Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mexique: enfin une bonne nouvelle !

4 Juillet 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Mexique: enfin une bonne nouvelle !

La Cour suprême mexicaine libère les prisonniers du FPDT

 

Hier 30 juin 2010, la Cour suprême de Justice de la Nation (SCJN) a décidé la libération des douze membres emprisonnés du Front des villages en défense de la terre (FPDT) de San Salvador Atenco (État de Mexico), pour cause de multiples irrégularités durant leurs procès.

Par cette décision, la SCJN rompt avec une série d’arrêts rendus ces derniers temps et qui la couvraient de honte : libération des auteurs matériels du massacre d’Acteal (Chiapas, 1997) ; condamnation purement théorique des exactions commises par les pouvoirs lors de la Commune d’Oaxaca en 2006… sans désigner de responsables, ce qui revenait à couvrir le gouverneur assassin et mafieux Ulises Ruiz ; même attitude : pas de responsables, pour l’incendie de la halte garderie ABC, dont le bilan a été la mort de 45 nourrissons, et on en passe.

La décision prise hier a heureusement surpris, car si on s’attendait à la libération de dix des douze prisonniers du FPDT, on craignait que l’acharnement judiciaire ne se poursuive contre deux d’entre eux, les dirigeants du mouvement Ignacio del Valle et Felipe Álvarez Medina, condamnés respectivement à 112 et 63 ans de prison pour « enlèvement et séquestration ».

Rappelons que le FPDT est né de la tentative du président mexicain précédent, Vicente Fox, d’exproprier les terres d’un certain nombre de communautés indiennes de San Salvador Atenco et Texcoco afin de construire un nouvel aéroport, affaire juteuse s’il en est. Le mouvement avait réussi à empêcher ce forfait, mais avait dû affronter la vengeance de Fox et du gouverneur de l’État de Mexico, Enrique Peña Nieto, candidat plus que probable du PRI aux présidentielles de 2012. Début mai 2006, le FPDT avait eu à faire face à une véritable occupation policière de San Salvador Atenco. Les affrontements avaient fait deux morts dans le camp populaire, et lors d’une rafle, une quarantaine de femmes avaient été violées dans les cars de police. Quant à « l’enlèvement » qui avait valu à Nacho del Valle plus d’un siècle de prison, c’était tout bêtement le fait que la foule ait retenu sur la voie publique deux fonctionnaires pour négocier la fin de la répression ; Nacho, lui, n’était même pas sur place à ce moment-là.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article