Communiqué de la Fédération anarchiste
Tunisie, la jeunesse se soulève.
De la révolte à la révolution.
Depuis plusieurs semaines, la révolte gronde et s'exprime dans les rues de
Tunisie, mais aussi en Algérie. Ces émeutes ont pris une rage plus
particulière suite à la mort de Mohamed Bouazizi qui s'est immolé pour
protester contre la hargne des flics et de l'administration à son endroit.
Son cas est révélateur de l'extrême précarité dans laquelle vit la
population, et les jeunes notamment.
En Algérie, au Maroc, en Tunisie, la jeunesse diplômée est au chômage
condamnée à de petits boulots, à vivre entre la corruption et la violence
policière. La jeunesse, et avec elle la population entière, a donc décider
de descendre dans la rue pour crier son malaise, sa souffrance et son
rejet de cette politique corrompue. Le gouvernement, lui, utilise sa seule
réponse qu'il connaisse : la répression violente, faisant plusieurs
dizaines de morts et des centaines de blessés.
Cette répression se passe dans l'indifférence des États occidentaux, dont
la France. Ces derniers sont les soutiens des gouvernements autocratiques
du Maghreb, qui se targuent de faire rempart à la menace islamiste, tout
en asservissant les populations auxquelles ils dénient le droit de vivre
libres et dignes.
L'avenir de la jeunesse tunisienne, mais aussi des populations du Maghreb, doit se construire contre le pouvoir étatique et religieux.
La Fédération anarchiste apporte tout son soutien aux manifestants et
condamne avec la plus vive détermination les violences policières, la
corruption et le silence assassin des « démocraties » bourgeoises.
Partout dans le monde, la jeunesse se met en mouvement contre la pauvreté
et la limitation des libertés. Ensemble, nous n'avons plus peur !
Fédération anarchiste
relations-internationales@federation-anarchiste.org
A l'Autodidacte
VENDREDI 14 JANVIER 20011 à 20h30
Café polar organisé par L’Autodidacte et Pas Sérial S'Abstenir www.passerial.fr
A la librairie l’autodidacte 5, rue Marulaz à Besançon
Avec Jean Jacques REBOUX Editeur (Après la lune) et auteur de nombreux ouvrages
dont son dernier "Je suis partout, les derniers jours de Nicolas Sarkozy"
Entrée libre Venez nombreux
Pour (re)découvrir l'artiste
http://jeanjacquesreboux.blogspot.com/
Heurts à Tunis
Heurts à Tunis en dépit du couvre-feu
Jeudi, 13 janvier 2011
Sur
http://www.aloufok.net/spip.php?article3022
Des heurts ont opposé jeunes gens et policiers dans la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs quartiers de Tunis en dépit d'un couvre-feu imposé pour tenter de mettre fin à l'agitation et un homme a été tué, ont rapporté des témoins.
Dans la ville de Sidi Bouzid, où les troubles qui secouent la Tunisie ont débuté il y a près d'un mois, des témoins ont rapporté que plusieurs milliers de personnes défilaient dans les rues en scandant des slogans antigouvernementaux.
(...)
[Assawra]
Le Monde Libertaire n° 1618 du 13 au 19 Janvier 2011
Le Monde Libertaire n° 1618 du 13 au 19 Janvier 2011
« Nous vous montrerons, à vous les bolcheviques russes et espagnols, comment on fait la révolution et comment on la mène à son terme. »
Buenaventura Durruti
Sommaire
Actualité
La vie menacée des journaux, P. Salcedo, page 3
Les patrons se font plaindre, Kintpuash, page 4
Syndicalisme à revoir, J.-P. Germain, page 5
L’autruche s’énerve contre les « indignés », F. Ladrisse, page 5
Des brèves, un strip, 6
Nouvelles du front social, Hugues, page 7
Arguments
Loppsi 2 piétine nos quelques libertés, A. Pavlowski, page 8
Evaluation en entreprise, S. Neumayer, page 11
International
Anarchy in the UK, Claire, page 13
No anarchy in Spain, Silfax, page 15
Histoire
Errico Malatesta vs Le Manifeste des 16, lui-même, page 17
Lecture
Réfractions réfractaire, Daniel, page 19
Les soldats fous dessinés, G. Goutte, page 20
Mouvement
C’est pas du cinoche, Bibo, page 21
La plus sexy des radios, 22
Agenda pas dadaïste, page 23
Editorial
L’exploitation patronale a encore tué. Jeudi 6 janvier dernier, un ouvrier de Lavera, dans les Bouches-du-Rhône (usine de production de chlore), a trouvé la mort dans l’explosion d’une bombonne. C’est le troisième dans ce complexe usinier depuis 2009 où, déjà, des accidents similaires avaient coûté la vie à deux ouvriers. Ce tragique événement ne fait que confirmer, une fois encore, que le travail tue. Rappel pas des plus inutiles à l’heure où le gouvernement est en mode « allongement du temps de travail », entre réforme des retraites et, plus récemment, remise en cause des 35 heures.
