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Expulsion musclée des sans-papiers

29 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !


Des matelas étalés sur le trottoir, des vêtements mis à sécher sur les
barrières, des casseroles par terre... Ce sont les signes d'un campement
monté à la hâte, après l'expulsion musclée des sans-papiers qui occupaient
les locaux de la CGT depuis le 2 mai 2008. Une attitude qui tranche avec
le mouvement de grève engagé à l'époque par le syndicat pour demander leur
régularisation.

Mercredi (24 juin), vers 11 h 30, alors que la plupart des squatteurs sont partis
pour leur manifestation hebdomadaire à Châtelet (1er), le service d'ordre
de la CGT somme ceux qui sont restés de quitter le bâtiment, appartenant
en partie au syndicat. « Depuis le début du conflit, on a annulé 2 300
réunions. En arriver là, c'est choquant, même pour les militants qui ont
conduit l'opération. Mais c'était devenu un squat », justifie Olivier
Villeret, secrétaire de l'union départementale 75 de la CGT. La rencontre
tourne alors à l'affrontement : « Il y avait des pelles et des gaz
lacrymogènes », raconte un commerçant. Avertie par des riverains, la
police s'interpose et autorise les sans-papiers à récupérer leurs
affaires.

Après avoir passé la nuit dehors, les 180 personnes, d'origine africaine,
étaient plutôt remontées, hier, contre le syndicat. « Il y avait des
femmes et des enfants. Ici, la plupart travaille. On demande juste à être
régularisés », argumente Drame, un Sénégalais père de famille de 38 ans,
qui assure qu'un enfant a été blessé et hospitalisé. La deuxième nuit
d'occupation devait avoir lieu hier, rue Charlot, où des riverains sont
passés apporter quelques vivres, des crayons et des feuilles pour les
enfants. Le maire de Paris a lui aussi apporté son soutien aux
sans-papiers, estimant qu'il revenait au ministère de l'Immigration de
leur « apporter enfin une réponse favorable ». Les associations redoutent
la dégradation des conditions sanitaires et qu'un nouveau « Cachan » ne se
reproduise. Lors de l'occupation du gymnase en 2007, un cas de tuberculose
avait été détecté. W

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Communiqué de l’Internationale des Fédérations Anarchistes

27 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

Communiqué de l’Internationale des Fédérations Anarchistes – juin 2009
samedi 27 juin 2009 (12h12)


 

La crise actuelle a des causes claires, dit-on sur de nombreux forums, l’avarice des capitalistes à vouloir gagner plus sans aucun contrôle et l’augmentation des prix bien au-delà de la valeur réelle des choses.

Maintenant, banquiers et patrons disent qu’ils n’ont pas d’argent pour assurer leur mission, donner du travail et financer. Cette situation nous amène à des taux

de chômage toujours plus élevés.   Comme toujours, la classe des travailleurs endure les pires conséquences de la crise. Ces causes sont très similaires dans beaucoup de pays capitalistes, mais le commencement et l’intensité de la crise n’ont pas été les mêmes partout.

Nous ne pouvons pas oublier qu’avant que la crise éclate, le monde capitaliste a connu une longue période de calme. Dans nombre de pays, ces mêmes banquiers et patrons ont accumulé des fortunes immenses. Où sont passées les richesses produites par les travailleurs durant toutes ces années?

Pourquoi ne les utilise-t-on pas pour relever l’économie et donner du travail et de meilleures conditions de vie à tous ? Les Etats ont financé les banques et les entreprises avec l’argent de tous les contribuables. Ils nous volent à deux reprises, en s’appropriant la production, puis les impôts avec lesquels on finance l’Etat, et qui devraient être réinvestis dans la société.

On ôte le masque, tout pour les « maîtres ». A nous l’effort et la souffrance.

Le mode de vie des pays capitalistes n’est pas soutenable. La majeure partie de la population vit au-dessus de ses possibilités économiques, plongée dans l’endettement auprès des banques, dû à l’incitation des médias vendus ou à la solde des grands groupes économiques, qui nous convainquent que c’est ainsi qu’il faut vivre.

Nous devons changer le mode de vie capitaliste, en montrant aux gens la nécessité de rompre avec le système et ses modes de relations sociales, de travail et économiques. En le remplaçant par une société formée d’individus ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs. Une société à laquelle nous donnerons l’égalité comme fondement, la liberté comme moyen et la fraternité comme but.

