences conjugales (déclarées) et qu’une femme meurt tous les deux jours sous les coups d’un conjoint («aveuglé par la passion», comme on dit dans les tribunaux). La lutte contre les violences machistes et le «virilisme» ordinaire n’est pas déconnectée du combat social : inégalités femmes-hommes au travail, exclusion sociale en hausse constante pour les femmes, précarité idem, féminisation de la pauvreté…
Le féminisme n’est pas une vue de l’esprit, mais un aspect très concret de la lutte des classes. Nos aînées, par exemple les Mujeres Libres (Femmes libres), se démarquaient des suffragettes bourgeoises dont le féminisme s’inscrivait dans le système capitaliste. En ce sens, les militantes de Mujeres Libres se battaient pour leur émancipation dans le cadre d’une société égalitaire et libertaire. Aujourd’hui, dans ce combat toujours d’actualité et qui s’inscrit dans le combat révolutionnaire, merci à celles qui nous ont précédés, à celles qui luttent toujours et encore, et à celles qui nous rejoindront bientôt.
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