Solidarité avec Romain
Ce mercredi 22 octobre
2008 à Besançon :
· Assister
au procès mercredi 22 octobre 2008 à 9h00, 11e Chambre, section B, escalier K, 2e étage, Palais de Justice, 6 bvd du Palais, Paris
(1er) ;
· Ou
à manifester leur solidarité avec Romain devant tous les Palais de Justice de France le jour de son procès en appel. A Besançon : rassemblement le 22 octobre 2008 devant le Palais de Justice rue Mégevand à 16h30.
Romain a été condamné en 1ère instance à une amende de 800 euros, pour outrage, alors qu'il avait comparé, dans un message électronique, la politique du gouvernement à celle de Vichy. Dans ce message privé, il protestait contre l'arrestation de Florimond Guimard, militant RESF à Marseille, lui-même poursuivi puis relaxé. Romain est le premier militant RESF condamné pour ses activités de soutien aux sans-papiers. Il n'a fait qu'exercer son droit à la liberté d'expression et nous demandons sa relaxe. Nous appelons tous les amis des sans-papiers et toutes les personnes éprises de liberté à: Signer massivement la pétition en ligne et sur papier : http://www.educationsansfrontieres.org/?article12979 ; |
Il ne s'agit pas de Jean Marc Rouillan
Il ne s'agit pas de Jean Marc Rouillan
Et voilà que le gouvernement français se met a l'heure américaine, la loi ne suffit pas, qu'à cela ne tienne, on se
met à inventer des nouvelles figures, ou plutôt on ré invente des figures de l'inquisition. Il ne suffit plus qu'on" fasse son temps", il ne suffit plus qu'on" paye sa dette"(?) il faut que le
condamné soit exorcisé, qu'il montre son repentir.
En termes plus modernes et pragmatiques, il s'agit de ce phénomène actuel qui consiste a créer des zones et des pratiques de non légalité, par le développement de ce que l'on peut appeler un
"Guantanamo diffus" .
C'est pourquoi ; personne ne doit se tromper, il ne s'agit pas de personnaliser la question, c'est tout a fait le contraire qui se passe, à travers Rouillan, le gouvernement français nous dit
qu'il s'octroie le droit de punir et réprimer comme il l'entend et surtout en dehors et au-delà des limites de la légalité.
Que personne donc ne se trompe, car il s'agit d'un message fort pour nous tous; pour ceux qui sont prêts a cacher des gens sans papiers, pour ceux qui sont prêts a des actes de
lèse-majesté, tels que l'arrachage symbolique des quelques brins de plantes OGM, bref, à peu près pour tout le monde.
Il faut savoir qu'à l'instar de la base de Guantanamo, les pouvoirs en place considèrent que leur droit de répression ne doit plus s'arrêter aux limites des droits qui pourtant les fondent.
C'est pourquoi, dans cette époque de société disciplinaire, de société de contrôle, il est fondamental de dénoncer ce que le pouvoir est en train de nous faire à tous, parl' intermédiaire d'une
personne, jean Marc Rouillan.
Miguel Benasayag
Philosophe et psychanalyste Paris le 13 Octobre 2008.
Mobilisons-nous contre EDVIGE !
Manif contre le fichage de la population (Edvige end co) et contre la criminalisation du mouvement social.
Manifestation le 16 octobre, départ 17.30 esplanade des droits de l'Homme.
MOBILISONS-NOUS CONTRE EDVIGE !
large contre la mise en place d’Edvige (ou de ses nouvelles mutations imprononçables
type EDVIRSP), un fichier policier qui va augmenter les champs d’attribution de l’ancien
fichier des Renseignements Généraux et en réduire les instances de contrôle
publiques. Si Edvige choque, il n’a pourtant malheureusement rien d’étonnant dans
l’ordinaire du discours sécuritaire et du déferlement exponentiel de mesures de contrôle
et de répression que celui-ci a cautionnées depuis dix ans.