Nous appelons tous et toutes à commencer la résistance contre le capital.

Et grâce à l’union, l’action et l’autogestion, à affronter le système pour le détruire et rendre possible la nécessité de la Révolution Sociale.

Secrétariat de l’Internationale des Fédérations Anarchistes (IFA)

http://www.iaf-ifa.org/

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Opération descente de lits

25 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Mardi à 5h00 du matin 70 à 80 personnes ont commencé «  l’opération descente de lits » à l’hôpital Minjoz. Malgré un hôpital pratiquement complet le personnel a réussi à descendre dans le hall une petite cinquantaine de lits disponibles.

 

A 6h00 du mat l’opération était terminée. Le directeur de garde et la directrice des soins infirmiers étaient en colère. Ils avaient mandaté un huissier de justice pour constater le déménagement.

 

La colère serait plutôt du coté du personnel de l’hosto qui subisse une attaque en règle contre leurs conditions de travail 200 postes supprimé RTT rognés arrêt des embauches non renouvellement des contrats etc.…

 

Il en faudra encore beaucoup de ces actions pour faire reculer la direction.

Courage

 

D’après le blog hôpital en lutte http://intersyndicale-chub.over-blog.com

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CONTRE LA REPRESSION EN IRAN

25 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Appels

Dans le cadre de la journée internationale "Justice pour les travailleurs d’Iran"

RASSEMBLEMENT LE 26 JUIN à 17 h 30

CONTRE LA REPRESSION EN IRAN

ESLPLANADE DES DROITS DE L’HOMME BESANCON

Face à l’arrestation de centaines de militants syndicaux lors du rassemblement du 1er mai à Téhéran et les dizaines de militants poursuivis, traînés devant les tribunaux et emprisonnés pour avoir milité afin de créer des organisations syndicales indépendantes, 4 organisations syndicales internationales (la CSI et les internationales de l’enseignement, des transports et de l’alimentation) ont décidé, avec le soutien d’Amnesty international, de faire du 26 juin une journée mondiale de solidarité pour les libertés et les droits syndicaux en Iran.

L'actualité récente de l'Iran, où chaque jour la population manifeste contre le régime islamique et pour l'obtention de droits démocratiques, donne à cette journée une tonalité particulière. Le monde entier a été témoin de la sauvagerie du régime avec l'assassinat de plusieurs dizaines de manifestants, dont la jeune Neda tuée par les miliciens bassidji.

Pour réclamer la libération des militants syndicalistes emprisonnés le 1er mai et des manifestants arrêtés ces derniers jours, pour soutenir la lutte du peuple d'Iran pour les libertés démocratiques, et en mémoire de Neda et de toutes les victimes de la répression, nous appelons à un rassemblement le vendredi 26 juin Esplanade des Droits de l'Homme à 17 h 30.

Vous pouvez venir avec des fleurs en mémoire de celles et ceux qui sont tombés sous les coups de la répression.

A l’appel des Unions Locales CFDT - CGT - SUD SOLIDAIRES

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Pétition de soutien à Charles Hoareau

20 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression



Pétition de soutien à Charles Hoareau et contre la criminalisation du mouvement social et de la résistance syndicale.


SIGNEZ ICI,  ET FAITES PASSER !
http://lapetition.be/en-ligne/petition-4483.html

Rappel :
Le 29 juin 2009, Charles Hoareau, responsable CGT des Bouches du Rhône, est convoqué au tribunal correctionnel de Marseille, dans le cadre d’un conflit du travail qui oppose la société ADOMA et 39 de ses salariés depuis novembre 2007, pour répondre des accusations de "menaces répétées" lancées contre lui par l’un des représentants d’ADOMA.

Il y a quelques semaines, Charles Hoareau a même été placé plus de 24 heures en garde à vue dans ce cadre.

Il voit ainsi son nom inscrit à la suite de la longue liste des nombreux militants poursuivis judiciairement, de façon systématique, et parfois avec acharnement, notamment, depuis quelques années :

- les travailleurs en lutte des chantiers navals de Saint-Nazaire, Roberto Ferrario et Bellaciao, Elie Domota (LKP), Gérard Jodar et les militants de l’USTKE (Kanaky), les manifestants et syndicalistes inculpés à Saint Nazaire le 29 janvier, Gérard Filoche, inspecteur du travail poursuivi pour délit d’entrave, Clément Onimus, doctorant à l’EPHE accusé de violence envers un CRS au moment du conflit des universités, mais aussi, les 49 inculpés de la place de la Nation le 19 mars, les 74 agents d’EDF-GDF, et bien d’autres.