Outre la mort de ce pauvre bougre, cette semaine aura en effet vu naître un débat – de haut niveau, il va de soi –autour de la question des 35 heures. Le politicien à l’origine de cette précieuse contribution intellectuelle à l’édifice nous vient, évidemment, du Parti socialiste. Il s’agit de Manuel Valls qui, cette semaine, s’enorgueillissait de vouloir « déverrouiller la réforme du temps de travail » pour faire bosser un peu plus tous ces fainéants de travailleurs.
Bon, inutile de rebondir à nouveau sur l’habituelle – mais non moins réaliste – trahison de ceux qui se réclament d’une pensée politique dont ils n’observent que le nom. Mais, pour sûr, les lendemains ne sont pas près de chanter pour les travailleurs, au mieux ils seront muets, au pire ils pleureront leur souffrance. À moins que… Bon, là encore, inutile de ressortir l’habituelle – mais non moins indispensable – grève générale.Mais tout de même…
À côté de ça, et comme vous le lirez dans les colonnes de votre hebdo préféré, les patrons se plaindraient d’être, eux aussi, victimes de souffrances au travail. À se demander si, eux aussi, ils auraient eu le malheur de lire l’étrange ouvrage de Sébastien Faure. En tout cas, qu’ils nous laissent doucement sourire de leur « plouto-misère ». Le jour où, eux aussi, ils exploseront dans leurs usines, alors ils pourront parler de souffrance au travail, pendant que nous, nous pourrons enfin nous réjouir !
Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes
Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros cinquante
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En vente à la librairie à la librairie associative l’Autodidacte
5, rue Marulaz
25000 Besançon
Ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00
Et le samedi de 15h00 à 19h00
Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant
Semaine de solidarité avec les Neuf de Reykjavik !
Semaine de solidarité avec les Neuf de Reykjavik !
Semaine internationale d'actions en solidarité avec les Neuf de Reykjavik – du 10 au 16
janvier 2011
Un appel a été lancé pour une semaine d'actions en soutien aux Neuf de Reykjavik (RVK9),
du 10 au 16 janvier 2011. Ces neuf individus, anarchistes et gauchistes radicaux,
risquent jusqu'à 16 ans de prison ferme pour avoir manifesté contre le Parlement
islandais.
En décembre 2008, la balle qui tua Alexandros Grigoropoulos mit le feu aux rues
d'Athènes, un feu qui se propagea rapidement à toutes les villes de Grèce.
Ce même mois de décembre, à l'autre bout de l'Europe, en Islande, une autre révolte était
en route, née des décombres de l'économie qui s'était effondrée à l'automne. Au cours de
l'hiver 2008, l'Islande, première victime de la crise mondiale, assistait à la plus large
mobilisation de son histoire. Des manifestations, rassemblements de masse et assemblées
populaires, actions directes et confrontations quotidiennes, et pour finir des émeutes,
réussirent à faire tomber le gouvernement de droite de l'époque.
Pourtant, tout comme en Grèce cette balle n'était qu'une seule des causes d'une révolte
qui tenait à des milliers de raisons, en Islande la bulle qui éclata cet automne n'était
que l'étincelle nécessaire à la rage et à la frustration refoulées au cours de deux
décennies contre le gouvernement néo-libéral — et plus largement, contre le système
politique et économique tout entier.