Une justice à la botte
En un temps record de nouvelles lois se sont succédées pour augmenter les pouvoirs
policiers : Lois de Sécurité Quotidiennes, Lois de Sécurité Intérieures, Lois de prévention
de la délinquance, rétention de sûreté, peines planchers, lois permettant l’espionnage
des communications informatiques et téléphoniques des populations, fichage
ADN (FNAEG) étendu à tous les crimes et délits à part les crimes financiers.
Une jeunesse bâillonnée
La jeunesse, embryon d’agitation et de subversion a été particulièrement visée: dépistage
de la délinquance au berceau, construction de prisons pour mineurs (EPM), fichage
« base-élève » des écoliers ou acclimatation précoce aux formes de contrôle technologique
visant à s’implanter dans le reste de la société comme le contrôle biométrique
pour rentrer à la cantine.
Des villes transparentes. Des nouvelles normes d’urbanisme aseptisées cherchent à
installer un système panoptique avec lequel l’Etat peut voir en permanence sans être
vu, ainsi qu’à empêcher toute possibilité de rassemblement non-contrôlé ou de manifestations
spontanées.
Des super policiers
Outre la démultiplication des vigiles privés armés, des milices policières musclées,
dotées de nouvelles armes de pointe (Flashball, Tazers…) ont été mises en place pour
intervenir dans la rue (la BAC) ou mater les détenus à l’intérieur des prisons (ERIS)
et la police politique s’est vu renforcée par la fusion de la DST (Direction de la Surveillance
du Territoire) et des RG (Renseignements Généraux) en DCRI (Direction
Centrale du Renseignement Intérieur).
Des humains pistés
Des entreprises privées avides de « traçablilité » et de nouveaux marchés ont intégré
le contrôle dans notre quotidien et ont cherché à nous le faire accepter par le biais des
outils deconsommation et de communication censés être indispensables à la vie
moderne : GPS, téléphones portables, puces RFID…
La recherche a été asservie à des besoins militaires et des enjeux commerciaux et se
consacre à l’heure actuelle à la confection de caméras intelligentes, puces sous-cutanées, drônes,
bornes de fichage biométriques, système d’analyse de l’ADN et autres gadgets miniaturisés
par le biais des nano et biotechnologies.
Une contestation muselée
Les possibilités de manifester et de lutter sont de plus en plus mises en danger. Pour faire taire les solidarités face aux révoltes à l’intérieur des centres de rétention on a par exemple assisté ces derniers mois à des attaques pénales et interdictions de manifestations visant les collectifs de soutien aux sans-papiers. Des militant-e-s engagées dans ces mouvements ont aussi été incarcérées, suite à des montages policiers fumeux les accusant de faire partie de fantomatiques organisations clandestines aux visées terroristes. Une circulaire du ministère de l’intérieur, dénoncée par le Syndicat de la Magistrature, a même imposé que tous les militants fichés comme " anarcho-autonomes " soient poursuivis dans le cadre de procédures spéciales anti-terroristes en cas d’arrestation.
De quoi ont-ils si peur ?
Plutôt que de chercher des causes dans l’organisation sociale, le gouvernement et une cohorte de pseudo-scientifiques et policiers derrière lui voudraient nous faire considérer que l’on est prédestiné génétiquement à être délinquant, pauvre, suicidaire ou pédophile. La punition obsessionnelle de prétendus « coupables » et la casse des jeunes, des immigrés et des contestataires fait office de solution politique face à la montée des inégalités sociales, des ghettos, de la misère, et de l’absence de perspectives de vie hors de boulots précaires et asservissants.
Si Edvige est dangereux, c’est parce qu’il vient renforcer et compléter un ensemble de formes de contrôle et de mesures répressives et constitue ainsi une brique de plus dans un dispositif global visant à contenir un mal-être et des contestations croissantes et à assurer la sécurité... des gouvernants. De manière générale l’actuelle militarisation forcenée du monde, jusque dans nos contrées occidentales, correspond surtout à un processus désespéré pour maintenir l’exploitation capitaliste et les privilèges des classes dominantes face à la crise économique, aux émeutes de la faim, ou aux conséquences du réchauffement climatique et de la dépossession critique des ressources naturelles.