Cette pétition vise à le soutenir, mais au-delà, à soutenir tous les syndicalistes et salariés en lutte pour leur dignité, leurs salaires et leurs emplois, et pour s’opposer à la criminalisation du mouvement social.

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TEXTE DE LA PÉTITION :
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Depuis quelques mois se multiplient les actes d’intimidation en direction de celles et ceux qui se battent pour le progrès social ou la défense des droits des salarié-e-s et citoyen-nes de ce pays. Dans cette entreprise, pouvoir et grand patronat font de plus en plus souvent appel aux services de police et à l’appareil judiciaire.

Ainsi, dans cette logique, se retrouvent entrainé-e-s dans des procédures pénales des hommes et des femmes dont le seul tort est d’avoir défendu une autre conception de la société que celle d’une logique de profit et d’écrasement de l’homme, d’avoir participé à des luttes pour l’emploi, les salaires, le service public, la démocratie, les libertés, la défense des sans papiers.

Victimes de cette répression sans précédent, solidaires de ces militant-e-s du bonheur, nous voulons dire avec force aux tenants du pouvoir que l’on ne nous fera pas taire !

Héritiers et héritières d’un mouvement ouvrier qui a connu dans son histoire la répression, la clandestinité, la lutte antifasciste et les guerres coloniales et n’a jamais reculé, nous ne reculerons pas nous non plus devant les menaces.

L’avenir des droits et libertés de ce pays en dépend.

Jamais dans l’histoire la répression n’est venue à bout durablement de la lutte pour la justice.

Nous continuerons !

PREMIERS SIGNATAIRES :
- André Fadda, responsable USM CGT Saint Nazaire
- Charles Hoareau, responsable syndical, CGT Bouches du Rhône, poursuivi pour "menaces répétées"
- Elie Domota, porte-parole du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon), Gwadloup, poursuivi pour "diffamation"
- Gérard Filoche, Inspecteur du travail, poursuivi pour "délit d'entrave"
- Jean François Tealdi, secrétaire général SNJ CGT France Télévisions
- Jean Luc Botella, secrétaire général CGT PTT Bouches du Rhône
- Pascal Galeote, secrétaire général adjoint CGT Port de Marseille
- Roberto Ferrario, co-fondateur du site Bellaciao.org, poursuivi pour diffamation en 2007 par les Chantiers navals de Saint Nazaire et relaxé, SNJ CGT
- Solidarité Kanaky, collectif de lutte contre la répression de l’USTKE en Kanaky
- France Weyl, Avocate à la cour (Paris)
- Raymond Mérat, Avocat à la cour, Représentant à Genève de l'Association internationale des juristes démocrates
- Roland Weyl, Avocat à la cour (Paris)
- Union Départementale CGT de Paris (CGT 75)

SIGNEZ ICI,  ET FAITES PASSER !
http://lapetition.be/en-ligne/petition-4483.html
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article87590

NB : N'oubliez pas d'ouvrir le mail de confirmation de votre signature que vous recevrez par "lapétition.be" pour valider votre participation ! Merci.

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Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait :
Signez l’appel de soutien aux 49 inculpés de la place de la Nation
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83609

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Source Lettre de diffusion du collectif Bellaciao
http://bellaciao.org/fr

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Contre la répression, résistons !

18 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA



Contre la répression, résistons !

Vous vous moquez d’une ministre menteuse sur un site web, vous risquez une convocation au commissariat.

Vous avez été voisin d’une personne qui s’est fait sauter avec une bombe artisanale, vous vous retrouvez en garde à vue avec la brigade « antiterroriste ».

Vous êtes présent dans nombre de manifs et vous avez été vu un jour sur un pont de chemin de fer, vous risquez six mois de prison préventive pour être
présumé membre d’une association à caractère terroriste.

Vous recevez un sms douteux, vous êtes convoqué six mois plus tard par la police.

Vous brandissez une pancarte mettant en cause (avec humour) le président de la République dans un rassemblement, vous vous retrouvez en procès et
risquez une amende.