À l'heure actuelle, l'État islandais menace d'emprisonnement neuf individus, choisis
comme bouc-émissaires de l'insurrection qui mena à la chute du gouvernement en janvier
2009. Ils et elles sont les Neuf de Reyjavik.
Le 8 décembre 2008, pendant qu'en Grèce des milliers de personnes descendaient dans la
rue, à Reyjavik, en Islande, un groupe d'une trentaine de personnes prenait d'assaut le
Parlement. Elles entrèrent dans le but d'interrompre l'assemblée et de lire un communiqué
de protestation. Malgré le fait que l'accès aux tribunes publiques est ouvert à tous, la
police, secondée par les gardes, bloqua l'entrée et arrêta le groupe dans l'escalier.
Seuls deux des trente personnes parvinrent à accéder à la tribune. Après une légère
échauffourée, plusieurs personnes furent arrêtées et les autres forcées de se disperser.
Un an plus tard, les autorités ciblèrent 9 de ces 30 personnes. Ils et elles sont
principalement accusé-e-s, entre autres, d'avoir menacé l'autonomie du parlement. La
peine associée est d'un an de prison minimum, jusqu'à la perpétuité (soit 16 ans en
Islande) !
Cette action n'en était qu'une parmi une pléthore d'actions qui eurent lieu
quotidiennement en Islande au cours de l'hiver 2008 : manifestations massives, visites
aux domiciles des ministres et banquiers, sabotages de propriétés de l'État,
perturbations des réunions gouvernementales et sabotage massif du système de transmission
en direct du débat annuel des partis politiques. Une part intrinsèque de cette
insurrection fut le mouvement anarchiste en pleine expansion, qui trouve son origine dans
des années de luttes contre l'industrie lourde et la destruction environnementale qui en
résulte, toujours au nom d'un «développement vert» !
Les racines de cette insurrection apparurent clairement lorsqu'elle adopta en masse et
pour la première fois des tactiques de confrontation, comme lors de l'attaque sans
précédent du commissariat central de Reykjavik par une foule de 500 personnes répondant à
l'arrestation d'un anarchiste.
La révolte atteint son paroxysme les 20 et 21 janvier 2009, lorsque des milliers
d'individus se rassemblèrent devant le Parlement afin d'empêcher sa première assemblée de
l'année. Le début de la fin pour ce gouvernement fut signé par un nouveau groupe formé
d'étudiant-e-s, Oskra, lorsque celui-ci brisa les lignes de police devant le Parlement.
Cette action fut suivie de 48 heures de rage et de furie, accompagnées de bruit, de feu
et de pierres. Le sapin de Noël fut sacrifié sur le feu et toutes les vitres du Parlement
furent brisées sans exception. Pour la première fois en 60 ans les gazs lacrymogènes se
répandirent dans l'air de Reykjavik. La police à bout de nerfs, il restait deux options
pour l'État : faire appel à l'armée danoise (colons historiques de l'Islande) qui
attendait depuis 3 mois dans le port extérieur de Reykjavik, ou dissoudre le
gouvernement.
Le procès de Neuf de Reykjavik est un cas flagrant de persécution politique. Les
enregistrements des caméras de vidéo-surveillance utilisés comme preuves ne prouvent rien
d'autre, et sans que le moindre doute soit possible, que le fait que la violence était du
côté de la police et des gardes.
Le gouvernement actuel «de gauche» a pris le pouvoir en mai 2009 sur le dos du mouvement
populaire qui avait renversé le précédent. Ce gouvernement refuse de se mêler de ce
procès. Il ne s'agit pas d'un manque de volonté politique, mais bien d'une volonté
politique claire de criminaliser les éléments radicaux de la révolte, après avoir utilisé
cette même révolte et ignoré les exigences populaires de rétribution à l'encontre des
politiciens et des banquiers responsables de la crise, dont aucun n'a été amené devant la
justice !
Tout comme dans d'autres pays d'Europe, le «socialisme» semble être le médium le plus
approprié pour la plus vicieuse restructuration néo-libérale de l'économie. En Islande,
le gouvernement de gauche, avec la bénédiction des syndicats vendus et sous la
surveillance stricte du FMI, est celui qui réalise les réductions budgétaires massives,
la privatisation et la grande braderie des ressources naturelles pour développer plus
avant l'industrie lourde. Tout ceci bien sûr au nom de «la crise» et dans un climat de
nationalisme, néo-fascisme et xénophobie qui en sont la conséquence. Il est à noter que
des groupes néo-nazis ont soudain émergé et participé aux récentes manifestations «contre
la crise» à Reykjavik en 2010 ! Ils ont heureusement été attaqués par des manifestants
anarchistes.