La campagne contre Edvige est partie d’associations et syndicats qui n’ont eu cesse de dénoncer ces dernières années les innovations sécuritaires et de prévenir la mise en place d’un état policier, Du Syndicat de la Magistrature à la Ligue des Droits de l’Homme, en passant par Act Up, la FSU ou la CNT, ainsi que de nombreux collectifs autonomes font un vrai travail de terrain.
Si l’on doit se réjouir de l’ampleur de la réaction actuelle on ne peut néanmoins manquer de s’interroger sur la cohérence et la sincérité de la participation de certains des partis politiques qui prennent le mouvement en marche…
En effet, la mise en place de politiques sécuritaires, la gauche institutionnelle et notamment le PS y ont largement contribué au cours des dix dernières années par une chasse électorale démagogique du côté des terrains traditionnels de la droite et de l’extrême droite en flattant l’électeur du côté de la peur et des fantasmes policiers, disciplinaires et xénophobes. C’est d’ailleurs Michel Rocard qui en 90 avait donné son feu vert à la naissance du dossier des Renseignements Généraux avec un décret permettant notamment la mention des « origines raciales . Pour ne citer que quelques exemples, nous n’avons pas oublié les Lois de Sécurité Quotidienne votées par un parlement à majorité socialiste en 2001 qui ont élargi le fichage des empreintes génétiques (FNAEG) aux délits mineurs, et augmenté le contrôles des serveurs et communications internet, créé le délit de rassemblement dans les halls d’immeuble ou la prison pour les fraudeurs de transports en commun, pas plus que la volonté de résoudre le problème de la délinquance juvénile par un encadrement militaire, la condamnation des révoltes de 2005 dans les banlieues et de jeunes qualifiés par exemple par M. Rebsamen de « barbares », « qui n’ont pas de civilisation », ou plus généralement la mise en place de contrôles policiers et technologiques accrus dans de nombreuses villes de gauche…
Edvige inquiète-t-il tant parce qu’il est censé toucher aussi les citoyens plus aisés et bien intégrés, des responsables syndicaux ou religieux aux chefs d’entreprise en passant par les animateurs sportifs, alors que la mobilisation est bien moins large quand la répression et le fichage visent en particulier les « classes dangereuses » : pauvres, jeunes des cités, sanspapiers, lycéens et étudiants contestataires, militants de terrain ?
Passée l’attention médiatique et au prix de quelques modifications mineures pour calmer une contestation qui ne verrait pas plus loin qu’Edvige, le gouvernement risque d’avoir de nouveau les mains libres pour faire passer des fichiers similaires sous d’autres formes.
La pertinence et la force politique du refus d’Edvige tiennent aujourd’hui à notre capacité de l’inscrire dans une dénonciation
globale des politiques sécuritaires dans lesquelles ce fichier s’imbrique et du système capitaliste qu’elles cherchent
à maintenir coûte que coûte. Elle tient aussi à notre capacité à désobéir au quotidien et apprendre à déjouer individuellement
et collectivement les diverses formes de contrôle.
En cette rentrée 2008, le gouvernement se trouve embarrassé par une contestation
Tous et toutes à Vichy
Vichy c'est dans la zone verte
Tous et toutes à Vichy contre le racisme d'État !
Le Ministre de l'immigration et de l'identité nationale Brice Hortefeux a choisi Vichy pour organiser les 3 et 4 novembre prochains une conférence réunissant 27 ministres de l'Union Européenne. Le but affiché : l'harmonisation, à l'initiative de la France, de leurs politiques sur l'"intégration" des immigrés.
Ils disent «intégration» ?