Vous êtes un gazier en lutte contre le recul des acquis sociaux, vous vous faites arrêter avec des dizaines de vos collègues…


Tous les citoyens sont présumés innocents en droit mais la réalité montre qu’ils sont considérés comme a priori coupables, surtout s’ils n’ont pas d’amis bien placés. Le fichage massif de la population n’est pas anodin, derrière une façade démocratique, le totalitarisme avance à grands pas. Les militants sont, quant à eux, considérés en permanence comme un danger, non pas qu’ils le soient vraiment, mais au cas où ils le deviendraient. L’Etat vise à éloigner toute opposition politique et à écoeurer les militants repérés par ses services.

557 817 personnes se sont trouvées en garde à vue en France en 2008, soit près de 1% de la population. Les lois sécuritaires se succèdent régulièrement : rétention de sûreté, « prévention de la délinquance », nouvelle loi sur la récidive… Toutes ces lois ne visent que très rarement les escrocs des beaux quartiers.

Le nombre de prisons augmente, mais elles sont toujours surpeuplées… et un tiers des détenus le sont en préventive. Le gouvernement se moque totalement
d’être dénoncé régulièrement par des instances internationales pour les conditions humiliantes de détention. Son objectif est apparemment de suivre
le modèle états-unien où les détenus ne sont plus seulement un millième de la population comme en France actuellement, mais 1 %, et sont une main-d’œuvre
réduite en esclavage. Les entreprises ne délocalisent plus en Asie ou en Afrique mais en taule ! Cela se passe en ce moment même, et cela nous concerne tous.


Il est bien évident que les quelques politiciens en course pour être calife à la place du calife ne sont pas moins peureux que l'actuel gouvernement à l’égard
des « classes dangereuses ». Il est non moins évident qu’on ne comptera pas sur les médias nationaux et régionaux pour dénoncer des atteintes aux droits
l’Homme ailleurs qu’en Corée du nord, à Cuba ou en Iran. C’est pourtant en France que cela se passe. Ce sont donc seulement les victimes et victimes potentielles de la répression qui peuvent s’organiser pour à la fois rester vigilants et résister.

Fédération anarchiste

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Loi de programmation militaire

16 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)


Est-ce que l'un-e d'entre nous a eu l'occasion de se pencher sur ce qu'on nous prépare avec la prochaine loi de programmation militaire ?
Voici un article trouvé sur Politis... édifiant...


http://www.politis.fr/article7307.html

Comment faire taire les militants

La ministre de l'Intérieur, sur suggestion de l'Élysée et de quelques parlementaires, pré¬pare en secret un arrêté fondé sur un projet de loi signé du Premier ministre et du ministre de la Défense, prêt depuis le mois d'octobre 2008. Il s'agit de la loi 1216 de programmation militaire pour 2009-2014 : un texte plutôt banal s'il ne prévoyait, dans son article 5, de réorganiser et de redéfinir tout ce qui touche à la sécurité intérieure. Ce qui, une fois la loi votée, autorisera la publication d'un ou plusieurs décrets permettant de poursuivre notamment les militants écologistes et associatifs lorsque, par leurs actions, écrits ou propos, ils mettront en cause« les intérêts de l'État ». Dans ces « intérêts » seraient notamment inclus ce qui concerne les centrales, les transports nucléaires et le stockage des déchets, mais aussi ce qui touche aux installations industrielles et aux stockages classés « Seveso », qu'il s'agisse d'usines manipulant des substances dangereuses ou d'aires abritant des cuves de produits chimiques. Ce texte aurait aussi comme conséquence d'aggraver les peines encourues par les faucheurs d'OGM, car il permettrait de pour¬suivre les individus et les associations mettant en cause les intérêts économiques stratégiques de
la France.