L'audience finale du procès de Neuf de Reykjavik aura lieu au tribunal de Reykjavik les
18, 19, et 20 janvier 2011. Un appel a été lancé pour une semaine d'actions
internationales en soutien aux Neuf de Reykjavik, la semaine précédant le procès, soit du
10 au 16 janvier.
Pour cette petite île-État à la périphérie de l'Europe, toute attention négative venant
de l'étranger a un impact fort sur les autorités, l'élite et les médias institutionnels.
Pour cette raison il est impératif que nous leur donnions toute l'attention négative
qu'ils méritent. Que les autorités islandaises sachent que le monde les regarde, qu'elles
sachent qu'il y aura des conséquences sérieuses si les Neuf de Reykjavik sont condamné-e-
s !
Nous appelons à TOUT TYPE D'ACTIONS en solidarité avec les RVK9 et contre l'État
islandais !
LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME !
Le Monde Libertaire Hors-série n°40 du 23 Décembre 2010
Le Monde Libertaire Hors-série n°40 du 23 Décembre 2010
au 23 Février 2011
« Chez le prêtre comme chez l’aliéniste, il y a toujours quelque chose du juge d’instruction. »
Marcel Proust
Sommaire
Hommage
Le romancier Jean Amila-Meckert, par G. Goutte, page 3
Potkinisme
Devenez bourreau... ou pas, par A. Cissoko et N. Poktine, page 6
Médias et internet
Ce qu’on fait dire à Chomsky, par M. Silberstein, page 9
Lecture d’hiver
Pavé d’anar dans leur gueule ! par Titata, page 11
Dossier spécial : la grève
Histoire d’une idée, par Élan noir, page 12
La grève générale en débat, par R. Berthier, page 14
La grève, entre droit et entraves, par J. Langlois, page 17
Retour sur un mouvement trahi, par Laurent, page 21
Vive la grève de la pince, par S. Neumayer, page 22
La grève photographiée, par D. Maunoury, page 24
La grève dessinée, par Lutopiquant, page 26
De la grève à la grève générale, par P. Besnard, page 28
L’anarcho-syndicalisme, par A. Shapiro, page 30
La grève en prison, par J. Lesage de la Haye, page 31
Cinéma et littérature anarchistes
Jean Rollin, éros c’est la vie, par I. Marinonne, page 33
Interview de Malcolm Menziès, par C. Albertani, page 40
Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes
Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros cinquante
http://www.federation-anarchiste.org
Trouvez le point de vente du Monde libertaire le plus proche de chez vous :
Retrouvez le site web du Monde Libertaire à l' adresse suivante:
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En vente à la librairie à la librairie associative l’Autodidacte
5, rue Marulaz
25000 Besançon
Ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00
Et le samedi de 15h00 à 19h00
Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant
2 FILMS-DEBATS: 9 fév et 15 fév
2 FILMS-DEBATS: 9 fév : Banques contre Peuples,
15 fév: Villes en transition/Attac et Amis de Silence
FILM-DEBAT
LES BANQUES CONTRE LES PEUPLES:
Film "Cleveland contre Wallstreet"
Organisé par Attac-Besançon
le mercredi 9 février à 20h30 au Ciné Victor Hugo à Besançon
L’histoire : Le 11 janvier 2008, Josh Cohen et ses associés, avocats de la ville de Cleveland, assignent en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure. Un procès de cinéma, dont l’histoire, les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels.
FILM-DEBAT
« SUR LES VILLES EN TRANSITION »
Le défi de l'après pétrole et ses solutions
Intervenante de Silence-Lyon
Organisé par Les Amis de Silence et Attac-Besançon
MARDI 15 FEVRIER
20H AU CENTRE 1901 CONSEIL
32, RUE DU POLYGONE
BESANCON
- Présentation du mouvement des Villes en Transition (Film 50min)
- Présentation du Manuel de Transition :
- de la dépendance au pétrole à la résilience locale
Attac Besançon
et Le groupe local franc-comtois de Silence,
transition.besancon@gmail.com
06 72 72 28 70
/ 03 84 78 01 19