Ne soyons pas dupes de cette langue de bois ! Le gouvernement Sarkozy-Hortefeux pratique tous les jours l'exclusion et les expulsions de sans-papiers, avec les arrestations au petit matin à leurs domiciles, les rafles dans les gares et les rues, l'internement dans les centres de rétention ou dans les prisons. Au lieu de permettre aux migrants d'organiser leur vie dans le « pays d'accueil » dans de bonnes conditions, il fabrique des sans-papiers à la pelle. Les refus de séjour et les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) pleuvent sur les jeunes étrangers dès qu'ils atteignent 18 ans, sur les demandeurs d'asile déboutés, sur tous les immigrés jugés inutiles aux besoins de l'économie française. Quant à celles et ceux qui finissent par obtenir des papiers, ils n'obtiennent plus que des titres provisoires d'un an maximum. Pour les rares personnes qui obtiennent une carte de 10 ans, il faut qu'elles répondent à des conditions de plus en plus sévères.
« Intégration », vous avez dit ?
Derrière ce discours de façade, il y a le durcissement des politiques européennes de l'immigration sous l’impulsion du gouvernement Sarkozy qui juge ce dossier incontournable dans le cadre de la présidence européenne de la France : la « directive de la honte » conseillant l’emprisonnement des personnes sans papiers jusqu’à 18 mois dans les centres de rétention et des interdictions de territoire européen de 5 ans pour les expulsés, le « Pacte sur l’immigration » que Sarkozy est actuellement en train de faire adopter par ses collègues européens, et qu’il s’apprête à soumettre à ses homologues africains. Ou comment mieux coordonner les expulsions et les faire accepter par tout le monde !
Intégrations-expulsions : les deux faces d’une même politique discriminatoire ! D’un côté on expulse les migrants indésirables, les « inutiles », les pauvres, et de l’autre on prétend accueillir et « intégrer », mais sous conditions, celles et ceux que l’Etat juge utiles !
Pourquoi choisissent-ils de se réunir à Vichy ?
Le choix de Vichy pour tenir un sommet européen sur l'immigration n’est pas anodin et sonne comme une provocation. Il correspond à une récupération politique du symbole de Vichy : « On en a ras-le-bol de cette histoire du passé » déclare Hortefeux. L’enjeu politique est de tourner la page du « devoir de mémoire », confiner l’esprit de résistance à une époque révolue. Or, loin de faire oublier les pages les plus sombres de l'histoire de la France, la politique xénophobe et utilitariste du « ministère de l’identité nationale », tout comme les pratiques discriminatoires des administrations et les méthodes policières utilisées, nous les rappellent beaucoup trop !
Aujourd'hui, la résistance reste à l'ordre du jour !
Un forum d’organisations de l'Allier appelle à manifester notre indignation à Vichy les 2 et 3 novembre prochains. Rejoignons-les !
- Refusons les politiques européennes d'immigration choisie et jetable ! Dénonçons l'hypocrisie du sommet de Vichy sur l'intégration !
- Non à toutes les expulsions !
- Non à l'enfermement des sans-papiers dans les centres de rétention et les prisons !
- Pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers
- Pour l'égalité des droits entre migrants et français
Soyons nombreux à la manifestation du lundi 3 novembre, à 18 h à Vichy !
Des bus partiront de Lyon le 3 novembre à 14 h pour rejoindre la manifestation. Pour plus d'information et vous inscrire, contactez inscription_lyonvichy@riseup.net. et peut être de Dijon Renseignez vous.
Contre la casse du service d'accueil des demandeurs d'asile
CONTRE LA CASSE DU SERVICE D'ACCUEIL DES DEMANDEURS D'ASILE
Après un premier plan social au CAUDA (Centre d'Accueil d'Urgence des Demandeurs
d'Asile) de l’Hygiène Sociale du Doubs début 2008 (cinq suppressions de postes), la
casse du service public d’accueil des demandeurs d’asile se poursuit tant au niveau local
que national. Avec une baisse de 60% du budget accordé par l’Etat pour l’accueil
d’urgence des réfugiés (anciens « pré-CADA), ce sont six emplois qui sont directement
menacés à l’ADDSEA (deux au DLHB de Pontarlier, deux au CADA Albert Camus de
Bethoncourt et deux au CADA Lafayette de Besançon), quant au CAUDA de l’Hygiène
Sociale du Doubs, là aussi des emplois sont menacés.