Dans l'exposé des motifs de la loi, on trouve en effet ce paragraphe: « Les attributions, déjà codifiées, des ministres de la Défense, de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de l'Économie et du Budget sont redéfinies en fonction des différentes politiques qui entrent dans leur champ de compétence et concourent à la stratégie de sécurité nationale. Au-delà de ces modifications, et dans le prolonge¬ment des orientations du Livre blanc, des attributions particulières en matière de sécurité nationale du ministre de la justice et des ministres chargés de la Santé, de l'Environne¬ment, des Transports, de l'Énergie et de l'Industrie sont codifiées. »

Au nom de la sécurité nationale, le décret en préparation permettrait donc de placer sous la protection de cette dernière toutes les actions et informations liées, par exemple, à l'environnement et aux infrastructures contestées par les associations de protecteurs de la nature et les organisations écologistes. De la même façon, tout ce qui concerne le changement climatique pourra entrer dans les informations classifiées interdites de divulgation. Classification qui, d'une part, sera bien entendu à la discrétion souveraine du gouvernement en place et qui, d'autre part, sera opposable à la fois aux militants, aux associations et aux juges d'instruction. S'ils existent encore. Les écolos ne sont bien sûr pas les seuls visés: ce texte à tout faire permettrait de poursuivre tous les agissements
« déviants ».

II deviendrait donc plus difficile d'exercer une contestation écologique. Ce dispositif pourrait être complété dès l'automne par une circulaire ou un décret - ce n'est pas encore décidé - qui compliquerait la tâche des citoyens et des associations de protection de la nature voulant attaquer des décisions de l'État et des collectivités territoriales devant les tribunaux administratifs. Les élus se disent lassés des remises en cause de permis de construire ou des tracés de routes. Depuis plu¬sieurs années, les associations de maires demandent au gouverne¬ment une restriction de la contestation « administrative » pour abus de pouvoir et non-respect des règles d'enquête publiques. En oubliant de rappeler que le recours aux tribunaux administratifs est souvent la seule arme des écologistes et des associations de protection de la nature.

Entre les possibilités de criminalisation de la contestation écologique et les restrictions aux recours administratifs, si ces deux réformes entrent en vigueur, l'écologie devrait peu à peu cesser de gêner le pouvoir. Pour l'instant, il est encore, au moins, possible de l'écrire sans encourir le risque d'être poursuivi... pour outrage au gouvernement.

Claude-Marie Vadrot

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Répression sanglante dans l'Amazonie péruvienne

8 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Communiqués

Répression sanglante dans l'Amazonie péruvienne

 

Le 15 mai, Alberto Pizango, président de l'AIDESP (Association interethnique de développement de la forêt péruvienne) regroupant 1350 communautés, 65 groupes ethniques, 600 000 personnes, déclare que les communautés indiennes se déclarent en état d'insurrection face aux projets miniers ou pétroliers dans le Nord-Est du Pérou : Cet état d'insurrection signifie que nos lois ancestrales ont désormais force de loi et que nous considérons comme une agression l'entrée d'une quelconque force sur nos territoires. La solution passe par une abrogation des décrets  qui assouplissent le cadre de l'exploitation minière, pétrolière, forestière ou de l'eau, par des entreprises multinationales sur des terres que les indigènes considèrent comme ancestrales.

 

Le 4 juin, Alberto Pizango appelle à faire du 11 juin une journée de mobilisation générale des populations autochtones pour protester contre le report de la discussion au Congrès sur l'abrogation des décrets encourageant les entreprises étrangères à investir dans les zones habitées par les autochtones.

 

Le 5 juin, à 5 heures du matin, par terre et par air avec des hélicoptères, en utilisant des gaz lacrimogènes et des balles réelles, l'armée et la police dégagent la route « La cuerva del diablo » occupée par les autochtones. Les désordres se sont étendus à la ville de Bagua, où les manifestants ont mis le feu à tous les les locaux officiels qu'ils rencontraient. Les blessés sont très nombreux, les hôpitaux sont débordés, et on dénombre près de 40 morts (25 amérindiens, 9 policiers, 2 journalistes). Les corps des amérindiens tués sont brûlés par les policiers de la DIROES (Direction des opérations spéciales) et jetés dans la rivière Marañon.

 

Après une première manifestation vendredi soir dans les rues de Lima, de Arequipa, et d'autres villes, les différents secteurs sociaux, associatifs, politiques se mobilisent.
Comme l'avait déjà annoncé Alberto Pizango (en fuite et recherché par la police), un ensemble d'organisations sociales et politiques dont la CGTP ont annoncé que le 11 juin serait une journée de mobilisation générale dans le pays pour exiger l'abrogation des décrets pris par le gouvernement. 

