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Dés demain, tous en grève!

18 Novembre 2007 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

Contre le gouvernement, le patronat,

pour l’émancipation…

Enfin, ça recommence ! La stratégie de démagogie hyperactive de ce gouvernement n’aura pas fait long feu, et sa politique réactionnaire mène à la plus saine des réponses, la grève. Tous ensembles à présent, public, privé, étudiants, précaires, dans la rue jusqu’à la victoire ! Fillon et Sarkozy vont-ils être les Juppé des années 2000 ?                       

VIVE LA GREVE !

Il est écrit quelque part que l’histoire ne se répète jamais, mais balbutie souvent. Il y a dans ce début novembre 2007 un petit je-ne-sais-quoi de 1995, ce qui, bien entendu, ne peut que réjouir les opprimés, et attrister le patronat. C’est en effet la lutte contre l’oppression qui prend à nouveau forme, comme éternel balbutiement du capitalisme. 

 

La grève dans son contenu présente un caractère indubitablement insurrectionnel. Elle cherche, à tâtons, à s’affranchir d’une hiérarchie de gestion de l’oppression pour, rebelle, obtenir son dû, brisant ainsi les cadres mêmes qui lui ont permis de naître.

Ceci se réalise bien sûr à des degrés divers. Cependant, la grève qui s’enclenche aujourd’hui contient des éléments de ruptures particulièrement vivaces. Comme en 95, la base déborde ses organisations syndicales, dont les dirigeants sont de plus en plus conspués par les travailleurs eux-mêmes, comme lâches, traîtres, vendus…  

La partition était pourtant bien écrite : une ou deux manifestations exutoires, puis on rentre et on laisse des directions déjà depuis longtemps acquises au pouvoir négocier un recul moins brutal. Mais, mais, mais, la lutte de classe est capricieuse, et le caractère irréductible de l’opposition entre travailleurs d’un côté, état et patronat de l’autre, se manifeste : rien n’est à négocier, tout est à abroger !

Et face à l’effritement du mécanisme de cogestion, tout le monde s’y met. Le gouvernement et le MEDEF, on s’y attendait, appelle à la reprise du travail. Envoie ses flics, dont la brutalité n’est plus à démontrer, dans les universités. La presse, vendue, couchée, servile laquais du pouvoir, stigmatise les grévistes, ne perdant pas une occasion pour montrer leur « irresponsabilité ».

Les directions syndicales, quant à elles, oscillent, entre le marteau et l’enclume, par peur de perdre leurs amis au gouvernement et de l’autre côté leur fauteuil syndical…

Et bien entendu, dans le paysage, les réactionnaires pour la défense des usagers. Comme si les usagers n’étaient pas aussi des travailleurs, n’avaient eux aussi pas droit à une retraite décente, à pouvoir vivre. Tous les travailleurs sont solidaires, ont des intérêts communs, et surtout un ennemi commun, le patronat. La grève des transports met surtout en évidence la bêtise de ce système, où on doit passer autant d’heure à aller bosser que d’heures au travail. Que ceux qui ne peuvent aller travailler, restent chez eux, et redeviennent, ni des travailleurs, ni des usagers, mais des êtres humains !

Et à ceux obligés par leur patrons à aller bosser dans ces conditions, nous disons : en grève ! Nos intérêts sont solidaires, chaque travailleur qui se défend se bat pour les autres. Nous, anarchistes, appelons à la grève générale, pour défaire ce gouvernement mais aussi pour élaborer, ensembles, une société meilleure.

Nous voulons construire une université qui soit un lieu de savoir, libre et ouverte à toutes et tous, et non une usine à former de la chair préformatée pour un marché de travail plus bête que jamais et pour un patronat cherchant le profit immédiat. En cela nous soutenons les étudiants en grève, et avec eux nous disons : à bas la réforme Pécresse !

Nous refusons que notre vie se résume au travail pour un patron, exploités, opprimés, licenciés. Travaillons moins pour vivre mieux, voilà notre mot d’ordre ! En cela, nous soutenons aujourd’hui les cheminots grévistes qui défendent leur retraite, mais aussi tous les travailleurs et chômeurs qui défendent leur droit à ne pas passer toute leur existence à travailleur.

Nous refusons la domination de l’état et de sa police, utilisée pour briser, dès que possible, les mouvements d’émancipation. En cela nous dénonçons comme les étudiants les exactions des CRS à Nanterre cette semaine.

Enfin, nous luttons pour l’abolition du salariat, pour la fin de ce système d’oppression, où l’être humain est transformé en machine à engraisser le patronat !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cela, nous soutenons, partout et toujours, la grève, et construisons sa forme politique, la grève générale.

La grève est le premier acte d’émancipation des travailleurs contre le patronat. La grève est le moment qui permet, en s’extirpant du salariat, de redevenir un être humain, et d’élaborer, collectivement, une société meilleure. La grève dévoile l’usurpation de ce système, et montre qui sont les parasites, et qui sont les producteurs. La grève est l’arme des exploités contre les privilégiés. La grève est la première remise en cause de la propriété privée des moyens de production, le premier pas vers la prise de contrôle de la production et de son autogestion. 

 

Dès demain, tous en grève ! 

 

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