Si nous assistons très clairement à la liquidation, par le gouvernement, de l’accueil
d’urgence des réfugiés, c’est aussi l’ensemble du dispositif d’accueil et
d’accompagnement des réfugiés et demandeurs d’asile qui est attaqué. Aujourd’hui déjà,
les financements ne sont pas accordés pour des besoins aussi vitaux que la nourriture ou
la santé. Pour 20091, le budget national de l’ensemble du ministère de l’immigration
enregistre une baisse de 15,7%, baisse d’autant plus inquiétante que si ce budget prévoit
une hausse de l’enveloppe concernant entre autres les Centres de Rétention
Administrative et les expulsions (436 millions contre 414 l’an dernier), le budget « accueil
et accès à la nationalité », lui, subit une diminution drastique (77,8 millions contre 195
millions dans le budget 2008).
Au delà des questions d’emplois, c’est bien l’ensemble du service public d’accueil des
réfugiés qui est remis en cause, et, au-delà, le droit effectif à l’asile politique. Nous
rappelons que ces dernières années, le droit d’asile a été largement attaqué, tant par les
politiques européennes que françaises, comme la mise en place d’une liste de pays dits
« sûrs », où l’on trouve la Géorgie (actuellement en situation de guerre avec purifications
ethniques) ou le Mali (où malgré la législation, 91% des femmes subissent l’excision2).
Nous rappelons que les demandeurs d’asile sont des citoyens du monde qui cherchent à
fuir le chaos des guerres et la terreur des bandes armées, qu’ils viennent du Caucase, des
pays issus de l’ancienne Yougoslavie, du Moyen-Orient ou d’ailleurs, des militants et des
militantes menacés par des régimes dictatoriaux, des femmes ou des victimes du racisme
qui voudraient ne plus subir de discriminations.
Nous refusons cette politique de destruction du service public d’accueil des réfugiés.
Nous demandons que les financements soient maintenus et accordés afin de maintenir les
postes et d'offrir un accompagnement de qualité aux demandeurs d'asile.
SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITION EDITEE PAR L'INTERSYNDICALE DE
L'ADDSEA ET RESTEZ EN CONTACT POUR LES MOBILISATIONS A VENIR !
Les sections CFDT, CGT, FO et SUD de l'ADDSEA
1 Dépêche AFP du 26 septembre 2008
2 Amnesty International, novembre 2005.
- Merci d'avoir publié l'info.
Il est possible de signer la pétition en ligne à cette adresse
http://www.mesopinions.com/Contre-la-casse-du-service-public-d-accueil-des-demandeurs-d-asile-petition-petitions-3c557df823b6ada5c993429d1a2b0565.html
Sauvez mon emprunt !
Crise des subprimes : Sauvez mon emprunt !
Chèques et cartes bancaires refusés...
Publié le vendredi 10 octobre 2008.
Dépréciation de l’immobilier, crise des subprimes, faillites bancaires, assureurs aux abois, menace de récession généralisée... Les gouvernements réagissent, ici en débloquant 30 milliards d’euros, là-bas 700 milliards de dollars, et puis encore un peu partout sont injectées dans le système quelques dizaines de ces précieux milliards... Et moi, et moi, et moi ?
Le saviez-vous ? Environ 95 % de l’argent circulant dans le monde est créé non par les Etats, mais par les instituts bancaires. Quels biens produisent-ils à cet effet, quels rares minéraux contribuent-ils à extraire ? Aucun. Le système monétaire repose sur un procédé aussi artificiel qu’incongru, le principe de l’argent-dette.
Chaque fois qu’un prêt est consenti par une banque à une tierce entité, la banque crée elle-même le présent montant, s’enrichissant avec les intérêts. Vous connaissez le dicton : "ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer" ? Et bien non seulement les banques n’attendent pas le remboursement du prêt pour considérer qu’elles possèdent cet argent, mais en plus elles revendent la dette contractée... plusieurs fois ! La loi les y autorise, et suivant les pays, avec un ratio allant de 9 à 30 pour 1 (voir plus dans certains paradis...). Et ainsi se créer chaque jour une masse de liquidités virtuelles, produites par ces pernicieux établissements.