 

Communiqué de la CNR (Coordination nationale de 80 radios)  6 juin 2009 (extraits)

Le Pérou vit des heures tragiques depuis hier 5 juin à l'aube. Des dizaines de péruviens ont perdu la vie ces dernières heures, résultat des affrontements qui ont répondu à la violente opération, menée par les forces conjuguées de la, police et de l'armée, pour dégager la route au « Tournant du diable », près de Bagua, province d 'Amazonias.

Pendant des siècles les intérêts privés, étrangers et nationaux, ont primé sur les droits et les libertés des habitants d'origine de l’Amazonie. Aujourd'hui la spoliation et le mépris envers nos communautés continuent.

Le gouvernement d'Alan García, élu en 2006 pour changer de modèle économique, a trahi la volonté populaire en accentuant les politiques néolibérales et en violant la Constitution et les accords internationaux. En juin 2008, le Congrès, dans le cadre des accords TLC (Traité de libre commerce) avec les Etats-Unis, le gouvernement a promulgué un ensemble de décrets s'attaquant aux droits des communautés indigènes de l'Amazonie. Le conflit s'est encore aggravé ces deux derniers mois, car le gouvernement a mené diverses manœuvres dilatoires en essayant de briser l'unité des organisations amazoniennes et en ajournant les débats au Congrès, après l'avis de la Commission de la Constitution, favorable à l'abrogation des décrets. La dernière mesure est la violente intervention à Bagua, entraînant une tragédie encore en cours.

 

Coordination générale CAOI (Coordination andine des organisations indigènes) Lima 5 juin

Le gouvernement apriste d'Alan García Pérez a déclenché ce matin une répression sanglante dans l'Amazonie péruvienne. Une fois de plus, on cherche à imposer la mort sur la vie, le massacre sur le dialogue. C'est la réponse dictatoriale après 56 jours de lutte pacifique des autochtones et de pseudo dialogues et négociations, qui se termine par les balles de toujours, les mêmes depuis plus de 500 années d'oppression. Aujourd'hui plus que jamais, il est urgent de mettre en oeuvre les accords de la quatrième rencontre continentale des peuples et nationalités indigènes de l'Abya Yala (qui s'est déroulée à Puno, au Pérou, du 27 au 31 mai) et de rendre effective notre solidarité avec les peuples de l'Amazonie péruvienne, par des rassemblement devant les ambassades du Pérou, dans chaque pays, chaque jour, jusqu'à ce que s'arrête le bain de sang et que soient abrogés les décrets-lois du TLC avec les États-Unis. Et poursuivre en justice Alan García Pérez et son gouvernement, pour sa soumission et la répression qu'il a déclenchée. Cela s'est produit quelques heures après que le Congrès de la République, dans un acte de pure provocation, a décidé de reporter une fois de plus l'examen de l'abrogation des décrets-lois pro-TLC qui facilitent l'invasion des territoires indigènes, pendant que l'exécutif envoyait en grand nombre de nouveaux contingents de la police en Amazonie. Nous appelons les organisations autochtones, les mouvements sociaux et les organisations des droits humains dans le monde entier à prendre des mesures concrètes : envois de lettres au gouvernement péruvien, au Rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies pour les peuples autochtones, à Amnesty International, à Survival International, au Prix Nobel de la paix, à la Commission interaméricaine des droits de l'homme, à l'Organisation internationale du travail (convention OIT 169), pour qu'ils envoient immédiatement des missions au Pérou, afin de mettre fin à cette violence et que soit respecté les droits des autochtones. Les Nations unies doivent agir fermement, en se joignant à la demande soulevée par la présidente de l'Instance permanente sur les questions autochtones, Victoria Tauli, de lever l'état d'urgence, de ne pas utiliser la répression et de respecter les règles internationales garantissant l'exercice des droits des autochtones. Assez de répression ! Abrogation immédiate des décrets-lois anti-autochtones du TLC !

 

 

Solidarité internationale anarchiste

Les anarchistes péruviens de l'Unión Socialista Libertaria appellent à la solidarité internationale avec les peuples originaires et amazoniens du Pérou dans leur lutte en défense de leurs terres et culture ancestrale. Celle-ci est atteinte et menacée par le gouvernement péruvien en alliance avec l'impérialisme, les multinationales et la droite (principalement l'APRA, l'Union nationales et le fujimorisme), à travers des décrets législatifs inconstitutionnels et violateurs, dans le cadre de la signature du Traité de libre commerce avec les Etats-Unis.