Vous avez du mal à suivre ? C’est normal : il n’y a rien de logique dans ces pratiques ! Elles reposent simplement sur le fait que personne ne sait ce qu’ont les banques en coffre "réellement", et que surtout, jamais on ne voit tous les clients d’une même banque venir retirer leurs économies en même temps... Obscurantisme et foi ? Si vous le dites !
Bien sûr, ce n’est pas aussi simple : pour que l’argent ainsi créé ait des fondations un tant soit peu solides, il lui faut s’asseoir sur des actifs bien concrets : les produits et marchandises engendrées par notre économie. Sinon, le moindre coup de vent ferait tomber l’édifice. Et c’est pour cela que la croissance est indispensable à ce système, et que tout comme lui, elle est exponentielle.
Or nous savons très bien qu’une croissance exponentielle, donc infinie, n’est pas soutenable sur une Terre aux ressources physiquement limitées... Mais continuons...
Quel rapport avec les subprimes ? Reprenons un peu plus finement le schéma...
Les pros de la finance, dans leur quête d’oseille artificielle et d’hypothèques concrètes, prêtent à des particuliers désireux d’accéder à la propriété (puisque la propriété ne peut-être que privée sous cet horizon « indépassable »...). Ayant « prêter », la dette est mise en vente sous forme d’actions à d’autres entrepreneurs tout aussi habiles, multipliant encore les pains de blés selon la formule capitaliste. Si l’une de ces dettes venait à finalement ne pouvoir être honorée, le bien - tout réel donc – est saisi, puis revendu à de tierces personnes, qui elles-mêmes auront contracté un emprunt, etc... Jusque là, tout va bien pour les exploiteurs de la misère humaine...
Mais quand cela se reproduit trop souvent, que le pouvoir d’endettement d’une population arrive à saturation, et que plus personne n’a les moyens de récupérer ces immeubles, que se passe-t-il ? Le court de l’immobilier chute, entraînant celui de l’action attachée à cet « argent-dette », déclenchant une cascade de faillites de l’entreprise porteuse à toute la chaîne des actionnaires (banques, assurances, fonds de pension, etc...). L’ours n’est finalement pas mort : impossible de revendre sa peau !
Nous connaissons la suite : comme personne n’a voulu rien redire à ce système hasardeux, tout le monde a pris sa part du gâteau... Et maintenant qu’il s’avère être immangeable, y’a plus qu’à mettre la main à la pâte... et au porte-monnaie !
Bien entendu, ce ne sont pas les pâtissiers de la finance qui s’y colleront, mais le client, c’est à dire les gouvernements... avec nos sous bien réels, nous qui n’avions eu droit qu’aux miettes !
Nous voilà à les nourrir, les loger, les habiller, les équiper, les protéger... Mais eux, qu’ont-ils fait pour nous ?
Chaque jour, par l’intermédiaire des États complices du capitalisme, ils nous ponctionnent et nous font payer soit leurs intérêts, soit maintenant leur mauvaise gestion. Car voici la fameuse « dette » des États et le rôle de la croissance : financer les instituts financiers et encrer leurs capitaux virtuels à des bases réelles. Avec une dette qui ne fait que s’accroître donc, car elle ne peut intrinsèquement faire que cela !
Le scénario écrit par le capitalisme se résume ainsi : catastrophe économique, sociale et écologique. Jusqu’où êtes-vous prêts à poursuivre cette expérience mortifère ?
Décroissance, autogestion, fédéralisme : Anarchie !
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Source: groupe-dnp@federation.anarchiste.org |
Attaques contre l'école !
Cela fait quelques semaines (mais en fait des mois, voire des années) que nous nous alarmons des attaques que subit l’école, c’est-à-dire les enseignants, les élèves et leurs parents.
Luc Ferry, ancien ministre de l’éducation, qui avait dû, en son temps, ravaler son bouquin merdique, annonçait, il y a quelque temps, que la nouvelle semaine de 4 jours dans les écoles primaires était une bonne chose pour plusieurs raisons :
-
cela fait plaisir aux parents, aux enfants, aux enseignants, qui n’ont plus à se lever le samedi matin
-
cela permet de réorganiser les temps d’enseignement dans les écoles (2 heures de « soutien » pour les élèves en difficulté, en dehors du temps scolaire, et des stages de « remise à niveau » pendant les vacances)
-
mais surtout, ça fait des économies !
Luc Ferry déclarait que ces soi-disant cours de soutien allait permettre d’économiser des postes d’enseignants spécialisés. Puisque la difficulté scolaire doit être traitée dans la classe et/ou par des cours de soutien, les enseignants spécialisés (aide pédagogique, ré éducateur, psychologue scolaire) n’ont plus lieu d’être, alors que ceux-ci font un travail de remédiation remarquable, en lien mais différent du travail des enseignants ordinaires.
Disparition des RASED
Qu’attendre d’un pseudo-philosophe, conseiller du prince qui, en plus, n’est plus en fonction. Malheureusement, selon une dépêche de l’AFP du 26/09/08, le budget
de l’éducation nationale prévoit la suppression de 13 500 postes – ça, nous le savions. Par contre, la nouveauté tient dans le choix des suppressions de postes. L’état va gratter sur tous les
postes possibles (remplaçants, stagiaires et mis à disposition des associations d’éducation populaire). Mais le pire, si j’ose dire, c’est le sort réservé aux enseignants spécialisés. Ils
disparaissent purement et simplement. Pour les initiés, c’est la fin des RASED, c’est-à-dire des Réseaux d’aide aux enfants en difficulté. Ces enseignants spécialisés, avec une année de formation
supplémentaire spécifique, sont chargés d’apporter des réponses aux difficultés rencontrés par les élèves. Ils essayent de mettre en place des stratégies de réussite que les élèves réinvestissent
dans les apprentissages. Nous sommes loin de la « philosophie » gouvernementale pour qui l’aide aux élèves en difficulté se règle par l’ajout d’heures de cours et/ou se soutien. Est-ce
un hasard si, dans la brochure distribuée gratuitement aux parents, en début d’année, et qui reprend les programmes officiels, les Réseaux d’aide ont été « oubliés » par le
gouvernement, dans l’énumération des aides apportées aux élèves ?
Mise à mal de la maternelle
Nous avons déjà évoqué les propos, irrespectueux et pleins de haine, du ministre de l’éducation à propos des enseignants de maternelle, qui seraient payés
pour changer les couches et surveiller la sieste. En plus de mentir sur le fonctionnement des écoles maternelles (les enfants doivent être propres, donc pas de couches, et apprennent à devenir
élèves, à écrire, lire leur prénom, des mots usuels, etc.), Darcos, puisque c’est de lui dont il s’agit, essaie de rabaisser le travail des enseignants. Les craintes sur la maternelle se
faisaient déjà sentir l’année dernière, lors des grèves en opposition à la mise en place de la nouvelle semaine d’école et aux nouveaux programmes, dans lesquels on avait bien du mal à deviner le
rôle que jouaient les maternelles. Elles tendaient à disparaître.
Tout le monde connaît le rôle important que joue les maternelles, en terme de socialisation, notamment dans les zones défavorisées, de ville ou de campagne, et le gouvernement tend,
parallèlement, à charger la dernière année de maternelle par des exigences scolaires de type CP.
Grosso modo, les Grandes sections de maternelle seront des pré-CP, en lien avec le CP et le CE1. Les Petites et Moyennes sections seront-elles amenées à
disparaître ?
Après les maternelles, ce sont les RASED qui sont attaqués.
Va-t-on attendre les prochaines attaques pour réagir ?
La guerre des classes est déclarée !