Ils appellent leurs camarades à cosigner cet appel et à le relayer dans tous les espaces de diffusion possible listes e-mail, journaux, revues, bulletins, communiqués, affiches, forum, action publiques, culturelles, politiques... Pour cela, nous appelons les camarades libertaires à organiser, en relation avec d'autres secteurs proches et en lutte, des mobilisations et des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays, pour dénoncer les actions de l'Etat et des multinationales dans notre pays.

Nous en appelons à la solidarité qui nous caractérise comme révolutionnaires libertaires pour faire cause commune, pour nos frères amérindiens et pour leur faire savoir qu'ils ne sont pas seuls, que leurs luttes sont les nôtres, jusqu'à parvenir à la véritable société de pleine liberté, autonomie, progrès humain, sans exploités ni exploiteurs.

Premiers signataires : Unión Socialista Libertaria (Lima - Perú), Red
Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombia), Journal Barrikada (Uruguay),
Convergencia Anarquista Específica (Chile), Corriente Acción Libertaria (Chile)

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Pépita CARPENA

4 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #notre histoire



Le 19 décembre 1919, naissance de Pépita CARPENA (Josefa CARPENA-AMAT), à Barcelone.
Militante anarcho-syndicaliste et féminine anarchiste espagnole.
Aînée d'une famille ouvrière de six enfants, elle commence à travailler à 12 ans comme couturière et milite à 14 ans à la CNT et aux "Jeunesses Libertaires" (JJLL). En juillet 1936, elle prend part à la révolution et assiste le 20 juillet comme aide-soignante à l'assaut de la caserne Atarazanas. Le 17 novembre elle s'unit au compagnon Pedro Perez Mir (qui sera tué sur le front). Elle prend part aux événements de mai 1937 et rejoint, fin 1937, le mouvement anarchiste féminin "Mujeres Libres" puis travaille dans une fabrique d'armes. Désignée par "Mujeres Libres" comme secrétaire à la propagande du Comité régional de Catalogne, elle effectue des tournées dans les villages et sur le front et rencontre Emma Goldman. Malade, elle quitte Barcelone le 25 janvier 1939 (veille de l'entrée des troupes franquistes dans la ville) pour la France, où elle sera internée dans un camp près d'un an à Clermont-l'Hérault, à côté de Montpellier. Elle se marie avec un Français puis le quitte pour rejoindre Marseille où se retrouvent de nombreux réfugiés espagnols. Elle y devient la compagne de l'anarchiste Juan Martinez Vita dit Moreno, et poursuit son militantisme après la Libération. En avril 1945, elle est déléguée à Toulouse, pour le 1er congrès de la "FIJL" en exil. Elle prend ensuite part aux activités théâtrales de la troupe "Acratia" et milite à la CNT en exil. Dès 1979, elle participe aux activités du CIRA de Marseille, elle en sera la coordinatrice de 1987 à 1999. En 1992, elle rédige dans un court récit son cheminement "De toda la vida", texte qui sera publié en français dans une brochure des éditions du Monde Libertaire et Alternative Libertaire. Elle a par ailleurs collaboré à divers ouvrages historiques sur le mouvement "Mujeres libres" ainsi qu'à deux Bulletins du CIRA, et à la presse libertaire espagnole et française. Elle apparaît dans le film de Richard Prost "Un autre futur"et dans celui de Lisa Berger et Carol Mazer "De toda la vida".
Après une dure vie bien remplie, elle meurt à Marseille le 5 juin 2005, trois ans après le compagnon Moreno. "L'homme et la femme doivent avoir les mêmes droits et la même liberté"
"Vivre, c'est servir à quelque chose et, si en plus c'est pour des idées, que demander de plus."
 Source : Ephéméride anarchiste : http://ephemanar.net
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Exposition P.J. Proudhon

2 Juin 2009 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

 

Eric, de l'Ephéméride Anarchiste, présente une exposition à la bibliothèque municipale de Montperreux, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Pierre-Joseph Proudhon.  


Le vernissage aura lieu le mardi 16 juin à 19, à la bibliothèque de Montperreux, 25160 (près de Pontarlier).
Cette exposition retrace à grands traits la vie de Proudhon, sa pensée, ses relations avec Marx et avec Courbet.
Venez nombreux et nombreuses !

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