Fred – groupe Proudhon FA (Besançon)
Virer M. Leroy
Fédération de 830 associations agréée pour la protection de l’environnement
Communiqué de presse du jeudi 2 octobre 2008
Contact presse : 06.64.100.333
Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande la démission de Philippe Leroy, Sénateur et Président du Conseil général de la Moselle
M. Leroy a comparé les Gitans aux déchets radioactifs pour justifier un projets de stockage de déchets.
Voir l'extrait vidéo : http://videos.sortirdunucleaire.org/spip.php?article128
Interviewé samedi 27 septembre dans le 12/13 de France3 Lorraine, M Philippe Leroy, Sénateur et Président du Conseil général de la Moselle, a promu de bien curieuse manière la "nécessité" d'un site d'enfouissement des déchets radioactifs.
C'est ainsi que, à propos des déchets nucléaires, M. Leroy a affirmé "On est embêté aussi avec les populations de Gitans" et a ajouté "Nous avons à accueillir, sur nos territoires, des populations difficiles, des logements sociaux, les déchets nucléaires, etc"
Le Réseau "Sortir du nucléaire", qui est mobilisé sur des valeurs éthiques et humanistes, se déclare profondément choqué par ces propos : il n'y a aucune comparaison possible entre les déchets radioactifs, qui sont de véritables horreurs environnementales, et des êtres humains quels qu'ils soient.
Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il n'est pas si étonnant que des propos aussi choquants soient tenus par quelqu'un qui se déclare favorable à l'enfouissement des déchets radioactifs : stigmatiser des êtres qui vivent aujourd'hui est finalement cohérent avec le fait de léguer aux générations future un piège radioactif.
Il apparait que, après avoir tenu des propos aussi indignes, M Leroy devrait démissionner de tous ses mandats.
AFP - jeudi 2 octobre 2008 – METZ
Le réseau "Sortir du nucléaire" a demandé jeudi la démission du président (UMP) du conseil général de la Moselle, Philippe Leroy, au motif que celui-ci "a osé comparer les Gitans à des déchets nucléaires". Interrogé samedi par France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne sur l'éventuel enfouissement de déchets radioactifs en Moselle, M. Leroy s'était dit "plutôt pour" et avait ajouté: "On est embêté aussi avec les populations de Gitans: personne n'en veut. On est embêté avec les politiques de traitement des déchets: personne n'en veut".
"Et pourtant, le civisme aujourd'hui, pour tout le monde, c'est de savoir que nous avons à accueillir, sur nos territoires, des populations difficiles, des logements sociaux, les déchets nucléaires, industriels et ménagers", avait encore dit à l'antenne le président de l'assemblée départementale. Selon "Sortir du nucléaire", "il n'y a aucune comparaison possible entre les déchets radioactifs, qui sont de véritables horreurs environnementales, et des être humains, quels qu'ils soient".
"Il n'est pas étonnant que des propos aussi choquants soient tenus par quelqu'un qui se déclare favorable à l'enfouissement de déchets radioactifs: stigmatiser des êtres qui vivent aujourd'hui est finalement cohérent avec le fait de léguer aux générations futures un piège radioactif", poursuit le réseau dans un communiqué en demandant "la démission de tous ses mandats" de M. Leroy.
Association antinucléaire créée en 1997 et agréée par les pouvoirs publics, "Sortir du nucléaire" avait organisé samedi 27 septembre une journée de mobilisation nationale contre l'enfouissement des déchets radioactifs, avant l'expiration le 31 octobre d'un appel à candidatures lancé par l'Agence nationale pour le gestion des déchets radioactifs (Andra).
Selon le réseau, plus de 3.000 communes situées dans 20 départements ont été contactés récemment par l'Andra pour accueillir un site d'enfouissement de déchets radioactifs. Ces communes sont situées en Ardennes, Aube, Aveyron, Cher, Eure, Indre, Lot, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Bas-Rhin, Seine-Maritime, Somme, Tarn-et-Garonne et Vosges, d'après "Sortir du nucléaire", dont la charte a été signée par 834 organismes (associations, partis politiques, entreprises du secteur des énergies renouvelables et de l'agriculture biologique...) et 19.000 individus.